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Le vrai diable


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8. CONCLUSIONS

 

Il sera utile de revenir en arrière pour résumer ce que nous avons appris.

 

D’abord, nous avons vu que la doctrine d’un diable, ange déchu, n’est pas enseignée dans l’Ancien Testament. Du temps de l’Ancien Testament, les Juifs ne croyaient pas en un diable surnaturel. Les Perses inventèrent cette croyance (ou quelque chose de très semblable), et au début les Juifs la rejetèrent.

 

Mais, du temps de Jésus-Christ, beaucoup de Juifs en étaient arrivés à croire que le diable était un ange rebelle. Parmi eux se trouvaient les ennemis de Jésus, les Pharisiens. Néanmoins, les auteurs du Nouveau Testament donnent souvent à entendre qu’ils ne croient pas à cette doctrine perse. Pour eux, comme pour le Seigneur Jésus-Christ, « Satan, le diable » était une parabole de la nature humaine méchante.

 

En un mot, dans la Bible entière, on ne trouve rien qui enseigne clairement la doctrine d’un Satan surhumain, mais on y trouve en quantité ce qui la contredit.

 

Cette conclusion nous mène à une question intéressante. Si cette idée d’un diable surnaturel ne fait pas partie de l’enseignement de la Bible, pourquoi est-ce une doctrine si populaire ? Des millions de gens adhèrent très fermement à leur croyance en ce diable, et lorsqu’on s’entretient avec eux, ils vous donnent quelquefois l’impression qu’ils se plaisent à y croire. Pourquoi en est-il ainsi ?

 

Il y a même des gens qui vont jusqu’à faire des offrandes au diable. En fait, les adorateurs de Satan se font de plus en plus nombreux ; ils font de la magie noire, nous dit-on, la religion qui s’accroît le plus dans le monde. Quelle en est la raison ?

 

A ces questions, une réponse très simple s’impose. Ce n’est peut-­être pas la seule raison pour la popularité de cette croyance fausse, mais c’est sans aucun doute la plus importante : les êtres humains ont toujours essayé de rejeter sur les autres leur propre culpabilité. Quand le tout premier homme fut surpris à commettre le premier péché du monde, il dit à Dieu :

 

« La femme que tu as mise auprès de moi m’a donné de l’arbre, et j’en ai mangé » (Genèse 3.12).

 

Mais la femme n’accepta pas non plus sa culpabilité. Elle se défendit ainsi :

 

« Le serpent m’a séduite, et j’en ai mangé » (Genèse 3.13).

 

Les deux premiers pécheurs adoptèrent la même excuse : « Je ne suis pas complètement coupable, car quelqu’un d’autre m’a tenté ! » Tout homme, toute femme, descend de ce premier couple pécheur. A travers les âges, des millions d’entre nous ont répété leurs excuses : « Ne me considère pas complètement coupable, Seigneur ; songe à l’être mauvais qui m’a tenté ! »

 

Il est réconfortant de se défendre ainsi. Il est rassurant de penser qu’il y a toujours au moins une créature plus mauvaise que soi. Ce sont des convictions agréables : voilà pourquoi des millions de gens les ont toujours adoptées. Mais c’est une consolation fausse. La Bible montre qu’aucun être surnaturel ne nous tente. Selon la Bible, chaque pécheur est seul responsable de ses propres péchés. Voilà le vrai diable : le cœur humain. En l’affrontant, et en lui infligeant la défaite avec l’aide du Christ, on se lance sur la bonne voie qui mène à la vie éternelle.

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APPENDICE : QUELQUES PASSAGES PROBLÉMATIQUES

 

1. Satan tombé du ciel

 

Il n’y a pas un seul endroit où la Bible nous présente Satan comme un ange méchant qui fut chassé du ciel. Toutefois, on trouve deux passages du Nouveau Testament qui parlent de Satan qui tombe du ciel. Nous allons les examiner, pour voir comment ils s’intègrent dans l’usage que fait la Bible de Satan comme parabole de la méchanceté humaine.

 

Le premier passage se trouve à Luc 10.18, où le Seigneur Jésus-­Christ dit : « Je voyais Satan tomber du ciel comme un éclair ». Que voulait-il dire ?

 

Il est impossible de répondre correctement à cette question, sans répondre d’abord à deux autres questions : Quand Jésus dit-il cela ? et A qui le dit-il ?

 

En lisant le chapitre 10 en entier, on voit que ce sont les premières paroles de Jésus adressées à ses soixante-dix disciples quand ils revinrent de leur première mission, exaltés par leur succès. Jésus les avait envoyés pour faire deux choses : guérir les malades et annoncer le Royaume de Dieu (v.9). « Les soixante-dix revinrent avec joie, disant : Seigneur, les démons mêmes sont soumis en ton nom ». Comme nous l’avons vu lors de notre étude de la possession démoniaque, c’était simplement leur façon de dire : « Seigneur, tu avais raison. Nous avons pu guérir les genres de maladies les plus horribles ».

 

« Jésus leur dit : Je voyais Satan tomber du ciel comme un éclair. » Manifestement, il se référait à ce que les disciples venaient de lui dire, non pas à un passé lointain de quelques milliers d’années. Évidemment, c’est quand les soixante-dix avaient « chassé des démons » (c’est-à-dire guéri des maladies) que Jésus avait vu « Satan tomber du ciel ».

 

Il n’est pas difficile de voir ce que Jésus voulait probablement dire. Les maladies et la mort étant les conséquences du péché humain, le grand problème était donc de triompher du péché. Après cela, la conquête de la maladie était relativement facile. Donc il n’aurait pu y avoir de guérison miraculeuse si Jésus n’avait pas montré qu’il pouvait triompher du péché humain dans sa propre vie. (Voir Chapitre 5 : « Comment le Seigneur Jésus conquit le diable ».)

 

En d’autres termes, quand les disciples « chassaient des démons » (guérissaient des malades), cela prouvait au monde que « Satan » (le péché humain) était vaincu, pour la première fois dans l’histoire. En langage poétique, Satan tombait du ciel comme un éclair.

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2. Le grand dragon rouge

 

L’autre référence à Satan tombé du ciel est celle-ci :

 

« Un autre signe parut encore dans le ciel ; et voici, c’était un grand dragon rouge feu, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses sept têtes sept diadèmes. Sa queue entraînait le tiers des étoiles du ciel, et les jetait sur la terre… Et il y eut guerre dans le ciel. Michel et ses anges combattirent contre le dragon. Et le dragon et ses anges combattirent, mais ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne fut plus trouvée dans le ciel. Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre, il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui. Et j’entendis dans le ciel une voix forte qui disait : Maintenant le salut est arrivé, ainsi que la puissance, le règne de notre Dieu, et l’autorité de son Christ » (Apocalypse 12.3‑10).

 

Ce passage est difficile à comprendre. Mais une chose est très claire. Il n’enseigne point que Satan est un ange méchant qui se révolta contre Dieu et fut expulsé du ciel, il y a des milliers d’années. Nous pouvons en être tout à fait sûrs, pour trois raisons.

 

Premièrement, le Livre de l’Apocalypse est un livre de visions. Ces visions sont écrites en langage imagé : ce sont comme des paraboles vivantes et surnaturelles. Elles ont toutes un sens, mais on ne peut comprendre ce sens qu’en interprétant les images. Ce dragon appelé Satan représente quelque chose. Ainsi le font toutes les autres caractéristiques de cette vision-parabole : ses sept têtes avec leurs diadèmes, ses dix cornes, sa queue entraînant les étoiles, ses anges, le ciel ; tout cela représente quelque chose. Il serait absurde de chercher à prendre cette vision pour une histoire littérale. A-t-on jamais entendu parler d’un ange déchu à sept têtes et dix cornes ?

 

Deuxièmement, le Livre de l’Apocalypse n’est pas un livre d’histoire. Sa toute première phrase d’introduction souligne qu’il a été accordé pour montrer aux serviteurs de Jésus-Christ « les choses qui doivent arriver bientôt ». Il nous parle de l’avenir, et non du passé.

 

Troisièmement, considérons la dernière phrase du passage cité ci­-dessus. Elle déclare qu’à la suite de la ruine du dragon, les gens vont se réjouir parce que le royaume de Dieu est venu (Apocalypse 12.10‑12). Ceci confirme que l’événement décrit dans cette vision doit être dans l’avenir, puisque nous savons que le royaume de Dieu n’a pas encore été établi. C’est pourquoi les enfants de Dieu font toujours cette prière au Père : « Que ton règne vienne ».

 

Ainsi donc, on ne peut pas dire ce que le diable/dragon d’Apocalypse 12 représente exactement. Mais du moins savons-nous qu’il représente un genre de système humain qui sera détruit avant longtemps pour faire place au royaume de Dieu mondial. Nous pouvons être sûrs qu’il représente une puissance humaine, car les animaux sauvages servent toujours à représenter des armées et des royaumes dans la prophétie biblique (voir Daniel 7.17, par exemple), et ne servent jamais à représenter des puissances surnaturelles.

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3. Éprouver les esprits

 

« Bien-aimés, n’ajoutez pas foi à tout esprit ; mais éprouvez les esprits, pour savoir s’ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde. Reconnaissez à ceci l’esprit de Dieu : tout esprit qui se déclare publiquement pour Jésus-Christ venu en chair est de Dieu ; et tout esprit qui ne se déclare pas publiquement pour Jésus n’est pas de Dieu » (1 Jean 4.1‑3).

 

Certaines personnes citent ce passage pour établir qu’il existe deux sortes d’esprits célestes : « les esprits de Dieu » (les anges), et « les esprits qui ne sont pas de Dieu » (les esprits mauvais). Mais cela n’est évidemment pas ce que ce passage signifie. La fin de la première phrase montre que les « esprits qui ne viennent pas de Dieu » sont en fait les « faux prophètes ».

 

Alors pourquoi Jean appelle-t-il ces hommes « esprits » ? Simplement parce qu’ils prétendaient être prophètes. Les vrais prophètes parlaient sous l’inspiration de l’Esprit de Dieu (voir 2 Pierre 1.21), et les faux prophètes prétendaient parler, eux aussi, sous l’inspiration de l’Esprit.

 

Certains chrétiens du premier siècle reçurent des pouvoirs miraculeux variés, des « dons », comme le Nouveau Testament les appelle. Paul indiqua que l’un de ces dons était le pouvoir de discerner lesquels de ces hommes étaient les vrais prophètes, et lesquels étaient les faux prophètes. Il l’appelle « le discernement des esprits » (1 Corinthiens 12.10).

 

Donc « éprouver les esprits » veut dire ceci : quand un homme vient à vous et qu’il prétend parler sous l’inspiration de l’Esprit de Dieu, n’acceptez pas purement et simplement son affirmation. Examinez-le attentivement pour voir s’il parle en fait par la puissance miraculeuse de l’Esprit de Dieu, ou si c’est un imposteur, un faux prophète.

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4. Les esprits en prison

 

« Christ aussi a souffert une fois pour les péchés… il a été mis à mort quant à la chair, et rendu vivant quant à l’Esprit, dans lequel aussi il est allé prêcher aux esprits en prison, qui autrefois avaient été incrédules, lorsque la patience de Dieu se prolongeait, aux jours de Noé » (1 Pierre 3.18‑20).

 

Les mots en gras sont quelquefois cités, hors de leur contexte, par les gens qui croient que les esprits en prison sont les démons qui ont été détenus par Dieu, et à qui, autrefois, Christ alla prêcher.

 

Mais en lisant la phrase tout entière, on peut facilement voir que ce n’est pas là ce que dit le verset. Il nous informe que les esprits en prison étaient ceux qui ne crurent pas, du temps de Noé. Autrement dit, il s’agit des hommes et femmes rebelles qui se noyèrent pendant le Déluge.

 

Pourquoi les appelle-t-on esprits ? Nous venons de voir dans la section précédente que les gens qui possèdent, ou qui prétendent posséder l’Esprit de Dieu, sont appelés esprits. Dieu dit au peuple du temps de Noé : « Mon esprit ne restera pas à toujours dans l’homme, car l’homme n’est que chair » (Genèse 6.3). C’est probablement pour cela que Pierre appelle ces gens « esprits ».

 

Comment pourrait-il être dit que Christ est allé prêcher aux hommes et femmes incrédules du temps de Noé ? Seulement dans le sens déjà donné par Pierre à une expression semblable au Chapitre 1 : il dit des prophètes qui avaient prédit d’avance la venue du Christ, que « l’Esprit de Christ… était en eux » (1 Pierre 1.11). Noé semble avoir été prophète. Dans un autre chapitre, Pierre appelle Noé « ce prédicateur de la justice » (2 Pierre 2.5). Il semble donc que, selon le langage propre à Pierre, l’Esprit de Christ ait été en Noé quand il prêchait la voie du salut à ses voisins.

 

Cette idée est en harmonie avec le passage en question, qui ne déclare pas que Christ ait prêché à ces gens personnellement. Il affirme qu’il leur prêcha « dans l’esprit » : « l’Esprit, dans lequel il est allé prêcher… » (1 Pierre 3.19). Il y a un parallèle intéressant à 1 Corinthiens 5.3 : Paul parle de son message écrit, comme s’il était lui-même « présent d’esprit », et ajoute : « Vous et mon esprit étant assemblés ».

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5. Les anges qui avaient péché

 

Il est préférable d’étudier ensemble les deux passages suivants, qui ont un rapport :

 

« Car, si Dieu n’a pas épargné les anges qui ont péché, mais s’il les a précipités dans les abîmes de ténèbres et les réserve pour le jugement… » (2 Pierre 2.4) ;

 

« … qu’il (Dieu) a réservé pour le jugement du grand jour, enchaînés éternellement par les ténèbres, les anges qui n’ont pas gardé leur dignité, mais qui ont abandonné leur propre demeure… » (Jude 6).

 

Ceux qui croient que le diable et les démons sont des anges rebelles citent souvent ces deux versets pour justifier leur point de vue. Mais un examen attentif de ces deux passages montre qu’ils n’appuient pas de telles idées. Ces anges que mentionnent Pierre et Jude — quels qu’ils soient — n’ont pas le pouvoir de tenter les humains ou de se rendre maîtres de leurs corps. Ils sont enchaînés en lieu sûr jusqu’au Jour du Jugement.

 

En fait, ce ne sont pas du tout des « anges », dans le sens généralement donné à ce mot. Ce sont des hommes pécheurs. Il y a trois bonnes raisons de le dire.

 

Tout d’abord, la Bible enseigne clairement que les anges font toujours la volonté de Dieu, et qu’ils ne peuvent ni pécher ni mourir (Matthieu 6.10 ; 18.10 ; Luc 20.36).

 

De plus, le terme « ange » s’applique quelquefois à de simples hommes, quand Dieu leur donne une tâche à accomplir. Dans de tels versets, les mots hébreu et grec pour « ange » sont traduits par « messager ». (Comme exemples, lisons Malachie 3.1 et Matthieu 11.10, où Jean-­Baptiste est appelé « ange », à la fois dans la Bible hébraïque et la Bible grecque.)

 

Au cas où un doute subsisterait, examinez 2 Pierre 2.4 et Jude 6 dans votre propre Bible, et lisez quelques versets qui les précèdent et qui les suivent. Dans les deux cas, ces « anges » pécheurs font partie d’une liste d’hommes et femmes pécheurs mentionnés dans l’Ancien Testa­ment. Pierre, avant de les énumérer, présente sa liste en disant : « Il y a eu parmi le peuple de faux prophètes… » (2 Pierre 2.1).

 

Qui étaient ces « anges », ou messagers, qui avaient péché ? Nous ne pouvons en être certains, mais Pierre et Jude se référaient probablement aux chefs juifs, Koré, Dathan et Abiram. (Le nom de Koré figure au verset 11 de Jude.) Ces hommes se révoltèrent contre Dieu, et « la terre ouvrit sa bouche, et les engloutit » (Nombres 16.32) : en d’autres termes, ils furent « précipités dans les abîmes ».

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6. Les esprits méchants dans les lieux célestes

 

« Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable. Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde des ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes » (Éphésiens 6.11‑12).

 

Il faut d’abord remarquer que ce passage est écrit en langage parabolique. De fait, la section entière d’Éphésiens où il se trouve (Chapitre 6, versets 10‑17) est un genre de parabole. Elle compare le chrétien à un soldat, revêtu d’une armure, et portant des armes. Sa « cuirasse » est la justice, et sa « ceinture » est la vérité. Ses « chaussures » représentent le zèle de l’Évangile, son « bouclier » est la foi, son « casque » le salut, et son « épée » la parole de Dieu.

 

Pour rappeler à ses lecteurs que les ennemis du chrétien dans cette parabole ne sont pas de véritables soldats, Paul ajoute que « nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang ». Il énumère ensuite les ennemis : (1) « les dominations, les autorités, les princes de ce monde » ; (2) « les esprits méchants dans les lieux célestes ».

 

Pour nous aider à comprendre en quoi consistent ces deux genres d’ennemis, étudions l’autre avertissement de Paul aux Éphésiens. Nous lisons dans les Actes des Apôtres comment Paul convoqua les anciens de l’église d’Éphèse pour les mettre en garde contre deux dangers :

 

« Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau… il s’introduira parmi vous, après mon départ, des loups cruels qui n’épargneront pas le troupeau, et… il s’élèvera du milieu de vous des hommes qui enseigneront des choses pernicieuses, pour entraîner des disciples après eux » (Actes 20.17, 28‑30).

 

Le premier danger, « des loups cruels », était de toute évidence celui de la persécution venant du dehors de l’église (à comparer à Matthieu 10.16‑18, qui parle aussi de persécuteurs comme de loups attaquant les brebis du Christ). Le deuxième danger était celui de faux docteurs à l’intérieur de l’église. Une étude en profondeur du passage des Éphésiens montre que Paul garde toujours à l’esprit les deux mêmes groupes d’ennemis.

 

« Les dominations, les autorités, les princes de ce monde de ténèbres » paraissent être les noms donnés par Paul aux gouverneurs romains qui persécutaient les premiers chrétiens. Il se sert en fait des mêmes deux mots grecs, traduits ici par « dominations » et « autorités » pour désigner les gouverneurs de l’Empire romain à Tite 3.1, où ils sont traduits par « les autorités » et « les magistrats ».

 

Le deuxième ennemi est appelé « les esprits méchants dans les lieux célestes ». Voilà une expression difficile, mais qui, en toute probabilité, s’applique de fait au deuxième ennemi d’Actes 20 : les faux docteurs à l’intérieur de l’église. On découvre qu’il en est ainsi en étudiant l’expression mot par mot.

 

« Les lieux célestes » est une traduction d’un mot grec qui ne signifie pas littéralement « cieux ». C’est une expression au sens figuré, dont Paul se sert plusieurs fois. Elle signifie presque toujours « haute situation honorable ». A Éphésiens 1.3 (« bénédiction spirituelle dans les lieux célestes »), l’expression se réfère au grand honneur d’appartenir à l’église chrétienne du monde présent. C’est ainsi qu’on peut aussi la comprendre à Éphésiens 6.12.

 

Mais qui étaient ces « esprits méchants » dans l’église naissante ? L’expression « hommes pervers » se retrouve souvent dans l’Ancien Testament hébraïque, et veut toujours dire « hommes d’aucune valeur » ; Juges 19.22 en est un exemple. A Deutéronome 13.13, elle sert à décrire des gens qui disent : « Allons, et servons d’autres dieux », et Paul évoquait ce verset quand il a écrit Éphésiens 6.12.

 

« Esprits méchants » est une traduction peu exacte d’un seul mot grec, le mot « inspirés ». De toute évidence, on se servait de ce mot dans l’église primitive pour parler de chrétiens qui avaient le don de la prophétie reçu du Saint-Esprit — ou du moins qui prétendaient l’avoir. Le mot apparaît aussi dans ce sens à 1 Corinthiens 14.37.

 

Nous voyons donc que, dans le langage dont se servent Paul et ses lecteurs, « esprits méchants dans les lieux célestes » voulait évidemment dire « faux prophètes dans l’église ». Et c’est exactement ce que le passage parallèle d’Actes 20 nous a amenés à anticiper.

 

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http://www.christadelphes.fr/

http://www.lisezlabible.fr/

http://www.cbm.org.uk/france.htm

http://www.acbm.org.au/

 

CBMRLeVraiDiable.pdf

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