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Cours 2.09. Le Sermon sur la Montagne


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Le Sermon sur la Montagne

 

Il est impossible de souligner trop l’importance de la lecture, de la compréhension et de l’application de la Parole de Dieu dans notre vie. Dans notre dernier article, nous avons démontré que, sans une compréhension de l’Ancien Testament, on ne peut pas apprécier l’accomplissement des prophéties dans le Nouveau Testament. Ce principe est toujours valable de nos jours, car nous voyons la main de Dieu qui opère parmi les nations pour compléter son dessein. Si nous ne connaissons pas ce qu’il a dit, nous ne comprendrons pas que les actualités d’aujourd’hui ont un rapport immédiat aux prophéties faites par Dieu au passé. De sa Parole nous savons que ce procédé trouvera sa fin dans l’établissement sur notre planète du Royaume de Dieu. Cela veut dire que Jésus‑Christ régnera de Jérusalem sur un monde uni et paisible, monde qui acceptera et qui obéira aux justes lois de Dieu. Nous avons déjà vu la prédiction de ces événements dans la prophétie de Daniel et dans la manière dont Dieu a agi envers son peuple d’Israël.

 

Dès les premiers jours de son ministère, notre Seigneur Jésus montra à quel point il avait rempli son esprit des écritures dans l’Ancien Testament. Quand l’Esprit de Dieu emmena Jésus dans le désert pour être tenté, ses connaissances et son emploi de la Parole de Dieu se montrèrent avec une clarté frappante. Aussitôt que des idées contraires à la volonté divine entrèrent dans son esprit, immédiatement la Parole de Dieu parut pour neutraliser ces pensées. Quand s’offrit la tentation de changer des pierres en pain, il répondit :

 

Il est écrit : l’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu (Matthieu 4.4).

 

C’est une citation de Deutéronome 8.3. Quand nous lisons cette partie de la Parole de Dieu, nous voyons à quel point elle est propre au problème qui confrontait Jésus. Dieu mettait à l’épreuve les Israélites dans le désert, tout comme Jésus (voyez Deutéronome 2). Comme Jésus, ils souffraient de la faim, mais eux, ils ne voyaient pas au‑delà de leurs besoins corporels jusqu’à la leçon que leur Dieu les enseignait (v. 3). Dieu les avait délivrés de l’Égypte et avait pourvu à tous leurs besoins, et maintenant il voulait qu’ils lui montrent leur confiance et leur obéissance. De sa compréhension de la Parole de Dieu, son Fils aperçut la leçon qu’Israël avait ignoré, et il se rappela ces mots de Deutéronome pour l’aider à résister à la tentation. Il n’allait ni parler ni agir de la manière à satisfaire à ses propres désirs, s’ils ne se conformaient pas à la Parole et au dessein de son Père.

 

Le Royaume des cieux est proche

 

Le dessein divin de remplir le monde de la gloire de Dieu (Nombres 4.21) était toujours au centre de la doctrine de Jésus et de sa vie. La dernière des prophéties accomplies que nous avons considérées venait d’Ésaïe 9.1‑2, citée par Matthieu (4.14‑16). Immédiatement après, l’Évangile nous dit que Jésus commença à prêcher à la nation d’Israël :

 

Dès lors, Jésus commença à prêcher et à dire : Repentez‑vous, car le royaume des cieux est proche (Matthieu 4.17).

 

Il était proche parce que le roi était là et que l’occasion que Jésus leur offrait d’en devenir des citoyens était arrivée. Pour la saisir, ils devaient se repentir, c’est‑à‑dire changer leur ancienne façon de vivre contre une nouvelle façon. Jésus nous appelle de la même manière aujourd’hui. Il faut remarquer qu’il s’agit du royaume des cieux, pas du royaume aux cieux. Ce n’est que dans l’Évangile de Matthieu qu’on appelle le royaume de Dieu « le royaume des cieux ». Il l’appelle ainsi parce que tout ce qui le concerne vient d’en haut, pas d’ici‑bas. Le roi est le Fils de Dieu, les lois sont les lois de Dieu, il remplira tout ce monde qui appartient à Dieu, et son pouvoir l’établira. Voilà pourquoi Jésus dit à Pilate :

 

Mon royaume n’est pas de ce monde. Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu pour moi, afin que je ne soit pas livré aux Juifs ; mais maintenant, mon royaume n’est pas d’ici‑bas (Jean 18.36).

 

Ce message, « l’évangile du royaume », fait la moitié de l’évangile rédemptif que prêchait Jésus et les apôtres. Cela était évident quand Philippe prêcha dans une ville de Samarie :

 

Quand ils eurent cru à Philippe qui leur annonçait la bonne nouvelle du royaume de Dieu et du nom de Jésus‑Christ, hommes et femmes se firent baptiser (Actes 8.12).

 

Nous voyons donc l’importance d’une compréhension de cette partie de l’évangile. Il n’était pas possible de prêcher les choses qui concernent le nom de Jésus‑Christ avant sa crucifixion et sa résurrection. Voilà pourquoi dans les Évangiles on ne parle que de « l’évangile du royaume ».

 

Jésus parcourait toute la Galilée, il enseignait dans les synagogues, prêchait la bonne nouvelle du royaume, et guérissait toute maladie et toute infirmité parmi le peuple (Matthieu 4.23).

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Les Béatitudes

 

On appelle souvent les chapitres 5 à 7 de l’Évangile de Matthieu « le Sermon sur la Montagne », et dans cette section de la prédication de notre Seigneur le thème du royaume de Dieu à venir occupe une grande partie. Neuf fois dans les premiers versets du chapitre 5, Jésus décrit ceux qui agissent d’une certaine façon comme « heureux ». Ces versets ont été appelés les « Béatitudes » :

 

Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux (v. 3).

 

Ceux qui dans leur vie reflètent le caractère humble et contrit de leur Seigneur peuvent s’attendre à une récompense avec lui.

 

Heureux ceux qui sont doux, car ils hériteront la terre (v. 5).

 

Ce verset cite directement Psaume 37.11, ce qui démontre encore une fois que le Fils de Dieu avait rempli son esprit de la Parole de Dieu.

 

Heureux ceux qui sont persécutés

 

La dernière des situations énoncées dans les Béatitudes qui devait rendre « heureux » les disciples du Seigneur Jésus‑Christ, c’est quand ils sont persécutés :

 

Heureux ceux qui sont persécutés à cause de la justice, car le royaume des cieux est à eux. Heureux serez‑vous, lorsqu’on vous insultera, qu’on vous persécutera et qu’on répandra sur vous toute sorte de mal, à cause de moi. Réjouissez‑vous et soyez dans l’allégresse, parce que votre récompense sera grande dans les cieux ; car c’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés (v. 10‑12).

 

Ils ne devaient pas s’attrister à cause des difficultés qu’ils éprouvaient dans leur vie, mais plutôt s’en réjouir, sachant qu’ils n’étaient pas seuls parmi les serviteurs de Dieu à éprouver un traitement semblable. Nous aussi, nous avons la même consolation quand des temps difficiles entrent dans notre vie à cause d’être disciples de notre Seigneur Jésus‑Christ. En regardant notre Seigneur, nous savons comment il souffrit et la manière dont il y réagit (voyez 1 Pierre 2.19‑24).

 

Nous avons dit que l’espoir que la Bible nous offre, c’est dans l’établissement du royaume sur la terre. Nous avons cité de Matthieu la phrase « votre récompense sera grande dans les cieux » ; comment faut‑il comprendre cette phrase ? Il y a deux choix : ou il faut monter aux cieux pour recevoir la récompense, ou la récompense descendra des cieux vers nous. Examinons trois citations bibliques :

 

Le Fils de l’homme va venir dans la gloire de son Père (…) et alors il rendra à chacun selon sa manière d’agir (Matthieu 16.27).

 

Ceci nous dit que Jésus va revenir à cette planète et qu’il récompensera les fidèles. La récompense leur est apportée par le roi à son arrivée. Pierre dit la même chose :

 

… pour un héritage qui ne peut ni se corrompre, ni se souiller, ni se flétrir, et qui vous est réservé dans les cieux (1 Pierre 1.4).

 

Et lorsque le souverain pasteur paraîtra, vous remporterez la couronne incorruptible de la gloire (1 Pierre 5.4).

 

Pierre, lui aussi, reprend le thème de l’allégresse ou de la joie en présence de la persécution :

 

Bien‑aimés, ne soyez pas surpris de la fournaise qui sévit parmi vous pour vous éprouver, comme s’il vous arrivait quelque chose d’étrange. Au contraire, réjouissez‑vous de participer aux souffrances du Christ, afin de vous réjouir aussi avec allégresse lors de la révélation de sa gloire. Si vous êtes outragés pour le nom de Christ, vous êtes heureux, parce que l’Esprit de gloire, l’Esprit de Dieu, repose sur vous (1 Pierre 4.12‑14).

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Le mot « heureux » que nous avons souligné est le même mot qui se trouve à Matthieu 5.10 et 11.

 

« Il a été dit… »

 

Partout dans le Sermon sur la montagne, notre Seigneur prend les idées de l’Ancien Testament et montre l’application que les disciples en devraient faire dans leur vie.

 

Vous avez entendu qu’il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de meurtre, celui qui commettra un meurtre sera passible du jugement (Matthieu 5.21).

 

C’est une citation de l’Exode (20.13) — des Dix Commandements. Les contemporains de Jésus supposaient qu’il leur était permis d’agir avec violence pourvu qu’ils ne tuent pas. Cela signifierait qu’un homme timide ou pas trop fort pourrait mieux obéir à la loi. Jésus leur démontre que faibles ou forts, timides ou agressifs, tous les esprits humains peuvent avoir des mêmes pensées irritées et les faire enfreindre les lois de Dieu. Il nous ordonne d’arrêter le procédé là où il commence — dans l’esprit.

 

Mais moi, je vous dis : Quiconque se met en colère contre son frère sera passible du jugement (Matthieu 5.22).

 

Dieu sait les intentions de notre cœur ; quand même nous avons l’air extérieur d’être justes, cela ne nous rendra pas acceptables devant lui.

 

La loi de Moïse permettait qu’on exigeât la restitution de la valeur de ce qu’on avait perdu :

 

Vous avez appris qu’il a été dit : Œil pour œil et dent pour dent (Matthieu 5.38).

 

Jésus citait Exode 21.24. Notre Seigneur démontre que notre disposition doit être généreuse et indulgente.

 

Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, tends‑lui aussi l’autre (Matthieu 5.39).

 

Considérons ce que Jésus a fait pour nous et considérons aussi que ce que nous avons fait pour lui est si peu, puis pensons à ce qu’il pourrait exiger de nous. Voilà ce que devrait être notre disposition généreuse et indulgente vers nos semblables de la manière que notre Dieu nous démontre.

 

Nous terminons cet article en citant encore une fois l’Ancien Testament.

 

Vous avez entendu qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi (Matthieu 5.43).

 

Les contemporains de Jésus avaient changé cette citation de la loi de manière à leur permettre de se conduire bassement envers ceux qu’ils n’aimaient pas. Lévitique 19.18 ne fait aucune mention de la haine.

 

Mais moi, je vous dit : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent (Matthieu 5.44).

 

Ce ne sont pas des choses faciles à faire, mais notre Seigneur Jésus‑Christ nous donne son exemple à suivre, et il nous offre son aide si nous sommes prêts à nous engager à le suivre.

 

Il y a encore des exemples dans le Sermon sur la Montagne de la manière dont nous devrions suivre les instructions de l’Ancien Testament, mais nous nous en remettons à vous de lire vous‑mêmes Matthieu 5 à 7. Partout dans ces chapitres notre Seigneur nous prie de changer notre disposition afin de mener une vie agréable à Dieu. Nous allons terminer cet article par une citation de l’apôtre Paul :

 

Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu ce qui sera de votre part un culte raisonnable. Ne vous conformez pas au monde présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bon, agréable et parfait (Romains 12.1‑2).

 

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http://www.christadelphes.fr/

http://www.lisezlabible.fr/

http://www.cbm.org.uk/france.htm

http://www.acbm.org.au/

 

CBMRDL9SermonSurLaMontagne.pdf

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