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Le Sacrifice et de la Résurrection de Jésus-Christ


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LE SACRIFICE ET LA RÉSURRECTION DE JÉSUS –CHRIST

 

Il n’est guère besoin d’insister sur l’importance de ce sujet du sacrifice et de la résurrection de Jésus-Christ : la croix se trouve au cœur même du christianisme. Les grands traits de la vie de notre Seigneur sont si bien connus que l’on risque de ne pas remarquer le caractère extraordinaire de cet homme. Jésus de Nazareth, qui était en même temps Fils de Dieu, manifestait un caractère et enseignait des doctrines tellement uniques que, depuis, les esprits avisés en sont restés aussi émerveillés que l’étaient ses contemporains. « Jamais homme n’a parlé comme cet homme », c’est là le jugement de ceux qui l’écoutaient, comme c’est aussi celui de la postérité.

 

Pourtant, ce Fils de Dieu et Fils de l’homme mourut dans des circonstances peu ordinaires, et, chose inouïe, il ressuscita, pour ne plus mourir ! Après son ascension au ciel, ses disciples parcoururent l’empire romain, prêchant le salut en son nom, affirmant que sa crucifixion était le moyen par lequel les croyants pouvaient recevoir le pardon de leurs péchés et leur rédemption de la mort. Sur quoi, les Juifs et les non-Juifs se sont mis à se moquer d’eux, ceux-là demandant si l’on avait jamais entendu parler d’un Sauveur mort, et ceux-ci niant la possibilité de la résurrection des morts — méconnaissance primitive de cette doctrine qui est d’une importance capitale pour la compréhension du christianisme. C’est une méconnaissance qui s’est perpétuée jusqu’à nos jours.

 

Pourtant le sujet du sacrifice de Jésus-Christ ne laisse pas de présenter, à première vue, des difficultés considérables. Évidemment cette mort sur la croix a joué un rôle indispensable dans le dessein rédempteur de Dieu : la Parole de Dieu nous présente Jésus comme l’agneau de Dieu, sans péché ! Mais comment Dieu a-t-Il pu tolérer que cet homme si pur et si intègre, Son Fils même, ait été mis à mort, et de façon si cruelle ? Sa mort, était-elle un acte d’injustice ? Oui, de la part des meurtriers sans doute ; mais faut-il y voir de l’injustice divine aussi ? Il y a là une réflexion sérieuse qui souligne l’importance d’une compréhension profonde de ce sujet. Il ne suffit vraiment pas d’amoindrir cette « injustice » apparente de la part de Dieu, en affirmant que Jésus s’est offert volontairement à la mort de la croix. Qu’il s’y soit soumis volontairement, c’est certainement exact ; nous avons là une preuve de son esprit noble et généreux, fait qui ne changerait en rien l’injustice apparente de l’acte. Il est donc d’autant plus frappant de constater que c’est sur la justice de cet acte qu’insiste le plus l’apôtre Paul lorsqu’il traite du sacrifice de Jésus :

 

« Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ. C’est lui que Dieu a destiné à être, par son sang pour ceux qui croiraient, victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu’il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience ; il montre ainsi sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus »
(Romains 3.23 26).

 

Évidemment il est absolument nécessaire de comprendre comment Dieu a pu destiner Son Fils sans péché à être victime expiatoire et, en même temps, démontrer Sa parfaite justice. Celui qui n’arrive pas à résoudre cette énigme n’arrivera pas à comprendre un point cardinal de l’évangile.

 

Et ce n’est pas tout. On parle habituellement de Jésus comme étant mort pour nous, par quoi l’on entend : à notre place. Si c’est là la vérité, les croyants en Jésus ne devraient pas mourir, ce qu’ils ne laissent pas de faire depuis sa mort jusqu’au temps présent ; et Jésus n’aurait pas dû ressusciter non plus. Selon une conception assez répandue, Dieu était courroucé à cause des péchés de la race humaine, et Jésus est mort pour L’apaiser. C’est là une idée d’origine et de couleur tout à fait païennes ; l’attribuer au Dieu d’Israël, Père de Jésus, serait inconcevable, même si la Parole de Dieu n’affirmait pas catégoriquement que

 

« Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné soit Fils unique »
(Jean 3.16) ;

 

que

 

« l’amour de Dieu a été manifesté envers nous en ce que Dieu a envoyé voit Fils unique dans le monde »
(1 Jean 4.9) ;

 

que

 

« Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous »
(Romains 5.8).

 

Évidemment il y a des difficultés ; ce qui explique la confusion et le vague même chez ceux qui se disent chrétiens. Toutefois, il est vrai que dans le Fils de Dieu le croyant a « la rédemption, le pardon des péchés… », car lui

 

« est la tête du corps de l’Église ; il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin d’être en tout le premier »
(Colossiens 1.14,18).

 

C’est à l’exégèse de ces principes que nous allons maintenant procéder.

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Le péché

 

Selon les paroles adressées par l’ange à Joseph, le rôle de Jésus serait de sauver « son peuple de leurs péchés » (Matthieu 1.21) ; donc le sujet du péché est d’une importance capitale. Comment allons-nous comprendre ce que Dieu a accompli par la mort de Son Fils sans comprendre d’abord la « maladie » de ceux que Jésus allait sauver ? Le récit biblique des origines du péché est simple : Adam et Ève, mis à l’épreuve, échouèrent, en désobéissant au commandement de Dieu. Ils affirmèrent ainsi leur propre volonté, ennemie de la volonté de Dieu. La volonté humaine représentait ainsi une rébellion que Dieu ne saurait tolérer. Les pécheurs furent condamnés à mort :

 

« par un seul homme, le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort »
(Romains 5.12).

 

Il en résultait inévitablement que la postérité d’Adam et d’Ève héritait de la même nature que ses parents ; ces descendants manifestèrent les mêmes tendances vers le mal

 

« ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché »
(verset 12),

 

Car « le salaire du péché » , c’est toujours la mort (Romains 6: 23). La Bible nous enseigne ainsi que la nature humaine est déchue, que la chair est le siège du mal et du péché, et que l’homme, en tant qu’homme, loin de posséder aux yeux de Dieu une valeur supérieure (ce que la plupart des hommes sont portés à croire), est littéralement par sa nature « sans espérance et sans Dieu dans le monde » (Éphésiens 2.12). L’apôtre Paul, en essayant de signaler les deux puissances qui luttaient dans son âme, se sentait contraint par « le péché qui habite en moi » (Romains 7.17), et avouait que « ce qui est bon n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ma chair » (v. 18),

 

« … Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme intérieur ; mais je vois dans mes membres une autre loi qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché qui est dans mes membres ».

 

Désespéré, il s’écrie :

 

« Misérable que je suis ! Qui me délivrera de ce corps de mort ? »
(Romains 7.22 24).

 

La chair humaine est l’ennemie implacable de la volonté de Dieu :

 

« l’affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu’elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu’elle ne le peut même pas »
(Romains 8.7).

 

« Car la chair a des désirs contraires à ceux de l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à ceux de la chair ; ils sont opposés entre eux… »
[/i]
(Galates 5.17).

 

Selon cette esquisse de l’enseignement sur la nature humaine, on se rend compte de la fausseté de certaines idées qui ne sont malheureusement que trop répandues : à savoir, que l’homme possède une valeur intrinsèque, une espèce d’étincelle divine ou « âme immortelle ». La vérité est tout à fait le contraire : l’homme fut dès le début un transgresseur ; il l’est resté pendant toute son histoire, d’où une aliénation fondamentale entre les hommes et leur Dieu.

 

Nous touchons ici à un point indispensable pour la compréhension de l’Écriture, car comment allons-nous comprendre la rédemption que Dieu nous offre en Jésus sans comprendre d’abord l’état déchu, condamné, sans espérance, où nous sommes par notre nature ? Cela revient à dire : comment pouvons-nous comprendre l’évangile ?

 

La désobéissance du premier couple et la condamnation ainsi entraînée, condamnation qui embrassait toute la postérité d’Adam et d’Ève, suscitent un problème, car le dessein de Dieu n’était nullement de condamner tous les hommes mais de racheter un peuple pour Son nom. Toutefois, Dieu est un Dieu de justice qui, sans Se renier, ne pourrait jamais renoncer à Ses principes éternels de droiture. II fallait absolument condamner le péché ; nous avons vu que l’homme est sans espérance, car

 

« tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ».

 

L’apôtre Paul affirme pourtant que dans la mort de Jésus, Dieu :

 

« montre ainsi sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus »
(Romains 3.26).

 

Dieu a résolu le problème : Il n’a pas abandonné Ses saints principes, mais Il a pu offrir la rédemption du péché et de la mort en Son Fils. Comprendre comment Il a accompli cela en toute justice, c’est comprendre la mort de Jésus sur la croix.

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Les sacrifices avant Jésus-Christ

 

Dieu n’a pas attendu la naissance de Son Fils pour fournir aux pécheurs un moyen de réconciliation avec Lui. Dès les premiers jours Il enseignait à la race humaine le sens des sacrifices, car Caïn et Abel apportaient tous les deux des offrandes. Le fait que Dieu a accepté l’offrande d’Abel et qu’Il a rejeté celle de Caïn, montre clairement qu’Abel, en offrant un animal choisi parmi les premiers-nés de son troupeau (Genèse 4.3 5) reconnaissait que « sans effusion de sang il n’y a pas de pardon » (Hébreux 9.22). Le principe n’était pas tellement difficile à saisir, car « la vie de la chair est dans le sang » (Lévitique 17.11). Verser son sang, c’est donc rendre sa vie : mourir. Mais celui qui faisait l’offrande d’un agneau devait comprendre que c’était réellement sa vie à lui qui était perdue, la mort de l’animal n’en étant qu’un symbole.

 

C’est pourquoi, sous la loi mosaïque, au cours de la fête annuelle des expiations, le souverain sacrificateur Aaron doit poser ses deux mains sur la tête du bouc, et confesser sur lui

 

« toutes les iniquités des enfants d’Israël et toutes les transgressions par lesquelles ils ont péché ; il les mettra sur la tête du bouc, puis il le chassera dans le désert… Le bouc emportera sur lui toutes leurs iniquités »
(Lévitique 16.21 22).

 

Or, l’Israélite fidèle, comprenant qu’il était un pécheur qui ne pourrait jamais mettre en pratique tous les commandements divins, et qui ne méritait donc que la mort, devait se montrer prêt à se soumettre à la loi divine et devait s’approcher de Dieu de la manière exigée par Lui. L’offrande des animaux expiatoires sous la loi mosaïque n’était nullement une cérémonie « barbare » ou « un rite primitif » (comme certains le prétendent) ; c’était plutôt une cérémonie pleine de signification morale, le moyen divin par lequel un homme sincère pouvait témoigner qu’il avait compris cette vérité si pénible mais en même temps si profonde et si indispensable : que la chair humaine, dans sa condition présente, ne mérite point de vivre éternellement.

 

Mais il y avait heureusement un aspect plus réconfortant de cette cérémonie, car Dieu s’en servait pour indiquer à l’avance un temps où Il fournirait Lui-même le sacrifice parfait, non plus celui d’un animal dont la mort sur l’autel ne pouvait enlever que de façon purement symbolique les péchés humains, mais le sacrifice d’un homme. L’Israélite devait manifester sa foi dans le système mosaïque établi par Dieu, en attendant l’avènement du Rédempteur.

 

L’avènement du Rédempteur

 

Les prophètes faisaient allusion à l’avènement du Rédempteur depuis des siècles. Le passage le plus remarquable à cet égard est sans contredit Ésaïe 53 :

 

« Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, c’est de nos douleurs qu’il s’est chargé ; et nous l’avons considéré comme puni, frappé de Dieu et humilié. Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités ; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris … L’Éternel a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous… Il a plu à l’Éternel de le briser par la souffrance… Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, il verra une postérité et prolongera ses jours… Il partagera le butin avec les puissants, parce qu’il s’est livré lui-même à la mort, et qu’il a été mis au nombre des malfaiteurs, parce qu’il a porté les péchés de beaucoup d’hommes, et qu’il a intercédé pour les coupables ».

 

Cette prophétie vraiment miraculeuse, énoncée sept siècles avant la naissance de Jésus, porte en elle-même la preuve de son origine divine.

 

Conformément à la prophétie que nous venons d’évoquer, l’ange dit à Joseph que le fils de Marie sauverait son peuple de ses péchés (Matthieu 1.21). Jean-Baptiste salua Jésus en l’appelant « l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » (Jean 1.29). Nous allons maintenant essayer d’expliquer comment Dieu a accompli cette rédemption par la vie et la mort de Son Fils.

 

L’on ne saurait jamais expliquer la mort du Fils de Dieu sans comprendre préalablement sa nature physique, cette chair qu’il portait. Il est impossible d’exagérer le principe dont sa mort serait la démonstration la plus éclatante.

 

Le Rédempteur, selon les allusions prophétiques, serait un membre de la race humaine. D’après le jugement prononcé sur le serpent au jardin d’Éden, ce serait « la postérité de la femme » qui lui écraserait la tête (c’est-à-dire, qui abolirait le péché (Genèse 3.15)). Plus tard, Dieu promit à Abraham :

 

« ta postérité possédera la porte de ses ennemis »
(Genèse 22.17),

 

et Dieu d’ajouter

 

« Toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité »
(verset 18).

 

Ces prophéties impliquent évidemment la suprématie d’un seul individu, qui serait en même temps une source de bénédiction.

 

Dans son interprétation de ce passage, Paul affirme qu’il s’agit en effet de l’œuvre de Jésus (Galates 3.16). Abraham devait donc croire à l’avènement d’un individu sans pareil, mais qui serait néanmoins un homme, un de ses descendants. David a reçu une promesse semblable. Sa postérité (il s’agissait toujours d’un individu selon le contexte de 2 Samuel 7.12 16) serait élevée. Dieu affermirait son règne qui serait assuré pour toujours. Dans Ésaïe 42.1, le Messie est appelé par Dieu « mon serviteur que je soutiendrai, mon élu en qui mon âme prend plaisir ». Le lecteur ferait bien de relire attentivement Esaïe 53 (que nous avons déjà cité longuement plus haut) pour constater combien les termes de cette prophétie exigent que son sujet ait été un homme, quoiqu’un homme unique.

 

L’annonce faite à Marie nous informe que cette postérité d’Abraham promise, ce fils de David attendu, serait en même temps Fils de Dieu par le Saint-Esprit, la puissance du Très-Haut (Luc 1,35) ; car, dit l’ange à Joseph :

 

« l’enfant qu’elle a conçu vient du Saint-Esprit »
(Matthieu 1.20).

 

Il n’en reste pas moins que cet enfant est « né d’une femme » (Galates 4.4), « né de la postérité de David, selon la chair » (Romains 1.3). Cela veut dire qu’il était entièrement humain quant à sa nature physique.

 

L’Épître aux Hébreux est catégorique :

 

« Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé lui-même »
(2.14).

 

Le contexte de ce passage exige que « les enfants » soient des membres de la race humaine ; le passage lui-même enseigne de la façon la plus claire que la nature de Jésus était identique à la leur, enseignement corroboré par le témoignage d’autres versets :

 

« En conséquence, il a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères »
(Hébreux 2.17).

 

« En toutes choses » : rien ne saurait être plus clair. Il n’est pas besoin d’en chercher la raison : celle-ci est indiquée pour nous :

 

« afin qu’il soit un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l’expiation des péchés du peuple ; car, du fait qu’il a souffert lui-même et qu’il a été tenté, il peut secourir ceux qui sont tentés »
(versets 17, 18).

 

Jésus pouvait donc être tenté, car si les tendances vers le mal ne se faisaient pas sentir dans son âme, comment aurait-il pu « être rendu semblable en toutes choses à ses frères », et être « tenté comme eux » ? Au chapitre 4 des Hébreux l’apôtre souligne la même doctrine :

 

« Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché »
(Hébreux 4.15).

 

Au chapitre 5, nous lisons

 

« C’est lui qui, dans les jours de sa chair, a présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et il a été exaucé à cause de sa piété. Il a appris, bien qu’il soit Fils, l’obéissance par les choses qu’il a souffertes ; après avoir été élevé à la perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel »
(5.7 9).

 

Ces grands cris et ces larmes, ces prières et ces supplications n’auraient été qu’une comédie s’ils ne résultaient pas d’une véritable souffrance produite par une nature réellement humaine. Pensons à ce qui s’est passé dans le jardin de Gethsémané. Manifestement Jésus redoutait la mort et les souffrances qui l’attendaient. C’est là le sens de cette prière angoissée :

 

« Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe ! Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne »
(Luc 22.42).

 

Devant la perspective de la croix, Jésus souffrait, et souffrait profondément : il était en agonie, et sa sueur devint comme des grumeaux de sang, qui tombaient à terre (verset 44). Son Père ne restait pas indifférent à l’angoisse de Son fils : un ange apparut du ciel pour le fortifier (verset 43).

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L’humanité de Jésus-Christ

 

C’est ainsi que Gethsémané, surtout, révèle l’humanité du Seigneur. Ce qui s’est déroulé dans le jardin explique pourquoi l’Épître aux Hébreux affirme :

 

« Il a appris, bien qu’il soit Fils, l’obéissance par les choses qu’il a souffertes » ;

 

et qu’il a été « élevé à la perfection » (Hébreux 5.8 9), passage important que nous avons déjà cité.

 

Parce que Jésus était réellement humain, sa mort aussi était réelle. Constamment nous lisons dans le Nouveau Testament que c’est Dieu qui a ressuscité Son Fils. Notons, par exemple, ce que dit Pierre dans le tout premier discours prononcé par lui après l’ascension du Seigneur au ciel :

 

« Dieu l’a ressuscité, en le délivrant des liens de la mort, parce qu’il n’était pas possible qu’il soit retenu par elle »
(Actes 2.24).

 

Ce même apôtre, après avoir adressé un reproche aux Juifs (« Vous avez fait mourir le Prince de la vie »), ajoute que « Dieu a ressuscité [Jésus] des morts » [/i] (Actes 3.15). De même, nous lisons dans Hébreux 13.20 que

 

« le Dieu de paix… a ramené d’entre les morts le grand berger des brebis, par le sang d’une alliance éternelle ».

 

Ainsi, sans l’intervention de son Père, Jésus serait resté dans le sépulcre, comme tout autre homme.

 

Nous voyons donc qu’il faut accepter sans réserve l’enseignement biblique sur l’humanité de Jésus. Il avait la même nature que nous autres. « Dans les jours de sa chair » (voir Hébreux 5.7) il était sujet aux faiblesses physiques et aux tentations propres à notre nature. Ces tentations sont inévitables dans notre condition humaine. Nous autres, nous succombons à ces tentations, trop facilement, hélas, et trop souvent, et Paul peut parler du péché qui habite en lui (Romains 7.17), vérité essentielle que nous avons déjà évoquée plus haut. L’on ne saurait trop insister sur le fait que Jésus possédait cette même nature charnelle que toute l’humanité, ce qui explique le paradoxe énoncé par l’apôtre :

 

« Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu »
(2 Corinthiens 5.21).

 

Le paradoxe de la vie de Jésus-Christ

 

Le paradoxe est évident : comment peut-on devenir péché et pourtant ne pas commettre de péché ? Plus on y réfléchit, plus on se rend compte de cette vérité fondamentale : Jésus n’aurait jamais pu vaincre le péché sans participer à cette nature qui, normalement, en est le siège. Cette réflexion si importante est confirmée par un passage déjà cité :

 

« Ainsi donc, puisque les enfants de Dieu participent au sang et à la chair, il y a également participé lui-même »
(Hébreux 2.14).

 

Or le péché est une « maladie » propre à l’humanité. Rappelons à ce propos ce que Jésus a dit aux pharisiens qui ne voulaient pas accepter son autorité :

 

« Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades. Allez, et apprenez ce que signifie : Je prends plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices. Car je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs »
(Matthieu 9.12 13).

 

Pour guérir l’humanité de cette condition, le Seigneur Jésus a dû être pleinement humain afin d’être en mesure de triompher du péché sur ce terrain même où normalement il est souverain. C’est pourquoi nous lisons :

 

« Car assurément ce n’est pas à des anges qu’il est venu en aide, mais c’est à la postérité d’Abraham »
(Hébreux 2.16).

 

Il n’est guère besoin de signaler le fait que toute la postérité d’Abraham est humaine. Donc, ce sont des hommes et des femmes que Dieu, en la personne de Son Fils, est venu sauver. De nouveau, nous pouvons citer le témoignage de l’apôtre Paul :

 

« … — chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force, — Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché »
(Romains 8.3).

 

La désobéissance humaine et ses conséquences

 

Rappelons maintenant les vérités essentielles qui concernent l’humanité tout entière. Le péché ne plaît pas à Dieu ; il provient de la désobéissance. Comme nous l’avons déjà vu, Adam et Ève ont désobéi à Dieu dans le jardin (en mangeant le fruit défendu), et cela malgré l’instruction si claire donnée à Adam :

 

« … le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement »
(Genèse 2.17).

 

Adam et Ève ont été expulsés du jardin et, finalement, ils sont morts.

 

Dans le cas de Jésus nous trouvons le contraire de tout cela. Au Baptiste qui ne voulait pas le baptiser, il dit :

 

« Laisse faire maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste »
(Matthieu 3.15).

 

Dieu marque son plaisir :

 

« Et voici, les cieux s’ouvrirent, et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et voici, une voix fit entendre des cieux ces paroles : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection »
(Matthieu 3.16 17).

 

La différence entre ce qui est arrivé à Adam et ce qui arrive au Seigneur Jésus est frappant au plus haut degré. Avec l’humilité qui le caractérise, Jésus reconnaît la différence essentielle entre sa nature humaine et celle de son Père lorsqu’il dit à un des ses interrogateurs :

 

« Pourquoi m’appelles-tu bon ? Il n’y a de bon que Dieu seul »
(Marc 10.18).

 

Pendant son ministère le Seigneur affirme au sujet de son obéissance à son Père :

 

« … je fais toujours ce qui lui est agréable »
(Jean 8.29).

 

C’est à cause de sa conduite si exemplaire, non seulement pendant son ministère, mais pendant toute sa vie, que Jésus se révèle comme l’agneau de Dieu, l’agneau « sans défaut » (voir Exode 12.5) qui ôte le péché du monde. Mais à la fin de sa vie, il doit subir l’épreuve suprême : la croix. Nous avons déjà vu que ce sort cruel s’opposait à tous ses instincts humains. Toutefois, il se conforme à la volonté de son Père, et ainsi il se révèle obéissant jusqu’à la fin. Nous pensons au commentaire si émouvant du grand apôtre Paul :

 

« Il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix »
(Philippiens 2.8).

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La condamnation du péché

 

C’est ainsi que dans la chair humaine de Son Fils Dieu a condamné le péché. Que faut-il entendre par ce mot « condamner » ? Or l’on condamne ce que l’on n’approuve pas ; on le rejette comme indigne. C’est précisément cela que Jésus a accompli par sa parfaite soumission à la croix. Il a rejeté totalement le péché, qui, sous sa forme essentielle, est la désobéissance à la volonté divine.

 

Comment, dans ces circonstances, Dieu peut-Il rester indifférent à l’obéissance parfaite de Son Fils ? Ce serait monstrueux. C’est pourquoi Dieu ne laisse pas corrompre le corps du Seigneur Jésus, ce corps qui a été le véhicule parfait de la volonté divine. Comme l’a si bien dit l’apôtre Pierre :

 

« Dieu l’a ressuscité, en le délivrant des liens de la mort, parce qu’il n’était pas possible qu’il soit retenu par elle »
(Actes 2.24).

 

Jésus est devenu ainsi « les prémices de ceux qui sont morts » (1 Corinthiens 15.20) ; il a « obtenu une rédemption éternelle » (Hébreux 9.12), parce que c’est lui « le premier d’entre les morts » (Actes 26.23). Après sa résurrection, il a toujours un corps de chair, parce qu’il dit à ses apôtres :

 

« Vous voyez mes mains et mes pieds, c’est bien moi ; touchez-moi, et voyez : Un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’ai »
(Luc 24.39).

 

Mais le Seigneur a maintenant un corps glorieux (voir Philippiens 3.21). Il est mort sur la croix à cause du péché, mais il est revenu à la vie (Romains 6.10). Maintenant, dans son corps glorifié et immortel, il n’est plus sujet aux tentations qui caractérisent notre nature charnelle. Nous pouvons donc dire que dans le cas du Seigneur Jésus, le salut divin a été total et éternel. C’est lui qui, avec l’appui de son Père, a vaincu le péché. Citons encore une fois l’apôtre Paul :

 

« Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même »
(2 Corinthiens 5.19).

 

C’est lui, qui, grâce à l’intervention de son Père, a été ressuscité et qui vit maintenant éternellement. Ainsi, la mort aussi, conséquence du péché, a été vaincue :

 

« J’étais mort ; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles »
(Apocalypse 1.18).

 

Bref, nous pouvons dire que le Seigneur Jésus a effacé (aboli) le péché, et ses conséquences, par son sacrifice sur la croix (Hébreux 9.26), et par sa résurrection, et cela de façon définitive.

 

La vie exemplaire de Jésus

 

Jusqu’ici nous n’avons parlé qu’en termes généraux de la vie de Jésus, insistant sur son esprit de soumission totale à la volonté de son Père. Il est temps d’évoquer, même si c’est sommairement, la bonté et la miséricorde qu’il a manifestées pendant tout son ministère. Pierre qui l’a accompagné, a porté ce témoignage :

 

« Dieu a oint du Saint-Esprit et de force Jésus de Nazareth, qui allait de lieu en lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l’empire du diable, car Dieu était avec lui »
(Actes 10.38).

 

Le caractère de Jésus a une beauté unique. En lui le vrai but de la création divine a été atteint : c’est lui l’image du Dieu invisible, le commencement d’une nouvelle création (voir Colossiens 1.15, et Genèse 1.26). Parmi une humanité pécheresse et mortelle, lui maintenant vit éternellement.

 

Le sens du sacrifice et de la résurrection de Jésus pour le croyant

 

Nous renvoyons encore une fois le lecteur à ce chapitre important, Romains 3, où Paul parle de la

 

« justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient. Il n’y a point de distinction. Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ »
(versets 22 24).

 

Ainsi, nous devons reconnaître notre humanité pécheresse et mortelle devant Dieu. C’est là la première condition qu’il faut remplir. Autrement, nous sommes perdus. Mais si nous reconnaissons notre état imparfait et si nous affirmons notre désir d’être sauvés, nous accédons à la grâce de Dieu. Dieu nous accepte, mais Il pose une condition, qui a un double aspect. Il faut être baptisé. Paul nous explique la signification de cette cérémonie si simple : c’est une mort symbolique:

 

« Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? »
(Romains 6.3).

 

Comme notre Seigneur est mort au péché sur la croix, en y renonçant, de même nous mourons par notre baptême et nous renonçons à notre vie antérieure, comme pécheurs.

Mais le baptême est symbole non seulement de mort, mais aussi de résurrection :

 

« Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie »
(verset 4).

 

Nous ne restons pas sous l’eau mais nous en ressortons, pour commencer une vie nouvelle. C’est après cet acte de soumission à la volonté divine, que Dieu nous justifie, c’est-à-dire, Il nous pardonne toutes nos transgressions. Désormais, nous devons marcher en nouveauté de vie. Il faut pratiquer l’enseignement du Seigneur Jésus, et suivre son exemple. Quant à l’enseignement, ce qu’il dit dans le Sermon sur la montagne (Matthieu, chapitres 5-7) est fort important. C’est l’apôtre Pierre

qui nous dit :

 

« Et c’est à cela que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces »
(1 Pierre 2.21).

 

C’est ainsi, et seulement ainsi, que le sacrifice du Seigneur Jésus-Christ devient efficace pour nous.

 

« Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle création. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles »
(2 Corinthiens 5.17).

 

 

F.T.Pearce T.J.Barling

 

(Toutes les citations bibliques sont Tirées de la Version Segond, Nouvelle Edition de Genève 1979)

 

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http://www.christadelphes.fr/

http://www.lisezlabible.fr/

http://www.cbm.org.uk/france.htm

http://www.acbm.org.au/

 

CBMRSacrificeEtResurrection.pdf

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