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  1. Davantage de langage figuratif La Bible applique ce genre de langage figuratif aux hommes aussi bien qu’aux choses. Elle nous informe que : « il y eut un homme envoyé de Dieu : son nom était Jean » (Jean 1.6). Pour-tant, Jean n’avait jamais été au ciel. « Envoyé de Dieu » signifie simplement que Dieu lui réserva une tâche spéciale à accomplir. Toutefois, cette explication s’applique seulement aux versets contenant l’expression « descendu du ciel ». Il y a un nombre d’autres passages qui paraissent suggérer, d’une manière ou d’une autre, que Jésus était au ciel, longtemps avant d’être apparu sur la terre. En voici un : Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût (Jean 17.5). Quelles conclusions tirer de versets comme celui-ci ? S’agit-il de langage littéral ou figuratif ? Est-ce que Jésus fut vraiment avec Dieu au ciel avant la création du monde ? Ou ces paroles impliquent-elles quelque sens plus profond ? Le but de ce livret est de laisser parler la Bible, pour la laisser répondre à nos questions. Trois manières de voir concernant Jésus Les gens qui ne croient pas à la Bible disent souvent que Jésus était un homme ordinaire. Ils font er-reur. C’était le Fils de Dieu. Inutile de perdre du temps à considérer leur point de vue. Mais nous voulons étudier les trois manières de voir, concernant Jésus, qui sont adoptées par des chré-tiens croyant en la Bible. Le première interprétation est la plus répandue. Elle voit en Jésus un Dieu Tout-Puissant, sous forme humaine. Les gens qui adoptent ce point de vue décrivent souvent Jésus comme la « Deuxième Per-sonne de la Trinité », bien qu’il soit difficile de découvrir ce qu’ils entendent exactement par cette ex–pression. Selon eux, Jésus était au ciel de toute éternité avant de paraître sur la terre. La deuxième interprétation est enseignée par la secte du nom de « Témoins de Jéhovah » et quelques autres sectes moins connues. Elles affirment que Jésus n’est pas Dieu, mais un ange puissant que Dieu créa il y a longtemps. Elles aussi croient que Jésus fut au ciel très longtemps avant de vivre sur la terre. Les gens qui défendent ces deux interprétations optent naturellement pour le langage littéral dans l’expression de Jésus « descendu du ciel ». La troisième interprétation est adoptée par les Christadelphes et encore d’autres. Selon les écritures, d’après eux, Jésus ne vint pas personnellement du ciel pour naître sur la terre, et les versets se réfé-rant à l’origine céleste de Jésus sont au langage figuratif. C’est ce dernier point de vue que nous voulons expliquer dans ce livret. Même s’il vous surprend, ne le rejetez pas avant d’avoir examiné le poids de l’évi–dence biblique qui l’appuie. Jésus était un véritable homme Jésus n’était pas un homme ordinaire : ce n’était pas un pécheur. Ne nous y trompons pas : Jésus était un homme unique. Il était le Fils de Dieu. Pourtant, dans un sens très réel, il était homme et non Dieu Tout-Puissant. Cela ne veut pas dire qu’il cessa d’être homme au moment même de sa montée corpo-relle au ciel. La Bible nous encourage à le considérer comme homme. Longtemps après la résurrection de Jésus et son ascension au ciel, le Nouveau Testament nous enseignait ceci : à plus forte raison la grâce de Dieu et le don de la grâce venant d'un seul homme, Jésus-Christ, ont-ils été abon–damment répandus sur beaucoup (Romains 5.15); il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme, qui s’est donné lui-même en rançon pour tous (1 Timothée 2.5). Donc Jésus est véritablement homme : voilà sans aucun doute l’enseignement du Nouveau Testament. Comme certaines analyses de l’enseignement des églises l’ont fait remarquer, si Jésus n’était pas homme, il fut alors, pendant quelques années, Dieu prenant part à une charade. Il ressembla alors à un homme, mais intérieure–ment, il était Dieu déguisé. Beaucoup de membres des églises reconnaissent là une description bien fondée de l’enseignement de leur église. Si Jésus était véritablement Dieu ou même un ange tout-puissant autrefois au ciel, alors il n’était pas un véritable homme, mais une per-sonne divine habillée de chair humaine. Cela est en contradiction avec le Nouveau Testament. Sa description de Jésus est celle d’un homme. Nous basant sur la Bible, voilà notre première raison pour considérer comme erronée la manière de voir habituelle concernant Jésus.
  2. Le Seigneur Jésus-Christ est-il vraiment descendu du ciel ? Avant de commencer, précisons ceci : le Seigneur Jésus-Christ est le Fils de Dieu. Il est le plus grand Être qui soit dans l’univers, excepté Dieu lui-mÊme. Le but de ce livret est d’honorer le Seigneur Jésus, comme il doit Être honoré. Malheureusement, ce que la Bible nous enseigne sur le Seigneur Jésus est souvent mal compris. Avec les meilleurs intentions, mais malencontreuses, d’honorer Jésus, beaucoup d’églises adhèrent à des enseignements concernant Jésus qui ne sont pas bibliques. Ce livret a pour tâche de corriger ces idées fausses. Nous n’avons nullement le désir de critiquer quelque religion que ce soit, mais espérons simplement démontrer ce que la Bible enseigne réellement concernant Jésus, le Fils de Dieu. Le comprendre est la seule façon de donner au Seigneur la gloire qui lui est due. « Je suis descendu du ciel » Le titre de ce livret consiste en une question : est-ce que le Seigneur Jésus-Christ est descendu du ciel ? Au chapitre 6 de l’évangile de Jean se trouve un verset qui paraît répondre à la question : je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé (verset 38). Cependant, n’en tirons pas des conclusions hâtives. Ce sujet n’est pas aussi simple qu’il pourrait en avoir l’air. On rencontre une difficulté parce qu’il y a deux genres de langages : le langage littéral et le langage figuratif. Jésus se sert de tous les deux dans le chapitre que nous considérons. Au verset 64, il dit : « il y en a parmi vous qui ne croient pas » : voilà le langage littéral. Le sens en est clair et mÊme un enfant ne pourrait pas le comprendre mal. Mais beaucoup d’autres versets ne sont pas de ce genre. Considérons par exemple les versets 53 et 54, où Jésus dit : je vous déclare, si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez son sang, vous n’avez point la vie en vous-mÊmes. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle. Dans ce cas, le langage est figuratif : il ne signifie pas ce qu’il paraît dire. C’est tout le contraire, car il englobe un sens plus profond. En conséquence, si nous ne cherchons pas son vrai sens, il nous est facile de mal comprendre. En fait, les Juifs incroyants ne le comprirent pas, tout autant que d’autres affirmations similaires de Jésus. « Ils disputaient entre eux, disant : comment cet homme peut-il nous donner sa chair à man-ger ? » (verset 52). Crurent-ils peut-Être que Jésus prÊchait le cannibalisme ? En tout cas, quoi qu’ils aient pensé, ils étaient complètement dans l’erreur. Maintenant portons notre attention sur cette affirmation de Jésus : « je suis descendu du ciel ». Le langage est-il littéral ou figuratif ? Nous avons de bonnes raisons de penser qu’il pourrait Être figuratif. Au verset 31 du mÊme chapitre, il est question de ce que l’Ancien Testament appelle la « manne ». Il s’agissait d’un genre de pain que Dieu donna, grâce à un miracle, à son peuple alors qu’il était dans le désert. Le verset 31 s’exprime exactement en ces termes : « Il (Dieu) leur a donné à manger du pain venu du ciel ». Ce langage est évidemment figuratif. Ce pain miraculeux n’était pas mis en fournée au ciel et ensuite descendu à terre. L’affirmation « venu du ciel » nous informe que le Dieu des cieux produit le pain sur la terre.
  3. Rien ne pourrait être plus clair : il est possible d’accepter le salut en Jésus-Christ, et de vivre conformément à ses commandements, pour recevoir la vie éternelle, ou il est possible de rejeter la grâce de Dieu et d’être châtié. Dieu ne nous force pas : il nous liasse le choix. Tout dépend de notre choix. Lorsque nous examinons l’enseignement du Seigneur Jésus lui-même, nous trouvons qu’il nous présente exactement le même choix. Prenons par exemple une de ses paraboles. Peu de temps avant la crucifixion du Seigneur, ses disciples croyaient que « le royaume de Dieu devait apparaître à l’instant » (Luc 19.11). Cette idée était compréhensible mais elle était erronée. Pour la corriger, Jésus développe la parabole des mines. Un homme de haute naissance s’en va dans un pays lointain pour recevoir la royauté et revenir ensuite. Cet homme de haute naissance est manifestement le Seigneur lui-même qui va monter au ciel et revenir à la terre pour établir son royaume. Dans la parabole, avant son départ, il appelle dix de ses serviteurs, leur donne dix mines et leur dit : « Faites-les valoir, jusqu’à ce que je revienne » (verset 13). L’idée essentielle ici, c’est que les disciples du Christ sont responsables de ses affaires pendant son absence au ciel. Mais un jour il reviendra et alors ses serviteurs seront obligés de comparaître devant lui. Nous avons là évidemment l’idée du jugement qui est exprimée si clairement par l’apôtre Paul : « Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal du Christ, afin qu’il soit rendu à chacun d’après ce qu’il aura fait dans son corps, soit en bien, soit en mal » (2 Corinthiens 5.10). Or, dans la parabole des mines, le premier des dix disciples déclare à son Seigneur : « ta mine a rapporté dix mines ». Son Seigneur le félicite : « C’est bien, bon serviteur, parce que tu as été fidèle en peu de chose, reçois le gouvernement de dix villes ». Le second est également félicité, et récompensé. Mais un autre se présente et dit : « Voici ta mine que j’ai gardée dans un linge, car j’avais peur de toi, parce que tu es un homme sévère ». Bref, il n’a rien fait pour son Seigneur. Au lieu de l’aimer, il a peur de lui. Mais le Seigneur n’accepte pas ses excuses. Il perd tout parce qu’on lui ôte la mine qu’il a et on la donne à celui qui a déjà dix mines. Puis le Seigneur ajoute : « Au reste, amenez ici mes ennemis qui n’ont pas voulu que je règne sur eux, et égorge-les en ma présence » (verset 27). Il faut noter que nous avons là cité les paroles du Seigneur Jésus lui-même. Nous sommes tous responsables devant Dieu et l’attitude de notre Dieu envers nous est déterminée par notre attitude envers lui et son Fils, Jésus-Christ. Pour apprécier le fait que le Dieu de l’Ancien Testament est le Dieu du Nouveau, nous n’avons qu’à étudier les prophéties qui seront accomplies lorsque le Seigneur Jésus reviendra sur la terre pour établir son royaume. Nous en avons déjà cité une (2 Thessaloniciens 1.7-10). Comme conséquence de l’établissement du Royaume de Dieu, il n’y aura qu’un seul roi, Jésus lui-même. Mais à présent il y a une multitude d’autorités qui gouvernent notre monde. Ces hommes accepteront-ils le Seigneur Jésus comme leur roi ? Certains se soumettront à l’autorité de Jésus mais d’autres ne voudront pas renoncer à leur pouvoir. Que deviendront ces rebelles ? C’est le Psaume 2 qui répond à cette question : « Tu les briseras avec un sceptre de fer, comme le vase d’un potier tu les mettras en pièces » (verset 9). C’est pourquoi le Psaume donne ce conseil salutaire aux gouverneurs rebelles : « Embrassez le fils, de peur qu’il ne se mette en colère, et que vous ne périssiez dans votre voie, car sa colère est prompte à s’enflammer. Heureux tous ceux qui se réfugient en lui! » (verset 12) Lorsque nous consultons le Nouveau Testament, nous trouvons que cette même prophétie remarquable est citée. Dans le message que le Seigneur Jésus adresse aux disciples fidèles de l’église de Thyatire, il fait cette promesse: « Au vainqueur, à celui qui garde mes œuvres jusqu’à la fin, je donnerai autorité sur les nations. Avec un sceptre de fer il les fera paître, comme on brise les vases d’argile, ainsi que j’en ai reçu moi-même le pouvoir de mon Père » (Apocalypse 2.26-27). Tout cela pourrait peut-être nous surprendre. Mais nous n’avons qu’à réfléchir au caractère de certains régimes existants, qu’ils soient démocratiques ou autocratiques, pour apprécier qu’il sera indispensable de les abolir avant de pouvoir créer les conditions nécessaires pour accomplir les belles prophéties de l’Ancien Testament. Pensons à ce que nous promet le Psaume 72 : « Il fera droit aux malheureux du peuple, il sauvera les fils du pauvre et il écrasera l’oppresseur. » Alors ces gouvernants qui désireront le bien-être de leurs sujets n’auront rien à craindre. Ce seront les oppresseurs, ceux qui exploitent leurs semblables, qui seront supprimés. Il faut toujours se rappeler que les hommes ne renoncent pas volontiers à leurs privilèges. Tout à fait à la fin de son ministère le Seigneur Jésus a ressuscité Lazare, mort depuis quatre jours. Ce miracle remarquable a convaincu plusieurs de l’autorité divine du Seigneur Jésus. Les chefs juifs commencent à s’alarmer ; ils se disent : « Qu’allons-nous faire ? Car cet homme fait beaucoup de miracles. Si nous le laissons faire, tous croiront en lui, et les Romains viendront nous enlever notre Lieu saint et notre nation » (Jean 11.47-48). Ils décident donc de se débarrasser de Jésus, ce qui explique pourquoi il a été arrêté et crucifié. Or, les hommes n’ont pas changé. Lorsque Jésus reviendra sur la terre, ils tenteront de s’opposer à lui. Mais ce sera en vain : alors sera accomplie la prophétie d’Ésaïe : « … il jugera les pauvres avec justice, avec droiture il sera l’arbitre des malheureux de la terre : il frappera la terre du sceptre de sa parole, et du souffle de ses lèvres il fera mourir le méchant » (Ésaïe 11.4). C’est lorsque nous parcourons la Bible d’un bout à l’autre que nous trouvons que c’est le même Dieu qui se révèle dans les deux Testaments. Son Fils est la suprême expressions de sa grâce et de son amour. Mais Jésus peut aussi manifester la colère de Dieu quand les hommes s’opposent à la volonté du Père. Finalement, il faut se souvenir de deux vérités fondamentales : notre Dieu « veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Timothée 2.4). Mais pour être sauvé, il faut s’incliner devant la Parole de Dieu, et l’accepter intégralement. ------- http://www.christadelphes.fr/ http://www.lisezlabible.fr/ http://www.cbm.org.uk/france.htm http://www.acbm.org.au/ CBMRLeDieuDeLaBible.pdf
  4. La lecture d’un chapitre comme Lévitique 18 n’est pas agréable mais il est indispensable non seulement de le lire mais aussi d’y réfléchir si nous voulons comprendre le Dieu de la Bible, le Dieu qui est saint, qui a doué l’homme si richement mais qui ne supporte pas que l’homme se déshonore par des pratiques abominables. Ce qui est si merveilleux, c’est le fait que Dieu n’a pas abandonné l’humanité à cause de sa désobéissance mais il nous a donné sa Parole pour nous apprendre comment nous devons employer les facultés merveilleuses qu’il nous a accordées. De plus, il veut nous sauver : « Mais en ceci, Dieu prouve son amour envers nous : lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous » (Romains 5.8). Oui, notre Dieu est plein de miséricorde. Toutefois, dans notre prochaine étude nous comptons montrer que le Dieu du Nouveau Testament peut être tout aussi sévère que le Dieu de l’Ancien Testament, et cela malgré sa grande bonté envers nous. C’est là la leçon fondamentale que nous devons tous apprendre. Pour convaincre le lecteur que la Bible ne forme qu’une seule révélation, c’est-à-dire, qu’il existe entre l’Ancien Testament et le Nouveau une réelle unité, nous cherchons à prouver que c’est le même Dieu qui se révèle dans les deux parties de la Parole de Dieu. Dans notre dernière étude, nous avons essayé d’expliquer pourquoi le Dieu qui a tant aimé le monde qu’il a donné son fils unique, pour le salut de l’humanité, a ordonné aux Israélites de détruire entièrement certaines nations. Cet ordre, apparemment si sévère, s’explique par le fait que ces nations avaient des pratiques dégoûtantes, abominables, indignes de créatures humaines. Or, lorsque nous passons au Nouveau Testament, nous trouvons que malgré toute la grâce que manifeste notre Dieu, il peut témoigner de la sévérité envers ceux qui désobéissent à ses commandements. Prenons comme source l’Épître aux Hébreux. Voici une lettre adressée à des croyants de l’âge apostolique. Ce sont donc des disciples qui ont accepté l’offre de salut en Jésus-Christ. L’auteur encourage ses lecteurs, comme, par exemple, dans le passage suivant : « Quoique nous parlions ainsi, bien-aimés, nous sommes convaincus que vous êtes dans des conditions meilleures et favorables au salut » (6.9). Mais, tout en encourageant ses lecteurs, l’auteur leur adresse des avertissements très solennels. Ainsi, dans le dixième chapitre, il dit ceci : « Car si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, mais une attente terrifiante du jugement et l’ardeur du feu prêt à dévorer les rebelles » (Hébreux 10.26-27). Ce passage nous rappelle ce que l’apôtre Paul dit, lorsqu’il évoque les jugements qui accompagneront le retour du Seigneur Jésus à la terre : « … le Seigneur Jésus se révélera du ciel avec les anges puissants, au milieu d’une flamme de feu, pour punir ceux qui ne connaissent pas Dieu et ceux qui n’obéissent pas à l’Évangile de notre Seigneur Jésus. Ils auront pour juste châtiment une ruine éternelle, loin de la face du Seigneur et de la gloire de sa force quand il viendra pour être, en ce jour-là, glorifiés dans ses saints et admiré dans tous ceux qui auront cru… » (2 Thessaloniciens 1.7-10).
  5. Tout cela est sûrement parfaitement clair. Tout le plan de notre salut provient de la grâce et de l’amour de Dieu. Il veut que nous vivons, et éternellement. C’est pourquoi l’apôtre Pierre affirme : « Il use de patience envers vous, il ne veut qu’aucun périsse… » (2 Pierre 3.8). Souvent, très souvent, l’enseignement du Nouveau Testament correspond à celui de l’Ancien Testament. Dans l’étude qui a précédé celle-ci, nous avons cité Lévitique 19.33-34 parce que là Dieu dit aux Israélites d’aimer les immigrants comme eux-mêmes. Ayant noté tous ces passages, comment pouvons-nous expliquer un passage comme le suivant : « Lorsque l’Éternel, ton Dieu, t’aura fait venir dans le pays où tu vas entrer pour en prendre possession, et qu’il aura chassé devant toi des nations nombreuses, les Hittites, les Guirgasiens, les Amoréens, les Cananéens, les Phéréziens, les Héviens, et les Yebousiens… lorsque l’Éternel, ton Dieu, te les aura livrées et que tu les auras battues, tu les voueras à l’interdit… » (Deutéronome 7.1-29). Il faut reconnaître franchement que par « vouer à l’interdit » Dieu ordonne aux Israélites de détruire entièrement les nations énumérées dans ce passage, nations qui habitaient le pays que les Israélites allaient occuper. Cette instruction paraît sévère, même un peu barbare. Comment concilier cet ordre avec l’idée du Dieu d’amour ? Comme nous avons déjà vu que Dieu s’intéressait au sort de peuples autres que les Israélites, il faut chercher l’explication de ce paradoxe. Remontons tout d’abord à une promesse très importante que Dieu avait faite à Abraham. Longtemps avant l’entrée de Jacob et de sa famille en Égypte, Dieu lui avait dit : « Sache que tes descendants seront des immigrants dans un pays qui ne sera pas le leur ; ils y seront esclaves, et on les maltraitera pendant quatre cents ans. Mais je jugerai la nation dont ils auront été les esclaves, et ils sortiront ensuite avec de grands biens. Toi, tu mourras en paix, tu seras enseveli après une heureuse vieillesse. A la quatrième génération ils reviendront ici ; car c’est alors seulement que la déchéance morale des Amoréens aura atteint son comble » (Genèse 15.13-16). Nous avons cité tout ce passage parce qu’il est remarquable sous plusieurs points de vue. En premier lieu, il annonce le fait que les descendants d’Abraham se trouveront dans un pays étranger, dont l’identité ne lui est pas révélée. Là ils seront opprimés. Malgré leur oppression et leurs souffrances ils quitteront ce pays avec de grands biens. Lorsque nous en venons au livre de l’Exode, tous ces détails deviennent des faits historiques. A cause d’une famine, Jacob et toute sa famille quittent le pays de Canaan pour s’établir en Égypte. Là, après la mort de Josèphe, les Israélites sont cruellement opprimés. Sous la main de Moïse, Dieu les libère de leur esclavage. Mais ils ne partent pas les mains vides, et un détail de la grande prophétie que reçut Abraham est accompli : « L’Éternel fit en sorte que le peuple obtienne la faveur des Égyptiens, qui se rendirent à leur demande, et ils enlevèrent cela aux Égyptiens » (Exode 12.36). Nous savons que les Israélites passèrent en tout 40 ans à errer avant d’entrer en Canaan. Dieu avait promis de les aider à vaincre les tribus indigènes et d’expulser ces nations en leur faveur mais seulement selon la promesse donnée à Abraham : c’est-à-dire, lorsque la déchéance morale des Cananéens aurait atteint son comble. Ce langage indique que les Amoréens, plus particulièrement, seraient dans un état moral lamentable au moment où Dieu les livrerait entre les mains des Israélites. Or Lévitique 18 nous permet d’apprécier quelle était la condition des Amoréens et des autres habitants de Canaan à l’époque de l’invasion du pays par les Israélites : « … vous ne ferez pas ce qui se fait dans le pays de Canaan où je vous mène : vous ne suivrez pas leurs principes » (verset 3). Puis suit une liste des pratiques sexuelles que les Israélites doivent éviter à tout prix (versets 6-20). Ensuite il y a une allusion à la coutume barbare de passer un descendant par le feu en l’honneur de Molok (verset 21). L’homosexualité est strictement interdite : « c’est une horrible pratique » (verset 22). Les rapports sexuels avec les bêtes, par les hommes et les femmes, sont dénoncées (verset 23). Finalement, nous lisons : « Ne vous souillez par aucune de ces pratiques, car c’est par toutes ces choses que se sont souillées les nations que je chasse devant vous. Le pays en a été souillé ; je suis intervenu contre sa faute, et le pays a vomi ses habitants » (versets 24-25). Nous commençons à présent à comprendre pourquoi Dieu ordonne la destruction de gens qui pratiquent cette sorte de perversion. Mais Dieu ne fait pas de distinction entre les Cananéens et les Israélites. Ces derniers ne doivent jamais suivre l’exemple des nations indigènes : « Ainsi le pays ne vous vomira pas à cause de vos souillures, comme il aura vomi les nations qui y étaient avant vous » (verset 28).
  6. Il faut donc nous laisser guider par cette Parole, humblement, et en toute circonstance. Une idée qui est très répandue, quelquefois même dans des milieux chrétiens, c’est qu’il y a une différence essentielle entre le Dieu de l’Ancien Testament et le Dieu du Nouveau Testament. Si notre thèse fondamentale est juste, à savoir que la Bible représente une seule Parole divine, cette idée est totalement fausse. Il n’est pas difficile de montrer la vérité de cette assertion. Comme nous l’avons déjà vu, dès que nous ouvrons le Nouveau Testament, il y a un renvoi à l’Ancien Testament : « Généalogie de Jésus-Christ, fils de David, fils d’Abraham » (Matthieu 1.1). Il est impossible de comprendre pourquoi le Nouveau Testament débute ainsi si nous refusons de consulter l’Ancien Testament. Si nous continuons à lire le Nouveau Testament, nous apprenons que le prophète Michée a annoncé le lieu même de la naissance de Jésus-Christ (voir Matthieu 2.6 et Michée 5.1). Tout cela, nous l’avons déjà vu. Mais ces liens entre les deux Testaments sont tellement importants, qu’il ne faut jamais les perdre de vue. Quant au Seigneur Jésus lui-même, n’a-t-il pas dit aux Juifs : « Car, si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, parce qu’il a écrit à mon sujet. Mais si vous ne croyez pas à ses écrits, comment croirez-vous à mes paroles ? » (Jean 5.46-47). C’est notre Seigneur Jésus lui-même qui confirme ainsi l’autorité divine de Moïse. Réfléchissons au sens de ces mots : « si vous ne croyez pas à ses écrits, comment croirez-vous à mes paroles ? ». Après la résurrection, que fait le Seigneur Jésus, qui ont été ses compagnons pendant le ministère, l’ont néanmoins abandonné pendant la grande crise de sa vie, au moment où il avait un si grand besoin de leur aide. Et pourquoi ? parce qu’ils n’avaient pas compris ces nombreux passages de l’Ancien Testament qui se rapportaient à lui et à sa mission. Alors, après sa résurrection, lorsqu’il se manifeste parmi eux, il leur dit : « C’est là ce que je vous disais lorsque j’étais encore avec vous ; il fallait que s’accomplisse tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes et dans les psaumes. Alors il leur ouvrit l’intelligence pour comprendre les Écritures » (Luc 24.44-45). Même après avoir lu ces passages, certains lecteurs pourraient toujours avoir des réserves. N’y a-t-il pas des différences en ce qui concerne la loi morale ? De nouveau le Seigneur Jésus peut être notre guide. Tout le monde reconnaît l’importance du Sermon sur la Montagne. C’est là que le Sauveur pose les principes qui doivent former la base de toute vie vraiment chrétienne (voir Matthieu 7.24-25). Or, que nous dit notre Seigneur au sujet de l’Ancien Testament ? « Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, vous aussi, faites-le de même pour eux, car c’est la loi et les prophètes » (Matthieu 7.12). Si ce passage nous étonne, prenons note de ce que Dieu a dit aux Israélites : « Vous traiterez l’immigrant en séjour parmi vous comme un autochtone du milieu de vous : tu l’aimeras comme toi-même, car vous avez été immigrants dans le pays d’Égypte. Je suis l’Éternel » (Lévitique 19.33-34). Cette belle instruction pourrait paraître en contradiction avec les commandements reçus par les Israélites, leur disant de tuer toute une nation. Il y a là certainement un problème, problème qui mérite une étude spéciale. Il faut reconnaître que le Nouveau Testament insiste sur la bonté, la grâce de Dieu, bref sur son amour. Prenons, par exemple, une suite de passages comme les suivants : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternel » (Jean 3.16) ; « C’est par la grâce en effet que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu » (Éphésiens 2.8). L’apôtre Jean, qui vivait si près de Jésus, a déclaré deux fois que Dieu est amour : « Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour ; « Et nous, nous avons connu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est amour ; celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui » (1 Jean 4.8, 16). Ces déclarations par l’apôtre nous aident à comprendre pourquoi Dieu lui-même représente l’idéal suprême, l’idéal que les disciples de Jésus doivent chercher à atteindre. Pensons à ce beau passage dans le Sermon sur la montagne : « Mais moi, je vous dis [ce sont les paroles de Jésus lui-même] : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent, et qui vous persécutent. Alors vous serez fils de votre Père qui est dans les cieux, car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes… Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait » (Matthieu 5.44-45, 48).
  7. Le Dieu de la Bible L’unité de la Bible provient essentiellement du fait que c’est une révélation donnée à l’humanité par le Dieu qui a créé les cieux et la terre. C’est lorsque nous comparons le Dieu de l’Ancien Testament avec les idoles adorées par les nations autour des Israélites que nous commençons à apprécier le caractère exceptionnel de cette révélation. Prenons par exemple ce beau passage : « Avant que les montagnes soient nées, et que tu aies donné un commencement au monde, d’éternité en éternité tu es Dieu. […] Car mille ans sont, à tes yeux, comme le jour d’hier, quand il passe, et comme une veille de la nuit » (Psaume 90.2, 4). En comparaison de son Créateur, l’humanité est fort peu de chose : « Voici les nations. Elles sont comme une goutte qui tombe d’un seau, elles ont la valeur de la poussière sur une balance : voici les îles. Elles sont comme une fine poussière qui s’envole. […] Toutes les nations sont devant lui comme rien, elles ont moins de valeur pour lui que néant et vide » (Ésaïe 40.15, 17). Lorsque nous réfléchissons à l’immensité de l’univers, au nombre presque infini de corps célestes, nous sommes pleins d’admiration. Nous comprenons pourquoi David qui avait été berger avant de devenir roi, et qui, en gardant son troupeau la nuit, avait souvent contemplé le ciel, s’exprime ainsi : « Quand je regarde tes cieux, ouvrage de tes mains, la lune et les étoiles que tu as établies : qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui ? et le fils de l’homme pour que tu prennes garde à lui ? » (Psaume 8.4-5). Nous comprenons aussi pourquoi le prophète Ésaïe tourne en ridicule l’idolâtrie qui caractérisait les nations. On coupe un arbre pour en prendre et se chauffer. Puis on en fait une idole, devant laquelle on se prosterne (voir Ésaïe 40.13-15). Mais le Dieu de la Bible est tout autre. Si nous consultons le Nouveau Testament, nous trouvons que l’apôtre Pierre emploie un langage qui rappelle le Psaume 90, cité plus haut : « Mais il est un point que vous ne devez pas oublier, bien-aimés, c’est que, devant le Seigneur, un jour est comme mille ans et mille ans sont comme un jour » (2 Pierre 3.8). C’est ce Dieu qui existe de toute éternité, pour qui mille ans sont comme un jour, qui a formé l’homme et qui détermine le destin de notre planète. C’est pourquoi l’apôtre Paul parle du « plan de celui qui opère selon la décision de sa volonté » (Éphésiens 1.11). Mais ce Dieu qui est si grand, et tellement supérieur à nous, n’est pas loin de nous. Il est partout présent par son Esprit : « Où irais-je loin de ton Esprit et où fuirais-je loin de ta face ? Si je monte aux cieux, tu y es : si je me couche au séjour des morts, t’y voilà » (Psaume 139.7-8). Cette conscience de la présence de Dieu dans notre vie est essentielle pour tout croyant. Également importante est l’humilité devant la Parole de Dieu. Nous citons encore une fois le grand prophète Ésaïe : « Voici sur qui je porterai mes regards sur le malheureux qui a l’esprit abattu, qui tremble à ma parole » (Ésaïe 66.2).
  8. Des arguments fondés sur le silence Nous citons trois exemples. 1. Les Évangiles, dit-on, ne font pas souvent allusion au baptême, celui de Jean ne racontant pas le baptême de Jésus lui-même, et nous ne savons pas avec certitude que les douze aient été baptises. Il faut répondre d’abord que l’Évangile de Jean omet beaucoup de choses. Il choisit à dessein et les événements et les discours pour les arranger d’une façon impressionnante. Mais c’est lui seul, qui, tout en passant sous silence le baptême du Seigneur, nous en donne l’explication fondamentale (« il faut naître d’eau et d’esprit »). Pour ce qui est des Évangiles en général, il y est dit clairement que Jésus a baptisé au commencement de son ministère, et, à la fin, nous avons déjà noté son commandement formel, tandis que les deux premiers versets du chapitre 4 de Jean contiennent une expression très significative : « il faisait et baptisait plus de disciples que Jean ». Quant aux douze, quelques-uns d’entre eux avaient été disciples de Jean-Baptiste (Actes 1.21, 22 ; Jean 1.35 50). De plus, le disciple n’est pas plus grand que son maître, et il leur a fallu faire ce qui était nécessaire pour lui. Comment auraient-ils pu accomplir son dernier ordre s’ils n’avaient pas été baptisés eux-mêmes ? C’est le baptême « qui nous sauve », dit Pierre (1 Pierre 3.21), démontrant que lui-même et les autres avaient sans doute été « baignés » (Jean 13.10). 2. On cite aussi ce verset bien-aimé : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3.16) — et on dit que la croyance seule suffit, sans le baptême ! Mais comme cela est stupide ! Notons bien le contexte. Jésus vient de dire à Nicodème qu’il faut absolument être baptisé ! D’autre part, « croire en lui » veut dire, en grec « dans lui », avec la suggestion d’entrer dans le Christ par le baptême. Et pour ce qui est de ce mot « quiconque », nous en recueillons un écho très intéressant dans les Actes des Apôtres 10.43. Pierre y cite précisément Jean 3.16 : « Tous les prophètes rendent de lui le témoignage que quiconque croit en lui reçoit par son nom le pardon des péchés ». Et le résultat ? « Il ordonna qu’ils soient baptisés » (verset 48). 3. « Alors quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé » (Actes 2.21). Ces paroles sont pour certains la base d’un argument du même genre. Tout ce qu’il est nécessaire de faire, c’est d’invoquer le nom du Seigneur ; rien de plus. Mais qu’est-ce qui est arrivé immédiatement après ? Dans le même chapitre qui raconte ce discours de Pierre, nous lisons : « que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ » (Actes 2.38). Et cette expression — « invoquer le nom du Seigneur » — nous la rencontrons plus tard dans un contexte tout à fait charmant : « Lève-toi », dit Ananias à Saul, « sois baptisé, et lavé de tes péchés, en invoquant le nom du Seigneur » (Actes 22.15, 16). Nous repoussons catégoriquement la notion que l’invocation seule suffit sans le baptême. Assurément, le baptême est nécessaire, voire indispensable. Presque chaque page du Nouveau Testament le prend pour chose établie. Nombre d’expressions, autrement, restent incompréhensibles. C’est un baptême qui n’a aucune validité s’il n’est pas précédé par une confession sincère et intelligente de foi en Jésus-Christ. (Nous notons l’exemple des disciples d’Apollos, qui ont été baptisés une seconde fois après s’être assurés que Jésus de Nazareth était vraiment le Messie qui devait venir (Actes 19.1 7).) Guidés par les Apôtres nous pouvons voir dans l’Ancien Testament maints types du baptême chrétien : le déluge, la traversée de la Mer Rouge, le lavoir du tabernacle, la guérison du lépreux Naaman (1 Pierre 3.20, 21 ; 1 Corinthiens 10.1, 2 ; Tite 3.5 ; 2 Rois 5.14). Oui, le baptême est d’une nécessité vraiment fondamentale et il n’y en a qu’un seul qui soit vrai (Éphésiens 4.4 6). Ne demandons donc plus : « Le baptême est-il nécessaire ? ». Mais, au contraire, nous souvenant du témoignage du Ier siècle, des commandements formels de Christ et des Apôtres, des explications satisfaisantes qu’ils nous donnent de sa signification, de l’extrême faiblesse des arguments basés sur le silence, et du grand nombre d’allusions au baptême dans les deux Testaments, remercions plutôt Dieu d’avoir fourni ce moyen de salut et d’avoir compris combien le disciple serait encouragé en pouvant toujours se rappeler le moment où il s’était engagé dans le chemin étroit. Imitons les trois mille qui, à la Pentecôte, « acceptèrent [la] parole » de Pierre et « furent baptisés ». De même que le ministre de la reine Candace, faisons venir, nous aussi, un homme pour nous guider ; cherchons à comprendre ce que nous lisons ; croyons de tout notre cœur et ayant été baptisés, poursuivons notre chemin avec joie. Même si déjà dévots, comme Corneille, cherchons à savoir comme lui ce que nous devons faire, louons Dieu et obéissons à Son commandement d’être baptisé. Avec le geôlier de Philippes, crions « Que faut-il faire pour être sauvés ? », et sans aucun délai accomplissons la volonté de Dieu (Actes 2.41 ; 8.30, 31, 36, 39 ; 10.2-6, 47 48 ; 16.30). Puis « approchons-nous […] avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi, les cœurs purifiés d’une mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure. Retenons fermement la profession de notre espérance [...] d’autant plus que [nous voyons] s’approcher le jour » (Hébreux 10.22, 23, 25) — jour du retour de notre Seigneur et du salut parfait dans son royaume. H.A. Twelves ------- http://www.christadelphes.fr/ http://www.lisezlabible.fr/ http://www.cbm.org.uk/france.htm http://www.acbm.org.au/ CBMRLaSeuleVoie.pdf
  9. Commandement divin formel D’autres encore demandent à voir un commandement divin formel — demande qui n’est pas difficile à satisfaire. D’abord c’est Jésus qui le donne à Jean-Baptiste : « Laisse faire maintenant » ; et Jean de lui obéir sur-le-champ (Matthieu 3.15). Il en parle à Nicodème comme d’un devoir absolu et nécessaire qu’on ne peut pas éviter et qui ne dépend en aucune sorte de nos propres goûts : « Il faut que vous naissiez de nouveau » (Jean 3.7). C’est le dernier commandement du Seigneur avant son ascension : « Celui qui … sera baptisé sera sauvé » (Marc 16.15, 16). C’est Saul, plus tard à qui le Seigneur annonce la nécessité de faire tout ce qui était déterminé pour lui — entre autres choses, et pour commencer, le baptême (Actes 22.10). Notons, finalement, Pierre qui ordonne à Corneille de se soumettre au baptême après que celui-ci l’a fait venir pour entendre ce qu’il doit faire (Actes 10.6, 33, 48). Cet ordre n’a pas cessé d’être valable. La signification du baptême D’autres encore veulent savoir la signification du baptême. Le Nouveau Testament en donne plusieurs explications. Nous en choisirons trois, celles de Paul et celle de Christ lui-même. Dans le chapitre 6 de l’Épître aux Romains, l’apôtre explique que le baptême est un symbole d’ensevelissement et de résurrection. Comme Jésus a été tué et enseveli et, après, est ressuscité, de même le disciple meurt au péché, est enseveli avec lui et ressuscite à une vie nouvelle. S’étant rendu compte de son péché et de sa mortalité et désirant cesser de servir le péché, il symbolise ce désir dans le baptême, par lequel il est associé au sacrifice de Christ et se joint à lui dans une vie nouvelle (Romains 6.1-11). Le même apôtre, en écrivant aux Colossiens et aux Galates, développe le symbole d’un point de vue un peu différent : c’est un moyen de revêtir Christ. Pour que Dieu puisse nous regarder avec faveur, il faut que notre péché soit couvert, caché. C’est une idée que nous trouvons déjà dans le Psaume 32.1, quoique la traduction de Segond ne soit pas très claire : « Heureux celui à qui la transgression est remise, à qui le péché est pardonné ». En voici le développement postérieur : « Vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ » (Galates 3.27) « [Vous avez] revêtu l’homme nouveau, … Christ est tout et en tous » (Colossiens 3.1, 8 12). Nous portons désormais la robe blanche de la justice de Christ et nous devons la garder de toute souillure. L’explication la plus fondamentale de la signification du baptême vient de Jésus lui-même. C’est une renaissance, une régénération. Voici quelque chose que Nicodème aurait dû savoir. Ce qui naît de la chair est chair, une créature mortelle qui doit périr. Pour vivre éternellement il faut faire partie d’une nouvelle création ; il faut naître de nouveau, d’eau et d’esprit. C’est plus qu’un devoir, c’est une nécessité spirituelle. On ne devrait pas s’en étonner (Jean 3.1-10). Voilà donc la signification du baptême : nous mourons avec lui pour ressusciter avec lui ; nous le revêtons pour être couverts ; nous voulons renaître pour faire partie de la nouvelle création de Dieu. De nouveau nous voyons que seul le baptême par immersion peut convenablement symboliser tout cela. Selon M. Reuss : « Le baptême s’administrant par immersion, l’entrée dans l’eau pouvait représenter la mort et la sépulture du vieil homme. La sortie de l’eau correspondait à la résurrection du nouvel homme. On était ainsi baptisé en la mort de Christ… Il est évident qu’en présence d’une pareille conception du baptême, celui des enfants est exclu de la pensée et de l’horizon de l’apôtre ». Pour des raisons politiques Luther a accepté le baptême par aspersion mais il a décrit avec beaucoup de force un aspect du vrai baptême : « L’immersion dans l’eau signifie que notre vieil homme doit être chaque jour noyé avec ses péchés et ses passions et on doit le tenir sous l’eau, car le drôle sait nager ». D’autres encore, rejetant les leçons du Ier siècle, les commandements formels de Jésus et l’explication donnée du symbole, se rabattent sur
  10. Le commencement du doute C’est au IIe siècle qu’on a commencé à douter. Des sectes peu importantes ont refusé toute valeur au rite en insistant que c’est la vérité seule qui nous sauve et qui nous affranchisse. S’ils avaient voulu étudier les Écritures, celles-ci leur auraient révélé qu’il n’y a aucune puissance magique dans un simple bain d’eau ; que l’immersion d’une personne qui ne croit pas et qui ne se repent pas n’est nullement efficace ; qu’il faut naître et d’eau et d’Esprit (Jean 3.3- 10) ; que l’Église, selon Paul, doit être sanctifiée par la parole après avoir été purifiée par le baptême d’eau et que les chrétiens seront sauvés par « le baptême de la régénération et le renouvellement du Saint-Esprit » (Éphésiens 5.26 ; Tite 3.5) ; et enfin, selon Pierre, que ceux qui ont été régénérés par la résurrection de Christ et « par la parole vivante et permanente de Dieu », doivent aussi montrer dans le baptême « l’engagement d’une bonne conscience envers Dieu » (1 Pierre 1.23 ; 3.21). Mais ils n’ont pas compris tout cela et on a continué à douter, malgré le fait que la plupart des pères chrétiens parlent d’une seule voix pour nous assurer que le baptême est d’une indispensable nécessité. A l’époque de l’église primitive, l’instruction était très sommaire. Au IIe siècle la conversion semble avoir été moins spontanée : on apprenait généralement pendant trois ans les doctrines chrétiennes : « celui qui aspirait à devenir membre de l’église dut auparavant être catéchumène pour être instruit dans la doctrine et préparé au baptême » (La Grande Encyclopédie). Au troisième siècle à Rome on administrait le rite à peu près de la même façon que notre communauté au XXIe siècle — sauf quelques petits détails qu’ils avaient ajoutés au rite primitif. Or nous comprenons facilement que dans une époque de persécution « des martyrs qui n’avaient point encore été baptisés ont enduré la mort pour confesser leur foi ; d’autres croyants, convertis à l’Évangile, aspirant au baptême, sont morts avant de l’avoir reçu… On considéra, dès le commencement, le martyre comme suppléant surabondamment au baptême » ; opinion qui doit sans doute évoquer notre sympathie. Ce qui importe pour nous, c’est qu’ils étaient certains qu’il leur fallait être baptisé, si cela était possible, et nous devons avoir la même certitude. De nos jours des milliers de gens ne s’y intéressent pas du tout, tandis que quelques-uns sont vraiment perplexes. La cause : c’est qu’étant aveugles, ils ont été guidés par des aveugles. Des changements du rite primitif Deux changements importants ont enlevé toute valeur à la pratique orthodoxe. Le premier concerne la forme du baptême. Voici à ce sujet quelques faits incontestables : Le Nouveau Testament nous enseigne clairement que le baptême se faisait par l’immersion : les croyants étaient plongés dans le Jourdain, à Énon, par exemple, parce qu’il y avait là « beaucoup d’eau » (Jean 3.23). Les verbes grecs (baptizo et bapto) s’emploient pour décrire une ablution totale ; tandis que pour une ablution partielle, c’est le verbe « nipto » qu’on emploie (voir Marc 7.3, 4, où le contraste est très marqué). Des trois verbes — verser, tremper, faire aspersion — que nous lisons au Lévitique 14.15, 16 (« Le sacrificateur prendra du log d’huile ; et il en versera dans le creux de sa main gauche. Le sacrificateur trempera le doigt […] dans l’huile, et il fera […] l’aspersion de l’huile devant l’Éternel »), ce n’est que le deuxième (tremper) que les Septante ont traduit par « baptizo » (250 ans avant J-C). D’entre quatorze traductions qui remontent a huit cents ans après Jésus-Christ, quatre emploient « baptiser », dix « immerger », tandis que pas une seule n’emploie le mot « asperger ». Calvin tranche la question, tout en pratiquant lui-même l’infusion : « Le mot baptiser signifie immerger : l’immersion était l’usage suivi par l’ancienne église » (Calvin : Inst. LIV, 15). La Grande Encyclopédie de résumer : « L’immersion, qui correspond à l’étymologie du mot baptiser (plonger) était le mode normalement et généralement usité pendant les premiers siècles ». Malgré tous ces faits nous constatons que dans les églises traditionalistes on a substitué à l’immersion l’infusion et à l’infusion l’aspersion, et « l’immersion des croyants a été finalement remplacée par une goutte d’eau dont on humecte le front d’un petit enfant » (Petavel-Oliff : Le Problème de l’Immortalité, vol. I, p. 210). Quant à l’infusion, l’Abbé J. Corblet reconnaît qu’en France « il commence seulement d’en être question vers le milieu du XIIIe siècle » et « que le mode d’immersion » a été parfois employé — « même au XVIe siècle ». Mais il approuve le changement : « il ne serait plus permi aujourd’hui de baptiser par immersion dans l’Église latine » (Corblet : L’immersion et l’infusion baptismale, 1880, p. 40). Selon le docteur Schaff, « ce procédé d’infusion, accidentel d’abord, a fini, malgré de vives résistances, par être généralisé dans l’Église latine, qui l’a adopté pour des raisons de prudence et de commodité ». Quant à la prudence, cela nous semble d’une imprudence sans pareil que de désobéir de propos délibéré aux commandements formels de Dieu. Quant à la commodité, nous répugnons à penser qu’il soit plus commode de verser de l’eau sur la tête d’un petit bébé qui dort ou qui crie à pleins poumons que de plonger sous l’eau un croyant adulte. Mais nous répugnons encore plus à accepter comme critère de la vérité la commodité humaine. Selon le dire de Petavel-Oliff : « motif de convenance n’est souvent que de la mollesse » (Op. cit., vol. 1, p. 218). Le deuxième changement concerne l’âge du baptisé. Voila de nouveau des faits incontestables : Il n’y a pas un seul exemple dans le Nouveau Testament d’un enfant qui reçoive le baptême. Christ avait trente ans lors de son baptême. On lit à plusieurs reprises : « hommes et femmes ». Certes des ménages ont été baptisés mais ils avaient déjà fait preuve de leur foi (Actes 5.14 ; 17.4, 12 ; 22.4 ; 16.15 ; 1 Corinthiens 1.16). « Il est question dans les Actes et les Épîtres des Apôtres de baptêmes administrés à des familles entières, mais rien ne prouve que les enfants y soient compris ; d’autant moins que la profession de foi en Christ y était toujours exigée. D’ailleurs les mots, oikos et oikia ainsi que familia en latin désignaient la réunion des maîtres et des serviteurs » (Chastel : Histoire de l’Église, tome I, p. 140). Nous apprenons des pères chrétiens que dans les premiers siècles on avait généralement 30 ans lors de son baptême. Quant au pédobaptisme, Tertullien « n’en parle que pour le condamner ». Il critique cet enseignement hâtif, disant qu’un enfant ne comprendrait pas ce qu’il faisait et ne ressentirait pas le besoin du baptême. Cyrille de même dit qu’un enfant ne saurait éprouver le désir du royaume céleste, la bonne résolution et l’espoir. La Grande Encyclopédie est très claire : « Il est évident que les premiers chrétiens qui furent baptisés étaient des adultes. Ce qu’on sait des conditions requises alors, de la préparation et du cérémonial de l’acte s’accommode difficilement avec l’idée de l’admission des petits enfants ». Selon Petavel-Oliff (Op. cit. p. 24), il n’y a qu’une seule mention du baptême d’un enfant au IIIe siècle. Au IVe, Augustin, tout en étant fils d’une mère pieuse, n’a été baptisé qu’à l’âge de 30 ans. Nous savons pourquoi le baptême des enfants est devenu commun. Au dire de M. Rousseau (Le baptême évangélique) : « A un christianisme devenu religion d’État, religion de la masse, il fallait un rite d’entrée qui fût pour tout le monde. » Ce changement se produisit à l’époque de Constantin. En dépit de tout cela on admet que dans les églises traditionalistes ce n’est que très rarement que les adultes sont baptisés, et cela depuis des siècles. « Le fait que le nom de baptême est devenu synonyme de « prénom » démontre que le baptême des enfants est devenu général, mais pas dans l’église primitive » (Grande Encyclopédie). Du point de vue de l’âge, comme de celui du mode, notre conclusion est forcément celle de Petavel-Oliff : « Le rite traditionnel est une altération grave du baptême primitif » (Op. cit., p. 218), et, « telle qu’on la pratique aujourd’hui au sein des églises traditionnelles, cette cérémonie a l’inconvénient de favoriser du plus au moins l’idée superstitieuse d’un salut magique » (Op. cit., p. 211). Mais mettant de côté ces altérations graves, nous devons répondre une fois pour toutes à la question : le baptême est-il nécessaire ? Il y a des gens qui méprisent le baptême, sachant peu de la volonté de Dieu révélée dans les Écritures, et en faisant peu de cas. Avec de telles personnes il n’y a même pas lieu de discuter. D’autres, au cœur simple, désirent faire la volonté de Dieu et comprennent en général Son plan de rédemption. Celles-ci seront convaincues par le récit détaillé de la pratique primitive que nous avons déjà donné.
  11. Mais le baptême, est-il nécessaire ? C’est le premier des fruits « dignes de la repentance » (Matthieu 3.8 ; Luc 3.8), et d’une indispensable nécessité. Voilà ce que nous allons voir en consultant le Nouveau Testament. Le baptême pendant le ministère de Christ Quelques-uns des disciples avaient assisté au baptême de Jésus. Au début de son ministère, s’y étant préparé, il était venu exprès de la Galilée au Jourdain pour se faire baptiser de Jean-Baptiste. Quand celui-ci hésitait à s’y prêter, il avait insisté : « Laisse faire maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste. » Lors de sa sortie de l’eau, Dieu avait approuvé son baptême et les disciples avaient entendu Ses paroles : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection » (Matthieu 3.15, 17). Ils avaient ensuite accompagné Jésus dans la Judée, alors que Jean, avant d’être emprisonné, baptisait toujours à Énon parce qu’il y avait là beaucoup d’eau. Dans la terre de Judée les disciples, eux, avaient baptisé ceux qui avaient écouté la prédication de leur maître (Jean 4.1-3). Ils avaient ainsi appris à considérer comme chose établie et tout à fait naturelle que la prédication de l’évangile et la conversion fussent suivies du baptême. A la fin de son ministère, juste avant son ascension, ils avaient reçu de ses lèvres immortelles son dernier commandement : « Allez par tout le monde et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné » (Marc 16.15, 16). Après l’ascension Dans les Actes des Apôtres nous les voyons obéir de plein cœur à ce commandement. L’évangile est prêché, d’abord aux Juifs, puis aux Samaritains ; ensuite à un prosélyte, à l’apôtre des païens, enfin aux païens eux-mêmes, et chaque fois le baptême suit la conversion. C’est d’abord Pierre qui prêche à ceux qui ont crucifié le Christ. Il vient de recevoir le Saint-Esprit. Il les a convaincus de leur crime. Ils demandent : « Hommes frères, que ferons-nous ? » Et Pierre de répondre : « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés ». Et voici le résultat : « Ceux qui acceptèrent sa parole furent baptisés ; et en ce jour-là le nombre des disciples augmenta d’environ trois mille âmes ». C’est seulement alors, après avoir été baptisés, qu’ils ont commencé a persévérer « dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain et dans les prières ». C’est de cette façon qu’ils se sont sauvés « de cette génération perverse » (Actes 2.37-42). Les Samaritains, qui n’étaient ni Juifs ni païens, écoutèrent Philippe, acceptèrent son témoignage, puis, comme toujours, « hommes et femmes se firent baptiser ». Tout cela — la croyance et le baptême — voulait dire qu’ils « avaient reçu la parole de Dieu » (Actes 8.12-14). Dans ce même chapitre un prosélyte, l’eunuque éthiopien, déjà adorateur de Dieu, déjà baptisé (selon le Talmud : La Grande Encyclopédie: « Le prosélyte circoncis, puis baptisé, était considéré comme admis dans l’alliance »), déjà assez dévot pour faire un long voyage à Jérusalem et pour étudier le prophète Ésaïe, écoute l’évangile, et dès qu’il voit de l’eau dans le désert, s’écrie : « Voici de l’eau ; qu’est-ce qui empêche que je ne sois baptisé ? Philippe dit : Si tu crois de tout ton cœur, cela est possible. L’eunuque répondit : je crois que Jésus-Christ est le Fils de Dieu. Il fit arrêter le char ; Philippe et l’eunuque descendirent tous deux dans l’eau et Philippe baptisa l’eunuque. [Celui-ci], joyeux, [...] poursuivit sa route » (Actes 8.35-39). Saul, persécuteur des chrétiens, ayant déjà quelque connaissance de la bonne nouvelle et des prétentions de Christ, est arrêté sur la route de Damas, aveuglé par une révélation spéciale du Seigneur , reçoit Ananias et recouvre la vue tant spirituelle que naturelle, et même avant de manger, quoiqu’il soit resté trois jours sans nourriture, est baptisé (Actes 9.17-19). Puis, avant que l’histoire ne s’occupe des exploits de Paul, c’est Pierre encore une fois qui est choisi pour admettre dans l’église le premier païen. Corneille, déjà pieux et craignant Dieu, faisant beaucoup d’aumônes au peuple et priant Dieu continuellement, connaissait bien ce que Jésus avait fait, mais avait toujours besoin d’être éclairé plus exactement sur ce qui concernait la mort et la résurrection du Seigneur et sur ce qui lui restait toujours à faire. Il reçut le Saint-Esprit même avant d’être baptisé, pour persuader à Pierre qu’il ne saurait refuser de le baptiser même s’il était Romain. « Alors Pierre dit : Peut-on refuser l’eau du baptême à ceux qui ont reçu le Saint-Esprit aussi bien que nous ? Et il ordonna qu’ils soient baptisés au nom du Seigneur » (Actes 10.2, 37-48). De plus, l’apôtre des païens, ayant connu ce qu’avaient fait Jésus et ses disciples, ayant obéi lui-même à son commandement, et ayant été instruit par le Seigneur immortel pendant trois ans en Arabie, agit de la même façon. A Corinthe le récit semble appuyer sur ce qu’il y avait de naturel et d’ordinaire dans l’ordre des événements : « … plusieurs Corinthiens, qui avaient entendu Paul, crurent … et furent baptisés » (Actes 18.8). A Philippes, Lydie, quoique déjà dévote, a besoin d’ouvrir son cœur et de prêter attention à la prédication de Paul avant d’être baptisée (Actes 16.14, 15). La conversion du geôlier dans la même ville nous fait voir l’urgence de la situation. Voyant une preuve de la puissance de Dieu dans le tremblement de terre et se rendant compte de la nécessité d’être sauvé, il écoute la « parole du Seigneur », il croit en Lui et après, « il […] prit avec lui [Paul et Silas], à cette heure même de la nuit, il lava leurs plaies, et aussitôt il fut baptisé, lui et tous les siens » (Actes 16.25-34). Le baptême est-il nécessaire ? Ce n’est pas là la question qu’on posait à cette époque-là ; elle aurait semblé tout à fait superflue. On posait plutôt des questions beaucoup plus convenables à notre triste état devant Dieu : « Que ferons-nous ? » « Qu’est-ce qui empêche que je ne sois baptisé ? » « Que faut-il que je fasse pour être sauvé ? » (Actes 2.37 ; 8.36 ; 16.30).
  12. Une seule voie Un examen attentif du Nouveau Testament nous défend de croire que la race entière finira par être sauvée. « Le salut final de tous les pécheurs, bon gré mal gré, répugne à la conscience morale » (Charles Secrétan : Lettre à Petavel-Oliff). Il faut choisir : d’un côté nous avons la tolérance, vertu moderne par excellence, de l’autre, les paroles franches, vigoureuses et dures de Christ. Sa doctrine a toujours un caractère exclusif. Ses disciples, disait-il, ne devaient pas ressembler aux publicains, aux gentils, aux pécheurs, au monde dans lequel ils vivaient mais dont ils ne faisaient pas partie. La porte est étroite et le chemin resserré qui mènent à la vie et il y a peu de gens qui les trouvent. Quelques-unes des vierges trouverons la porte fermée ; une partie de la semence ne donnera pas de fruit ; les boucs seront séparés d’avec les brebis ; l’ivraie sera brûlée ; les conviés qui ne portent pas d’habits de noces seront rejetés ; les serviteurs qui cachent l’argent de leur maître en seront privés; les rebelles et les ennemis seront tués au retour du roi ; ceux même qui auront fait profession de foi sans lui obéir, entendront ces paroles effrayantes : « Je ne vous ai jamais connus » (voir Jean 15.19 ; 17.9; Matthieu 7.13-14 ; Luc 13.24 ; Matthieu 25.10-12 ; 13.4-7, 19-22 ; Marc 4.3-20 ; Luc 8.5-7, 12-14 ; Matthieu 25.32-33 ; 13.30, 38, 40 ; 22.12, 13 ; Luc 19.24, 27 ; Matthieu 7.23). Christ s’est-il trompé en parlant de la sorte ? Nullement. Enlevez tout ceci aux Évangiles et il en restera très peu. Notre sagesse, c’est d’admettre que dans tout son ministère, toutes ses paroles et toutes ses actions respirent cette même atmosphère de crise, de jugement, nous présentant toujours cette alternative formelle : le royaume préparé dès la fondation du monde, ou bien les « pleurs et les grincements de dents » (Matthieu 25.34 ; 8.12 ; 22.13 ; 24.51 ; Luc 13.28). Cette doctrine du chemin unique se retrouve dans tout le Nouveau Testament. C’est l’apôtre Jacques qui explique que Dieu est en train de « choisir du milieu [des nations] un peuple qui porte son nom » (Actes 15.14). C’est Pierre qui le dit d’une voix qui ne permet pas de réplique : « Il n’y a de salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4.12). C’est Paul qui souligne la nécessité de devenir « sages à salut » d’une sagesse qui ne peut être la nôtre que par la connaissance des « saintes lettres » interprétées « par la foi en Jésus-Christ » (2 Timothée 3.15). En outre, les expressions limitatives foisonnent : « Le Seigneur ajoutait chaque jour a l’Église ceux qui étaient sauvés (plutôt, d’après le grec : en train d’être sauvés) » (Actes 2.47). Juifs et gentils, tous peuvent obtenir le salut, mais seulement « par la grâce du Seigneur Jésus-Christ » (Actes 15.11), et a condition d’être parmi « ceux qui lui obéissent » (Hébreux 5.9). « Que ferons-nous ? » Le seul chemin étroit a été annoncé par Pierre le plus clairement possible le jour de la Pentecôte. Aux Juifs qui lui avaient demandé ce qu’ils devraient faire pour se sauver « de cette génération perverse », il a répondu : « Repentez-vous et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ » (Actes 2.40, 38). Quant au baptême, dont la nécessité a été souvent contestée, nous allons examiner la question dans le détail. Par contre, il suffira d’expliquer très brièvement ce que c’est que la repentance, parce qu’elle est évidemment nécessaire, le salut étant conditionnel. « L’affection de la chair est inimitié contre Dieu » (Romains 8.7). Si nous vivons « selon la chair », nous sommes tout simplement des créatures naturelles, méritant la mort. Pour plaire à Dieu et recevoir Sa grâce, il faut changer sa manière de penser et encourager les désirs de l’esprit : il faut se repentir. Quand nous avons reçu dans notre cœur « la bonne nouvelle du royaume de Dieu et du nom de Jésus-Christ » (Actes 8.12), tous nos désirs, nos ambitions, nos espoirs changent de direction. Celui qui tout à l’‘heure se fiait à lui-même, se prosterne désormais devant Dieu pour dépendre entièrement de Lui. Les soucis matériels sont remplacés par « l’attente patiente de Christ » (2 Thessaloniciens 3.5 – marge). Le sentiment de sa propre importance cède a l’influence de « la sagesse d’en haut qui est premièrement pure, ensuite pacifique » (Jacques 3.17). Nous cherchons dès lors « la cité qui a de solides fondements » (Hébreux 11.10). Il y aura toujours — cela va sans dire — une lutte acharnée entre le vieil homme et le nouveau ; celui-ci essuiera maintes défaites mais sa victoire est certaine si nous croyons en Dieu. Mais la repentance est indispensable : nous avons beau essayer de l’éviter. Nous devons ne pas nous conformer « au siècle présent » mais être [/i]« transformés par le renouvellement de l’intelligence »[/i] (Romains 12.2). Ce sont « les sentiments qui étaient en Jésus-Christ » qui doivent être les nôtres (Philippiens 2.5). « Repentez-vous » : c’est une véritable voix de trompette que fait sonner d’abord Jean-Baptiste ; et après lui, Christ lui-même ; puis Pierre, déclarant pour la première fois, comme fait accompli, la résurrection du Seigneur; ensuite Paul, à « Damas, puis à Jérusalem, dans toute la Judée et chez les païens » et même chez les savants d’Athènes (Matthieu 3.2 ; 4.17 ; Actes 2.38 ; 26.20 ; 17.30). Personne ne peut s’y soustraire.
  13. La Seule Voie du Salut « Repentez-vous et que chacun de vous soit baptisé » Le salut : qu’est-ce que c’est ? Pour la plupart de nos contemporains le salut n’est qu’un des restes bizarres du vocabulaire religieux de leurs aïeux ; ils ne font que sourire de pitié de l’entendre prononcer sérieusement. Pour des milliers d’autres le seul salut qui compte est tout matériel : pour la race humaine, la paix, la prospérité et les douceurs de la vie civilisée, et, pour l’individu, le pouvoir de mener à bien toutes ses entreprises. Parmi ceux qui ont jusqu’ici résisté à cette hérésie fondamentale des temps modernes qu’est l’humanisme, quelques-uns prétendent avoir déjà obtenu leur salut, dont ils se rappellent avec beaucoup d’émotion le jour, voire l’heure précise, tandis que la plupart font preuve d’une vague tolérance, espérant plus qu’ils ne le croient, que nous visons tous au même but, mais par des chemins différents, et que tout finira bien pour tous, sérieux et insouciants, croyants et incrédules, dévots et impies. L’enseignement du Seigneur et de ses premiers disciples offre un contraste frappant avec ces diverses idées modernes. C’était pour eux une affaire de première importance que le salut, ainsi que le nom même du Seigneur nous le fait voir : « Tu lui donneras le nom de Jésus ; c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés » (Matthieu 1.21). De plus ils savaient exactement en quoi consistait ce salut : c’était en effet être sauvé du péché et de la mort — « salaire du péché » (Romains 6.23). C’est, au dire de l’ange, pour accomplir un tel salut qu’il était venu, et pour décrire sa mission l’apôtre Paul nous recommande la même « parole certaine et entièrement digne d’être reçue » : « Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs » (1 Timothée 1.15) — intention que comprendront facilement tous ceux qui croient que le péché est la désobéissance à la loi divine et que la mort en est la punition, le terme de la vie. Ce n’est pas non plus pendant notre vie mortelle que nous jouissons complètement du salut — le Nouveau Testament nous le dit à maintes reprises et c’est là aussi le témoignage du sens commun. L’apôtre a bien raison de déclarer avec confiance : « Désormais, la couronne de justice m’est réservée » ; mais il ne porte pas encore cette couronne ; il doit attendre « ce jour-là », et alors il la recevra, de même que tous ceux « qui auront aimé son avènement » (2 Timothée 4.8). S’il est exact de dire avec Paul : « Maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru » (Romains 13.11), il faut néanmoins que les croyants veillent, de peur de déchoir de la grâce, et d’être eux-mêmes rejetés « après avoir prêché aux autres » (Galates 5.4 ; 1 Corinthiens 9.27). Tout en veillant, ceux qui sont en train d’être sauvés peuvent attendre le salut avec une humble confiance : puisque Christ est mort pour eux quand ils étaient des pécheurs, « à plus forte raison » maintenant qu’ils sont justifiés par son sang, ils seront « sauvés par lui de la colère » (Romains 5.9).
  14. LA FIN GLORIEUSE Si nous nous appelons chrétiens, nous souhaiterons ardemment le jour où toute la terre sera remplie de la gloire de Dieu et sera rendue parfaite par l’œuvre du Seigneur Jésus et par ce qui en sera la suite : Mais, je suis vivant ! et la gloire de l’Éternel remplira toute la terre (Nombres 14.21). Ô Dieu donne tes jugements au roi et ta justice au fils du roi ! Il jugera ton peuple avec justice, et tes malheureux avec équité. … Béni soit l’Éternel Dieu, le Dieu d’Israël, qui seul fait des prodiges ! Béni soit à jamais son nom glorieux ! Que toute la terre soit remplie de sa gloire ! Amen ! Amen ! (Psaume 72.1-2, 18-19). Il ne se fera ni tort ni dommage sur toute ma montagne sainte; car la terre sera remplie de la connaissance de l’Éternel, comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent (Ésaïe 11.9; voir aussi Habakuk 2.14). Ensuite viendra la fin, quand il [Jésus-Christ] remettra le royaume à celui qui est Dieu et Père, après avoir réduit à l’impuissance toute domination, toute autorité et toute puissance. Car il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds. Le dernier ennemi qui sera réduit à l’impuissance, c’est la mort (1 Corinthiens 14.24-26). Puis la mort et le séjour des morts furent jetés dans l’étang de feu (Apocalypse 20.14). Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes ! Il habitera avec eux et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus; il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu (Apocalypse 21.3-4). La Bible révèle donc que le dessein de Dieu aboutira au perfectionnement de notre monde et de ses saints par la puissance régénératrice de notre Père céleste. La Bible invite chacun d’entre nous à participer à cet état glorieux. La Parole de Dieu mérite certainement d’être lue. A noter : toutes les citations bibliques sur ce site sont tirées de la Version Segond, Nouvelle édition de Genève 1979. Pour nous Christadelphes (« frères et sœurs en Christ »), l’enseignement de la Bible est une unité : nous ne saurions comprendre la fin de la Parole de Dieu (l’Apocalypse) sans en lire le commencement (la Genèse). C’est pourquoi nous avons multiplié les citations bibliques, tirées indifféremment de l’Ancien Testament et du Nouveau. Nous-mêmes, nous suivons un système de lectures quotidiennes (« Guide pour la lecture systématique de la Bible ») qui nous permet de lire la Bible tout entière en un an, l’Ancien Testament une fois, et le Nouveau deux fois. Si vous désirez recevoir ce « Guide », vous n’avez qu’à envoyer votre demande à l’adresse suivante : R.C. Bingley ------- http://www.christadelphes.fr/ http://www.lisezlabible.fr/ http://www.cbm.org.uk/france.htm http://www.acbm.org.au/ CBMRLaBibleNotreGuide.pdf
  15. LE VRAI BAPTÊME Si nous nous appelons chrétiens, nous devons obéir au commandement de Jésus et prouver la réalité de notre foi en nous soumettant au baptême par immersion : Alors Jésus vint de la Galilée au Jourdain vers Jean, pour être baptisé par lui. Mais Jean s’y opposait, en disant : C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et tu viens à moi ! Jésus lui répondit : Laisse faire maintenant car il est convenable que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste. Et Jean ne lui résista plus. Dès que Jésus eut été baptisé il sortit de l’eau. Et voici une voix fit entendre des cieux ces paroles : celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection (Matthieu 3.13-17). Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné (Marc 16.16). En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu (Jean 3.5). Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés… (Actes 2.38). Ceux qui acceptèrent sa parole furent baptisés… Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières (Actes 2.41-42). Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort (Romains 6.3-4). D’après la Bible, le baptême est un ensevelissement dans l’eau, subi par ceux qui ont confessé leur désir de crucifier et d’ensevelir leur ancienne vie, pour revivre avec Jésus. La Bible ne reconnaît pas le baptême des nouveau-nés. LA VIE EN CHRIST Si nous nous appelons chrétiens, nous voudrions suivre l’exemple de la vie de Jésus, obéir à ses commandements, commémorer sa mort, et nous tenir à l’écart de toute la méchanceté du monde : Si vous m’aimez, gardez mes commandements (Jean 14.15). Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres (Jean 13.34). [c’est Jésus qui parle à Pierre] : Remets ton épée à sa place; car tous ceux qui prendront l’épée périront par l’épée (Matthieu 26.52). N’aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde l’amour du Père n’est point en lui; car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair; la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, ne vient point du Père mais vient du monde (1 Jean 2.15-16). Car j’ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné; c’est que le Seigneur Jésus dans la nuit où il fut livré, prit du pain, et après avoir rendu grâces, le rompit et dit : Ceci est mon corps, qui est rompu pour vous; faites ceci en mémoire de moi. De même, après avoir soupé, il prit la coupe, et dit : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez. Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne (1 Corinthiens 11.23-26). C’est ainsi que la Bible encourage les vrais chrétiens à se souvenir de leur Seigneur, tant par la fraction du pain que par leur genre de vie, jusqu’au moment où le Seigneur Jésus reviendra sur la terre. LA RÉSURRECTION ET LE JUGEMENT Si nous nous appelons chrétiens, nous devons savoir que le jour arrivera où nous comparaîtrons devant le tribunal de notre Seigneur Jésus-Christ, pour être bénis ou pour être condamnés : Je vous le dis : au jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine qu’ils auront proférée. Car par tes paroles tu seras justifié, et par tes paroles tu seras condamné (Matthieu 12.36-37). Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu’il aura fait, étant dans son corps (2 Corinthiens 5.10). Plusieurs de ceux qui dorment dans la poussière de la terre se réveilleront, les uns pour la vie éternelle, et les autres pour l’opprobre, pour la honte éternelle (Daniel 12.2). Les nations se sont irritées; ta colère est venue, et le temps est venu de juger les morts, de récompenser tes serviteurs les prophètes, les saints et ceux qui craignent ton nom, les petits et les grands, et d’exterminer ceux qui détruisent la terre (Apocalypse 11.18). [le témoignage de Paul devant le gouverneur romain, Félix] : Je t’avoue bien que je sers le Dieu de mes pères selon la voie qu’ils appellent une secte, croyant tout ce qui est écrit dans la loi et dans les prophètes, et ayant en Dieu cette espérance, comme ils l’ont eux-mêmes, qu’il y aura une résurrection des justes et des injustes (Actes 24.14-15). [au sujet de ceux qui marchent selon les convoitises de la chair] : Ils rendront compte à celui qui est prêt à juger les vivants et les morts (1 Pierre 4.5). Tous ceux qui auront compris leur responsabilité devant Dieu, soit qu’ils l’aient acceptée par une obéissance fidèle, soit qu’ils l’aient rejetée ou négligée seront susceptibles de comparaître devant le tribunal du Seigneur Jésus, pour être bénis ou condamnés : Lorsque le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s’assiéra sur le trône de sa gloire. Toutes les nations seront assemblées devant lui. Il séparera les uns d’avec les autres, comme le berger sépare les brebis d’avec les boucs; et il mettra les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche. Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite : Venez, vous qui êtes bénis de mon Père : prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde… Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche : Retirez-vous de moi, maudits; allez dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges (Matthieu 25.31-34, 41). Et si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le; mieux vaut pour toi entrer dans le royaume de Dieu n’ayant qu’un œil, que d’avoir deux yeux et d’être jeté dans la géhenne [la géhenne est un symbole d’une destruction totale] (Marc 9.47). Selon la Bible, les feux de l’enfer représentent tout simplement la destruction de tout ce qui déplaît à Dieu. C’est là l’explication du « feu qui ne s’éteint pas » et de « l’étang de feu », dont parle la Bible.
  16. LA FOI EN JÉSUS-CHRIST Si nous nous appelons chrétiens, nous reconnaîtrons que la foi en Jésus-Christ est essentielle pour notre salut. Un chrétien doit accepter tout l’enseignement de Jésus s’il désire vraiment devenir son disciple : Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle (Jean 3.16). C’est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés; car si vous ne croyez pas ce que je suis, vous mourrez dans vos péchés (Jean 8.24). Car je n’ai point honte de l’Évangile : c’est la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec (Romains 1.16). Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé (Romains 10.9). Or, sans la foi il est impossible de lui être agréable; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent (Hébreux 11.6). Pour nous mettre en garde contre tout faux enseignement, Paul nous dit : Mais, si nous-mêmes, si un ange du ciel annonçait un évangile s’écartant de celui que nous vous avons prêché, qu’il soit anathème [ou, condamné totalement] (Galates 1.8). Le Seigneur Jésus lui-même nous met en garde contre le danger de suivre la foule : Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux le chemin qui mènent à la perdition et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent (Matthieu 7.13-14). La Bible n’encourage pas du tout l’idée que nous avons un droit automatique au salut. La seule voie pour nous pécheurs est de suivre fidèlement les pas de Jésus, et d’avoir une foi entière en lui et en la Parole de Dieu. NOTRE SALUT DÉPEND DE LA GRÂCE DE DIEU Si nous nous appelons chrétiens, nous reconnaîtrons volontiers, et en toute humilité, que nos meilleurs efforts ne suffiront pas pour mériter la vie éternelle : Mais il n’en est pas du don gratuit comme de l’offense; car, si par l’offense d’un seul [Adam] il en est beaucoup qui sont morts, à plus forte raison la grâce de Dieu et le don de la grâce venant d’un seul homme, Jésus-Christ, ont-ils été abondamment répandus sur beaucoup (Romains 5.15). Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendus vivants avec Christ (c’est par grâce que vous êtes sauvés) (Éphésiens 2.4-5). Car le salaire du péché, c’est la mort, mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur (Romains 6.23). Notre salut dépend donc de la grâce de Dieu manifestée en Jésus-Christ. CHAQUE DISCIPLE DOIT PORTER SA CROIX Si nous nous appelons chrétiens, nous devons répondre à la grâce de Dieu, en renonçant aux faiblesses et à l’orgueil de notre nature humaine, en les mettants à mort et en suivant ainsi l’exemple de Jésus qui est mort sur la croix : Alors Jésus dit à ses disciples : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive (Matthieu 16.24). Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ [qui] … s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom (Philippiens 2.5-9). … notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit réduit à l’impuissance [c’est à dire, détruit] (Romains 6.6). J’ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi (Galates 2.20). Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs (Galates 5.24). Pour ce qui me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier d’autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde ! (Galates 6.14). [au sujet des fidèles serviteurs du Seigneur Jésus] : Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation; ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l’Agneau (Apocalypse 7.14). Par sa mort sur la croix Jésus a anéanti le pouvoir du péché; depuis sa résurrection il n’est plus sujet aux tentations de notre nature humaine mais il est immortel. Ceux qui crucifient « le vieil homme » et qui cherchent à suivre l’exemple de Jésus recevront son aide pour arriver finalement au même état de bénédiction.
  17. LE ROYAUME DE DIEU Si nous nous appelons chrétiens, nous nous réjouirons de la promesse que Dieu établira son royaume avec puissance sur la terre : Dans le temps de ces rois [ceux représentés par les pieds de la statue], le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit, et qui ne passera point sous la domination d’un autre peuple; il brisera et détruira tous ces royaumes-là et lui-même subsistera éternellement (Daniel 2.44). … Le royaume du monde est remis à notre Seigneur et à son Christ; et il régnera aux siècles des siècles… Nous te rendons grâces, Seigneur, Dieu tout-puissant, qui es, et qui étais, car tu as saisi ta grande puissance et pris possession de ton règne (Apocalypse 11.15, 17). Ainsi, nous voyons que Dieu est vraiment le Maître de tout son univers : L’Éternel a établi son trône dans les cieux, et son règne domine sur toutes choses (Psaume 103.19). … le Très-Haut domine sur le règne des hommes et… il le donne à qui il lui plaît… [le témoignage du roi Nebucadnetsar] : J’ai béni le Très-Haut, j’ai loué et glorifié celui qui vit éternellement, celui dont la domination est une domination éternelle, et dont le règne subsiste de génération en génération (Daniel 4.25-34). Autrefois Dieu a établi son royaume en Israël mais il y a mis fin à cause de l’iniquité de son peuple : Maintenant, [dit Dieu aux Israélites] si vous écoutez ma voix, et si vous gardez mon alliance… vous serez pour moi un royaume de sacrificateurs et une nation sainte (Exode 19.5-6). David bénit l’Éternel en présence de toute l’assemblée. Il dit : Béni sois-tu, d’éternité en éternité, Éternel, Dieu de notre père Israël. A toi Éternel, la grandeur, la force et la magnificence, l’éternité et la gloire, car tout ce qui est au ciel et sur la terre t’appartient; à toi, Éternel, le règne, car tu t’élèves souverainement au-dessus de tout ! … Salomon s’assit sur le trône de l’Éternel, comme roi à la place de David, son père (1 Chroniques 29.10-11, 23). Et toi, profane, méchant, prince d’Israël, dont le jour arrive au temps où l’iniquité est à son terme ! ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : La tiare sera ôtée, le diadème sera enlevé … J’en ferai une ruine, une ruine, une ruine. Mais cela n’aura lieu qu’à la venue de celui à qui appartient le jugement et à qui je le remettrai (Ézéchiel 21.30-32). Lors du rétablissement du royaume par Jésus, l’Israël rebelle devra se repentir, et ceux qui ne se soumettront pas, se trouveront exclus du royaume : Et ils tourneront les regards vers moi, celui qu’ils ont percé … Ils pleureront amèrement sur lui comme on pleure sur un premier-né (Zacharie 12.10; voir aussi Apocalypse 1.7). C’est là qu’il y aura des pleurs et des grincements de dents, quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob, et tous les prophètes, dans le royaume de Dieu, et que vous serez jetés dehors (Luc 13.28). Lorsque Jésus établira son royaume, toutes les nations devront se soumettre à son autorité, tout comme les Juifs qui l’ont crucifié. LE PÉCHÉ Si nous nous appelons chrétiens, nous reconnaîtrons que le péché a son origine dans le cœur humain; nous trouverons donc dans la nature humaine le « diable » qui est l’ennemi de Dieu : Le cœur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant; qui peut le connaître ? (Jérémie 17.9). Mais chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise (Jacques 1.14). Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé lui-même, afin que par la mort il rende impuissant celui qui avait la puissance de la mort, c’est à dire le diable. … mais maintenant, à la fin des siècles, il [Jésus] a paru une seule fois pour effacer le péché par son sacrifice (Hébreux 2.14; 9.26). Car c’est du dedans, c’est du cœur des hommes, que sortent les mauvaises pensées, les adultères, les débauches, les meurtres, les vols, les cupidités, les méchancetés, la fraude, le dérèglement, le regard envieux, la calomnie, l’orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans, et souillent l’homme (Marc 7.21-23). Or, les œuvres de la chair sont évidentes; ce sont la débauche, l’impureté, le dérèglement, l’idolâtrie, la magie, les rivalités, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie, l’ivrognerie, les excès de table, et choses semblables. Je vous dis d’avance, comme je l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n’hériteront point le royaume de Dieu (Galates 5.19-21). Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas. Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui le fais, c’est le péché qui habite en moi (Romains 7.19-20) (le témoignage personnel du grand apôtre Paul). La Bible trace pour nous l’histoire du péché, depuis la chute de l’homme en Éden; c’est seulement par le rachat accompli par Jésus sur la croix que le diable, le péché de notre nature déchue, a été anéanti. DIEU, JÉSUS-CHRIST ET LE SAINT-ESPRIT Si nous nous appelons chrétiens, nous reconnaîtrons, avec Jésus notre Seigneur, la supériorité de Dieu le Père; nous verrons en Jésus son Fils obéissant, et nous verrons dans le Saint-Esprit la puissance du Père : Car il y a un seul Dieu et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme (1 Timothée 2.5). Je veux cependant que vous sachiez que Christ est le chef de tout homme, que l’homme et le chef de la femme, et que Dieu est le chef de Christ (1 Corinthiens 11.3). Et lorsque toutes choses lui auront été soumises, alors le Fils lui-même sera soumis à celui qui lui a soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous (1 Corinthiens 15.28). Il y a un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés à une seule espérance par votre vocation; il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et parmi tous, et en tous (Éphésiens 4.4-6). Si vous m’aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais au Père; car le Père est plus grand que moi (Jean 14.28). Jésus… leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu’il voit faire au Père; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement (Jean 5.19). Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, de même que j’ai gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour (Jean 15.10). Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne (Luc 22.42). [L’ange Gabriel parle à Marie] : Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu (Luc 1.35). Car ce n’est pas par une volonté d’homme qu’une prophétie a jamais été apportée mais c’est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu (2 Pierre 1.21). La Bible affirme que la cause première de toutes choses est Dieu, c’est à dire le Père; elle nous annonce également que le dessein de Dieu est centré sur Jésus, c’est à dire sur le Fils de Dieu; de plus, la Bible révèle que Dieu a agi par l’intermédiaire des prophètes et des apôtres, en exerçant sa propre puissance, c’est à dire, le Saint-Esprit.
  18. L’ÉTAT DES MORTS Si nous nous appelons chrétiens, nous devons reconnaître que la mort est un état d’inconscience auquel seule la résurrection pourra mettre un terme : Car celui qui meurt n’a plus ton souvenir : qui te louera dans le séjour des morts ? (Psaume 6.6) Ce n’est pas le séjour des morts qui te loue, ce n’est pas la mort qui te célèbre; ceux qui sont descendus dans la fosse n’espèrent plus en ta fidélité (Ésaïe 38.18). David… est mort, … il a été enseveli, et … son sépulcre existe encore aujourd’hui parmi nous… car David n’est point monté au ciel (Actes 2.29, 34). Et si Christ n’est pas ressuscité, notre prédication est donc vaine, et votre foi aussi est vaine. Il se trouve même que nous sommes de faux témoins à l’égard de Dieu, puisque nous avons témoigné contre Dieu qu’il a ressuscité Christ… et si Christ n’est pas ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés, et par conséquent aussi ceux qui sont morts en Christ son perdus (1 Corinthiens 15.14-18). L’enfer de l’Ancien Testament désigne tout simplement la tombe. C’est dans cet état de néant que doivent passer tous les morts, sauf ceux qui seront ressuscités par le Seigneur Jésus-Christ. LE RETOUR DE JÉSUS-CHRIST SUR LA TERRE Si nous nous appelons chrétiens, nous devons attendre son retour, tout comme les disciples du premier siècle. Lorsque le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s’assiéra sur le trône de sa gloire (Matthieu 25.31). Ce Jésus, qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, viendra de la même manière que vous l’avez vu allant au ciel (Actes 1.11). … [et que le Seigneur Dieu] envoie celui qui vous a été destiné, Jésus-Christ, que le ciel doit recevoir jusqu’aux temps du rétablissement de toutes choses (Actes 3.20-21). Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel (1 Thessaloniciens 4.16). Ce sera après son retour que Jésus pourra achever l’œuvre commencée lors de sa vie sur la terre. JÉSUS LE ROI Si nous nous appelons chrétiens, nous devons être convaincus que notre Seigneur Jésus-Christ, lors de son retour, régnera sur toute la terre : Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. Il régnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n’aura point de fin (Luc 1.32-33). Mais moi je vous dis de ne jurer aucunement, ni par le ciel… ni par Jérusalem, parce que c’est la ville du grand roi (Matthieu 5.34-35). Voici, les jours viennent, dit l’Éternel, où je susciterai à David un germe juste; il régnera en roi et prospérera, il pratiquera la justice et l’équité dans le pays. En son temps, Juda sera sauvé, Israël aura la sécurité dans sa demeure; et voici le nom dont on l’appellera : l’Éternel notre justice (Jérémie 23.5-6). Ses pieds se poseront en se jour sur la montagne des Oliviers qui est vis-à-vis de Jérusalem, du côté de l’orient; … L’Éternel sera roi de toute la terre; en ce jour-là, l’Éternel sera le seul Éternel, et son nom sera le seul nom (Zacharie 14.4, 9). … parce que [Dieu] a fixé un jour où il jugera le monde selon la justice, par l’homme qu’il a désigné, ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant des morts (Actes 17.31). Ce sera seulement par le règne juste de Jésus sur cette terre que Dieu pourra remplir toute la terre de sa gloire.
  19. La Bible Notre Guide Les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi en Jésus-Christ (2 Timothée 3.15) Cet opuscule a pour objet de présenter un enseignement biblique intégral et facile à suivre. Nous nous bornons donc, en grande partie, à signaler de nombreux passages bibliques, mais nous nous sommes permis de les grouper sous une série de titres qui aideront le lecteur, nous l’espérons, à trouver sa voie dans la parole de Dieu. Notre salut dépend de la compréhension et de la mise en pratique de la volonté divine, comme elle est présentée dans les Saintes Écritures. LA BIBLE Si nous nous appelons chrétiens, nous devons nous fier aux Écritures avec tout autant de confiance que Jésus et ses apôtres : L’Écriture ne peut être anéantie (Jean 10.35). Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice (2 Timothée 3.16). Car ce n’est pas par une volonté d’homme qu’une prophétie a jamais été apportée, mais c’est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu (2 Pierre 1.21). [Les prophètes] étaient les dispensateurs de ces choses, que vous ont annoncées maintenant ceux qui vous ont prêché l’Évangile par le Saint-Esprit envoyé du ciel (1 Pierre 1.12). Nous voyons donc qu’une foi éclairée doit reposer sur la parole inspirée de Dieu. LA NATURE HUMAINE Si nous nous appelons chrétiens, nous devons reconnaître que nous sommes pécheurs et mortels, sans espoir de vie, sauf en Jésus : Car tu es poussière, et tu retournera dans la poussière (Genèse 3.19). Ne vous confiez pas aux grands, aux fils de l’homme, qui ne peuvent sauver. Leur souffle s’en va, ils rentrent dans la terre, et ce même jour leurs desseins périssent (Psaume 146.3-4). Toute chair est comme l’herbe, et tout son éclat comme la fleur des champs. L’herbe sèche, la fleur tombe (Ésaïe 40.6-7; voir aussi 1 Pierre 1.24). Car, qu’est-ce que votre vie ? Vous êtes une vapeur qui paraît pour un peu de temps, et qui ensuite disparaît (Jacques 4.14). La Bible affirme nettement que nous sommes mortels. C’est seulement lorsque nous admettons ce fait que nous pouvons attendre avec confiance le salut dont nous parle la Bible. LE DESTIN DES JUSTES Si nous nous appelons chrétiens, nous devons admettre que la vie éternelle dont parle la Bible sera vécue sur la terre et non pas dans les cieux : Heureux les débonnaires, car ils hériteront la terre ! (Matthieu 5.5) [Jésus], tu as fait d’eux [les justes] un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu et ils régneront sur la terre (Apocalypse 5.10). La pierre qui avait frappé la statue devint une grande montagne, et remplit toute la terre… Dans le temps de ces rois [ceux représentés par les pieds de la statue] le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit (Daniel 2.35, 44). Le règne, la domination et la grandeur de tous les royaumes qui sont sous les cieux, seront donnés au peuple des saints du Très-Haut (Daniel 7.27). Les cieux sont les cieux de l’Éternel, mais il a donné la terre aux fils de l’homme (Psaume 115.16). Béni soit Dieu le Père… qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés… pour un héritage qui ne peut ni se corrompre, ni se souiller, ni se flétrir; il vous est réservé dans les cieux, à vous qui, par la puissance de Dieu, êtes gardés par la foi pour le salut prêt à être révélé dans les derniers temps ! (1 Pierre 1.3-5). … et ayez une entière espérance dans la grâce qui vous sera apportée, lorsque Jésus-Christ apparaîtra (1 Pierre 1.13). Mais nous, nous sommes citoyens des cieux, d’où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ (Philippiens 3.20). La Bible nous informe que ce sera sur la terre, où dieu au commencement a placé les hommes, qu’ils recevront sa bénédiction.
  20. La condamnation du péché C’est ainsi que dans la chair humaine de Son Fils Dieu a condamné le péché. Que faut-il entendre par ce mot « condamner » ? Or l’on condamne ce que l’on n’approuve pas ; on le rejette comme indigne. C’est précisément cela que Jésus a accompli par sa parfaite soumission à la croix. Il a rejeté totalement le péché, qui, sous sa forme essentielle, est la désobéissance à la volonté divine. Comment, dans ces circonstances, Dieu peut-Il rester indifférent à l’obéissance parfaite de Son Fils ? Ce serait monstrueux. C’est pourquoi Dieu ne laisse pas corrompre le corps du Seigneur Jésus, ce corps qui a été le véhicule parfait de la volonté divine. Comme l’a si bien dit l’apôtre Pierre : « Dieu l’a ressuscité, en le délivrant des liens de la mort, parce qu’il n’était pas possible qu’il soit retenu par elle » (Actes 2.24). Jésus est devenu ainsi « les prémices de ceux qui sont morts » (1 Corinthiens 15.20) ; il a « obtenu une rédemption éternelle » (Hébreux 9.12), parce que c’est lui « le premier d’entre les morts » (Actes 26.23). Après sa résurrection, il a toujours un corps de chair, parce qu’il dit à ses apôtres : « Vous voyez mes mains et mes pieds, c’est bien moi ; touchez-moi, et voyez : Un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’ai » (Luc 24.39). Mais le Seigneur a maintenant un corps glorieux (voir Philippiens 3.21). Il est mort sur la croix à cause du péché, mais il est revenu à la vie (Romains 6.10). Maintenant, dans son corps glorifié et immortel, il n’est plus sujet aux tentations qui caractérisent notre nature charnelle. Nous pouvons donc dire que dans le cas du Seigneur Jésus, le salut divin a été total et éternel. C’est lui qui, avec l’appui de son Père, a vaincu le péché. Citons encore une fois l’apôtre Paul : « Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même » (2 Corinthiens 5.19). C’est lui, qui, grâce à l’intervention de son Père, a été ressuscité et qui vit maintenant éternellement. Ainsi, la mort aussi, conséquence du péché, a été vaincue : « J’étais mort ; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles » (Apocalypse 1.18). Bref, nous pouvons dire que le Seigneur Jésus a effacé (aboli) le péché, et ses conséquences, par son sacrifice sur la croix (Hébreux 9.26), et par sa résurrection, et cela de façon définitive. La vie exemplaire de Jésus Jusqu’ici nous n’avons parlé qu’en termes généraux de la vie de Jésus, insistant sur son esprit de soumission totale à la volonté de son Père. Il est temps d’évoquer, même si c’est sommairement, la bonté et la miséricorde qu’il a manifestées pendant tout son ministère. Pierre qui l’a accompagné, a porté ce témoignage : « Dieu a oint du Saint-Esprit et de force Jésus de Nazareth, qui allait de lieu en lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l’empire du diable, car Dieu était avec lui » (Actes 10.38). Le caractère de Jésus a une beauté unique. En lui le vrai but de la création divine a été atteint : c’est lui l’image du Dieu invisible, le commencement d’une nouvelle création (voir Colossiens 1.15, et Genèse 1.26). Parmi une humanité pécheresse et mortelle, lui maintenant vit éternellement. Le sens du sacrifice et de la résurrection de Jésus pour le croyant Nous renvoyons encore une fois le lecteur à ce chapitre important, Romains 3, où Paul parle de la « justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient. Il n’y a point de distinction. Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ » (versets 22 24). Ainsi, nous devons reconnaître notre humanité pécheresse et mortelle devant Dieu. C’est là la première condition qu’il faut remplir. Autrement, nous sommes perdus. Mais si nous reconnaissons notre état imparfait et si nous affirmons notre désir d’être sauvés, nous accédons à la grâce de Dieu. Dieu nous accepte, mais Il pose une condition, qui a un double aspect. Il faut être baptisé. Paul nous explique la signification de cette cérémonie si simple : c’est une mort symbolique: « Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? » (Romains 6.3). Comme notre Seigneur est mort au péché sur la croix, en y renonçant, de même nous mourons par notre baptême et nous renonçons à notre vie antérieure, comme pécheurs. Mais le baptême est symbole non seulement de mort, mais aussi de résurrection : « Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie » (verset 4). Nous ne restons pas sous l’eau mais nous en ressortons, pour commencer une vie nouvelle. C’est après cet acte de soumission à la volonté divine, que Dieu nous justifie, c’est-à-dire, Il nous pardonne toutes nos transgressions. Désormais, nous devons marcher en nouveauté de vie. Il faut pratiquer l’enseignement du Seigneur Jésus, et suivre son exemple. Quant à l’enseignement, ce qu’il dit dans le Sermon sur la montagne (Matthieu, chapitres 5-7) est fort important. C’est l’apôtre Pierre qui nous dit : « Et c’est à cela que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces » (1 Pierre 2.21). C’est ainsi, et seulement ainsi, que le sacrifice du Seigneur Jésus-Christ devient efficace pour nous. « Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle création. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles » (2 Corinthiens 5.17). F.T.Pearce T.J.Barling (Toutes les citations bibliques sont Tirées de la Version Segond, Nouvelle Edition de Genève 1979) ------- http://www.christadelphes.fr/ http://www.lisezlabible.fr/ http://www.cbm.org.uk/france.htm http://www.acbm.org.au/ CBMRSacrificeEtResurrection.pdf
  21. L’humanité de Jésus-Christ C’est ainsi que Gethsémané, surtout, révèle l’humanité du Seigneur. Ce qui s’est déroulé dans le jardin explique pourquoi l’Épître aux Hébreux affirme : « Il a appris, bien qu’il soit Fils, l’obéissance par les choses qu’il a souffertes » ; et qu’il a été « élevé à la perfection » (Hébreux 5.8 9), passage important que nous avons déjà cité. Parce que Jésus était réellement humain, sa mort aussi était réelle. Constamment nous lisons dans le Nouveau Testament que c’est Dieu qui a ressuscité Son Fils. Notons, par exemple, ce que dit Pierre dans le tout premier discours prononcé par lui après l’ascension du Seigneur au ciel : « Dieu l’a ressuscité, en le délivrant des liens de la mort, parce qu’il n’était pas possible qu’il soit retenu par elle » (Actes 2.24). Ce même apôtre, après avoir adressé un reproche aux Juifs (« Vous avez fait mourir le Prince de la vie »), ajoute que « Dieu a ressuscité [Jésus] des morts » [/i] (Actes 3.15). De même, nous lisons dans Hébreux 13.20 que « le Dieu de paix… a ramené d’entre les morts le grand berger des brebis, par le sang d’une alliance éternelle ». Ainsi, sans l’intervention de son Père, Jésus serait resté dans le sépulcre, comme tout autre homme. Nous voyons donc qu’il faut accepter sans réserve l’enseignement biblique sur l’humanité de Jésus. Il avait la même nature que nous autres. « Dans les jours de sa chair » (voir Hébreux 5.7) il était sujet aux faiblesses physiques et aux tentations propres à notre nature. Ces tentations sont inévitables dans notre condition humaine. Nous autres, nous succombons à ces tentations, trop facilement, hélas, et trop souvent, et Paul peut parler du péché qui habite en lui (Romains 7.17), vérité essentielle que nous avons déjà évoquée plus haut. L’on ne saurait trop insister sur le fait que Jésus possédait cette même nature charnelle que toute l’humanité, ce qui explique le paradoxe énoncé par l’apôtre : « Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu » (2 Corinthiens 5.21). Le paradoxe de la vie de Jésus-Christ Le paradoxe est évident : comment peut-on devenir péché et pourtant ne pas commettre de péché ? Plus on y réfléchit, plus on se rend compte de cette vérité fondamentale : Jésus n’aurait jamais pu vaincre le péché sans participer à cette nature qui, normalement, en est le siège. Cette réflexion si importante est confirmée par un passage déjà cité : « Ainsi donc, puisque les enfants de Dieu participent au sang et à la chair, il y a également participé lui-même » (Hébreux 2.14). Or le péché est une « maladie » propre à l’humanité. Rappelons à ce propos ce que Jésus a dit aux pharisiens qui ne voulaient pas accepter son autorité : « Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades. Allez, et apprenez ce que signifie : Je prends plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices. Car je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs » (Matthieu 9.12 13). Pour guérir l’humanité de cette condition, le Seigneur Jésus a dû être pleinement humain afin d’être en mesure de triompher du péché sur ce terrain même où normalement il est souverain. C’est pourquoi nous lisons : « Car assurément ce n’est pas à des anges qu’il est venu en aide, mais c’est à la postérité d’Abraham » (Hébreux 2.16). Il n’est guère besoin de signaler le fait que toute la postérité d’Abraham est humaine. Donc, ce sont des hommes et des femmes que Dieu, en la personne de Son Fils, est venu sauver. De nouveau, nous pouvons citer le témoignage de l’apôtre Paul : « … — chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force, — Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché » (Romains 8.3). La désobéissance humaine et ses conséquences Rappelons maintenant les vérités essentielles qui concernent l’humanité tout entière. Le péché ne plaît pas à Dieu ; il provient de la désobéissance. Comme nous l’avons déjà vu, Adam et Ève ont désobéi à Dieu dans le jardin (en mangeant le fruit défendu), et cela malgré l’instruction si claire donnée à Adam : « … le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement » (Genèse 2.17). Adam et Ève ont été expulsés du jardin et, finalement, ils sont morts. Dans le cas de Jésus nous trouvons le contraire de tout cela. Au Baptiste qui ne voulait pas le baptiser, il dit : « Laisse faire maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste » (Matthieu 3.15). Dieu marque son plaisir : « Et voici, les cieux s’ouvrirent, et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et voici, une voix fit entendre des cieux ces paroles : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection » (Matthieu 3.16 17). La différence entre ce qui est arrivé à Adam et ce qui arrive au Seigneur Jésus est frappant au plus haut degré. Avec l’humilité qui le caractérise, Jésus reconnaît la différence essentielle entre sa nature humaine et celle de son Père lorsqu’il dit à un des ses interrogateurs : « Pourquoi m’appelles-tu bon ? Il n’y a de bon que Dieu seul » (Marc 10.18). Pendant son ministère le Seigneur affirme au sujet de son obéissance à son Père : « … je fais toujours ce qui lui est agréable » (Jean 8.29). C’est à cause de sa conduite si exemplaire, non seulement pendant son ministère, mais pendant toute sa vie, que Jésus se révèle comme l’agneau de Dieu, l’agneau « sans défaut » (voir Exode 12.5) qui ôte le péché du monde. Mais à la fin de sa vie, il doit subir l’épreuve suprême : la croix. Nous avons déjà vu que ce sort cruel s’opposait à tous ses instincts humains. Toutefois, il se conforme à la volonté de son Père, et ainsi il se révèle obéissant jusqu’à la fin. Nous pensons au commentaire si émouvant du grand apôtre Paul : « Il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix » (Philippiens 2.8).
  22. Les sacrifices avant Jésus-Christ Dieu n’a pas attendu la naissance de Son Fils pour fournir aux pécheurs un moyen de réconciliation avec Lui. Dès les premiers jours Il enseignait à la race humaine le sens des sacrifices, car Caïn et Abel apportaient tous les deux des offrandes. Le fait que Dieu a accepté l’offrande d’Abel et qu’Il a rejeté celle de Caïn, montre clairement qu’Abel, en offrant un animal choisi parmi les premiers-nés de son troupeau (Genèse 4.3 5) reconnaissait que « sans effusion de sang il n’y a pas de pardon » (Hébreux 9.22). Le principe n’était pas tellement difficile à saisir, car « la vie de la chair est dans le sang » (Lévitique 17.11). Verser son sang, c’est donc rendre sa vie : mourir. Mais celui qui faisait l’offrande d’un agneau devait comprendre que c’était réellement sa vie à lui qui était perdue, la mort de l’animal n’en étant qu’un symbole. C’est pourquoi, sous la loi mosaïque, au cours de la fête annuelle des expiations, le souverain sacrificateur Aaron doit poser ses deux mains sur la tête du bouc, et confesser sur lui « toutes les iniquités des enfants d’Israël et toutes les transgressions par lesquelles ils ont péché ; il les mettra sur la tête du bouc, puis il le chassera dans le désert… Le bouc emportera sur lui toutes leurs iniquités » (Lévitique 16.21 22). Or, l’Israélite fidèle, comprenant qu’il était un pécheur qui ne pourrait jamais mettre en pratique tous les commandements divins, et qui ne méritait donc que la mort, devait se montrer prêt à se soumettre à la loi divine et devait s’approcher de Dieu de la manière exigée par Lui. L’offrande des animaux expiatoires sous la loi mosaïque n’était nullement une cérémonie « barbare » ou « un rite primitif » (comme certains le prétendent) ; c’était plutôt une cérémonie pleine de signification morale, le moyen divin par lequel un homme sincère pouvait témoigner qu’il avait compris cette vérité si pénible mais en même temps si profonde et si indispensable : que la chair humaine, dans sa condition présente, ne mérite point de vivre éternellement. Mais il y avait heureusement un aspect plus réconfortant de cette cérémonie, car Dieu s’en servait pour indiquer à l’avance un temps où Il fournirait Lui-même le sacrifice parfait, non plus celui d’un animal dont la mort sur l’autel ne pouvait enlever que de façon purement symbolique les péchés humains, mais le sacrifice d’un homme. L’Israélite devait manifester sa foi dans le système mosaïque établi par Dieu, en attendant l’avènement du Rédempteur. L’avènement du Rédempteur Les prophètes faisaient allusion à l’avènement du Rédempteur depuis des siècles. Le passage le plus remarquable à cet égard est sans contredit Ésaïe 53 : « Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, c’est de nos douleurs qu’il s’est chargé ; et nous l’avons considéré comme puni, frappé de Dieu et humilié. Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités ; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris … L’Éternel a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous… Il a plu à l’Éternel de le briser par la souffrance… Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, il verra une postérité et prolongera ses jours… Il partagera le butin avec les puissants, parce qu’il s’est livré lui-même à la mort, et qu’il a été mis au nombre des malfaiteurs, parce qu’il a porté les péchés de beaucoup d’hommes, et qu’il a intercédé pour les coupables ». Cette prophétie vraiment miraculeuse, énoncée sept siècles avant la naissance de Jésus, porte en elle-même la preuve de son origine divine. Conformément à la prophétie que nous venons d’évoquer, l’ange dit à Joseph que le fils de Marie sauverait son peuple de ses péchés (Matthieu 1.21). Jean-Baptiste salua Jésus en l’appelant « l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » (Jean 1.29). Nous allons maintenant essayer d’expliquer comment Dieu a accompli cette rédemption par la vie et la mort de Son Fils. L’on ne saurait jamais expliquer la mort du Fils de Dieu sans comprendre préalablement sa nature physique, cette chair qu’il portait. Il est impossible d’exagérer le principe dont sa mort serait la démonstration la plus éclatante. Le Rédempteur, selon les allusions prophétiques, serait un membre de la race humaine. D’après le jugement prononcé sur le serpent au jardin d’Éden, ce serait « la postérité de la femme » qui lui écraserait la tête (c’est-à-dire, qui abolirait le péché (Genèse 3.15)). Plus tard, Dieu promit à Abraham : « ta postérité possédera la porte de ses ennemis » (Genèse 22.17), et Dieu d’ajouter « Toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité » (verset 18). Ces prophéties impliquent évidemment la suprématie d’un seul individu, qui serait en même temps une source de bénédiction. Dans son interprétation de ce passage, Paul affirme qu’il s’agit en effet de l’œuvre de Jésus (Galates 3.16). Abraham devait donc croire à l’avènement d’un individu sans pareil, mais qui serait néanmoins un homme, un de ses descendants. David a reçu une promesse semblable. Sa postérité (il s’agissait toujours d’un individu selon le contexte de 2 Samuel 7.12 16) serait élevée. Dieu affermirait son règne qui serait assuré pour toujours. Dans Ésaïe 42.1, le Messie est appelé par Dieu « mon serviteur que je soutiendrai, mon élu en qui mon âme prend plaisir ». Le lecteur ferait bien de relire attentivement Esaïe 53 (que nous avons déjà cité longuement plus haut) pour constater combien les termes de cette prophétie exigent que son sujet ait été un homme, quoiqu’un homme unique. L’annonce faite à Marie nous informe que cette postérité d’Abraham promise, ce fils de David attendu, serait en même temps Fils de Dieu par le Saint-Esprit, la puissance du Très-Haut (Luc 1,35) ; car, dit l’ange à Joseph : « l’enfant qu’elle a conçu vient du Saint-Esprit » (Matthieu 1.20). Il n’en reste pas moins que cet enfant est « né d’une femme » (Galates 4.4), « né de la postérité de David, selon la chair » (Romains 1.3). Cela veut dire qu’il était entièrement humain quant à sa nature physique. L’Épître aux Hébreux est catégorique : « Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé lui-même » (2.14). Le contexte de ce passage exige que « les enfants » soient des membres de la race humaine ; le passage lui-même enseigne de la façon la plus claire que la nature de Jésus était identique à la leur, enseignement corroboré par le témoignage d’autres versets : « En conséquence, il a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères » (Hébreux 2.17). « En toutes choses » : rien ne saurait être plus clair. Il n’est pas besoin d’en chercher la raison : celle-ci est indiquée pour nous : « afin qu’il soit un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l’expiation des péchés du peuple ; car, du fait qu’il a souffert lui-même et qu’il a été tenté, il peut secourir ceux qui sont tentés » (versets 17, 18). Jésus pouvait donc être tenté, car si les tendances vers le mal ne se faisaient pas sentir dans son âme, comment aurait-il pu « être rendu semblable en toutes choses à ses frères », et être « tenté comme eux » ? Au chapitre 4 des Hébreux l’apôtre souligne la même doctrine : « Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché » (Hébreux 4.15). Au chapitre 5, nous lisons « C’est lui qui, dans les jours de sa chair, a présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et il a été exaucé à cause de sa piété. Il a appris, bien qu’il soit Fils, l’obéissance par les choses qu’il a souffertes ; après avoir été élevé à la perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel » (5.7 9). Ces grands cris et ces larmes, ces prières et ces supplications n’auraient été qu’une comédie s’ils ne résultaient pas d’une véritable souffrance produite par une nature réellement humaine. Pensons à ce qui s’est passé dans le jardin de Gethsémané. Manifestement Jésus redoutait la mort et les souffrances qui l’attendaient. C’est là le sens de cette prière angoissée : « Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe ! Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne » (Luc 22.42). Devant la perspective de la croix, Jésus souffrait, et souffrait profondément : il était en agonie, et sa sueur devint comme des grumeaux de sang, qui tombaient à terre (verset 44). Son Père ne restait pas indifférent à l’angoisse de Son fils : un ange apparut du ciel pour le fortifier (verset 43).
  23. Le péché Selon les paroles adressées par l’ange à Joseph, le rôle de Jésus serait de sauver « son peuple de leurs péchés » (Matthieu 1.21) ; donc le sujet du péché est d’une importance capitale. Comment allons-nous comprendre ce que Dieu a accompli par la mort de Son Fils sans comprendre d’abord la « maladie » de ceux que Jésus allait sauver ? Le récit biblique des origines du péché est simple : Adam et Ève, mis à l’épreuve, échouèrent, en désobéissant au commandement de Dieu. Ils affirmèrent ainsi leur propre volonté, ennemie de la volonté de Dieu. La volonté humaine représentait ainsi une rébellion que Dieu ne saurait tolérer. Les pécheurs furent condamnés à mort : « par un seul homme, le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort » (Romains 5.12). Il en résultait inévitablement que la postérité d’Adam et d’Ève héritait de la même nature que ses parents ; ces descendants manifestèrent les mêmes tendances vers le mal « ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché » (verset 12), Car « le salaire du péché » , c’est toujours la mort (Romains 6: 23). La Bible nous enseigne ainsi que la nature humaine est déchue, que la chair est le siège du mal et du péché, et que l’homme, en tant qu’homme, loin de posséder aux yeux de Dieu une valeur supérieure (ce que la plupart des hommes sont portés à croire), est littéralement par sa nature « sans espérance et sans Dieu dans le monde » (Éphésiens 2.12). L’apôtre Paul, en essayant de signaler les deux puissances qui luttaient dans son âme, se sentait contraint par « le péché qui habite en moi » (Romains 7.17), et avouait que « ce qui est bon n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ma chair » (v. 18), « … Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme intérieur ; mais je vois dans mes membres une autre loi qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché qui est dans mes membres ». Désespéré, il s’écrie : « Misérable que je suis ! Qui me délivrera de ce corps de mort ? » (Romains 7.22 24). La chair humaine est l’ennemie implacable de la volonté de Dieu : « l’affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu’elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu’elle ne le peut même pas » (Romains 8.7). « Car la chair a des désirs contraires à ceux de l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à ceux de la chair ; ils sont opposés entre eux… » [/i] (Galates 5.17). Selon cette esquisse de l’enseignement sur la nature humaine, on se rend compte de la fausseté de certaines idées qui ne sont malheureusement que trop répandues : à savoir, que l’homme possède une valeur intrinsèque, une espèce d’étincelle divine ou « âme immortelle ». La vérité est tout à fait le contraire : l’homme fut dès le début un transgresseur ; il l’est resté pendant toute son histoire, d’où une aliénation fondamentale entre les hommes et leur Dieu. Nous touchons ici à un point indispensable pour la compréhension de l’Écriture, car comment allons-nous comprendre la rédemption que Dieu nous offre en Jésus sans comprendre d’abord l’état déchu, condamné, sans espérance, où nous sommes par notre nature ? Cela revient à dire : comment pouvons-nous comprendre l’évangile ? La désobéissance du premier couple et la condamnation ainsi entraînée, condamnation qui embrassait toute la postérité d’Adam et d’Ève, suscitent un problème, car le dessein de Dieu n’était nullement de condamner tous les hommes mais de racheter un peuple pour Son nom. Toutefois, Dieu est un Dieu de justice qui, sans Se renier, ne pourrait jamais renoncer à Ses principes éternels de droiture. II fallait absolument condamner le péché ; nous avons vu que l’homme est sans espérance, car « tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ». L’apôtre Paul affirme pourtant que dans la mort de Jésus, Dieu : « montre ainsi sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus » (Romains 3.26). Dieu a résolu le problème : Il n’a pas abandonné Ses saints principes, mais Il a pu offrir la rédemption du péché et de la mort en Son Fils. Comprendre comment Il a accompli cela en toute justice, c’est comprendre la mort de Jésus sur la croix.
  24. LE SACRIFICE ET LA RÉSURRECTION DE JÉSUS –CHRIST Il n’est guère besoin d’insister sur l’importance de ce sujet du sacrifice et de la résurrection de Jésus-Christ : la croix se trouve au cœur même du christianisme. Les grands traits de la vie de notre Seigneur sont si bien connus que l’on risque de ne pas remarquer le caractère extraordinaire de cet homme. Jésus de Nazareth, qui était en même temps Fils de Dieu, manifestait un caractère et enseignait des doctrines tellement uniques que, depuis, les esprits avisés en sont restés aussi émerveillés que l’étaient ses contemporains. « Jamais homme n’a parlé comme cet homme », c’est là le jugement de ceux qui l’écoutaient, comme c’est aussi celui de la postérité. Pourtant, ce Fils de Dieu et Fils de l’homme mourut dans des circonstances peu ordinaires, et, chose inouïe, il ressuscita, pour ne plus mourir ! Après son ascension au ciel, ses disciples parcoururent l’empire romain, prêchant le salut en son nom, affirmant que sa crucifixion était le moyen par lequel les croyants pouvaient recevoir le pardon de leurs péchés et leur rédemption de la mort. Sur quoi, les Juifs et les non-Juifs se sont mis à se moquer d’eux, ceux-là demandant si l’on avait jamais entendu parler d’un Sauveur mort, et ceux-ci niant la possibilité de la résurrection des morts — méconnaissance primitive de cette doctrine qui est d’une importance capitale pour la compréhension du christianisme. C’est une méconnaissance qui s’est perpétuée jusqu’à nos jours. Pourtant le sujet du sacrifice de Jésus-Christ ne laisse pas de présenter, à première vue, des difficultés considérables. Évidemment cette mort sur la croix a joué un rôle indispensable dans le dessein rédempteur de Dieu : la Parole de Dieu nous présente Jésus comme l’agneau de Dieu, sans péché ! Mais comment Dieu a-t-Il pu tolérer que cet homme si pur et si intègre, Son Fils même, ait été mis à mort, et de façon si cruelle ? Sa mort, était-elle un acte d’injustice ? Oui, de la part des meurtriers sans doute ; mais faut-il y voir de l’injustice divine aussi ? Il y a là une réflexion sérieuse qui souligne l’importance d’une compréhension profonde de ce sujet. Il ne suffit vraiment pas d’amoindrir cette « injustice » apparente de la part de Dieu, en affirmant que Jésus s’est offert volontairement à la mort de la croix. Qu’il s’y soit soumis volontairement, c’est certainement exact ; nous avons là une preuve de son esprit noble et généreux, fait qui ne changerait en rien l’injustice apparente de l’acte. Il est donc d’autant plus frappant de constater que c’est sur la justice de cet acte qu’insiste le plus l’apôtre Paul lorsqu’il traite du sacrifice de Jésus : « Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ. C’est lui que Dieu a destiné à être, par son sang pour ceux qui croiraient, victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu’il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience ; il montre ainsi sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus » (Romains 3.23 26). Évidemment il est absolument nécessaire de comprendre comment Dieu a pu destiner Son Fils sans péché à être victime expiatoire et, en même temps, démontrer Sa parfaite justice. Celui qui n’arrive pas à résoudre cette énigme n’arrivera pas à comprendre un point cardinal de l’évangile. Et ce n’est pas tout. On parle habituellement de Jésus comme étant mort pour nous, par quoi l’on entend : à notre place. Si c’est là la vérité, les croyants en Jésus ne devraient pas mourir, ce qu’ils ne laissent pas de faire depuis sa mort jusqu’au temps présent ; et Jésus n’aurait pas dû ressusciter non plus. Selon une conception assez répandue, Dieu était courroucé à cause des péchés de la race humaine, et Jésus est mort pour L’apaiser. C’est là une idée d’origine et de couleur tout à fait païennes ; l’attribuer au Dieu d’Israël, Père de Jésus, serait inconcevable, même si la Parole de Dieu n’affirmait pas catégoriquement que « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné soit Fils unique » (Jean 3.16) ; que « l’amour de Dieu a été manifesté envers nous en ce que Dieu a envoyé voit Fils unique dans le monde » (1 Jean 4.9) ; que « Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous » (Romains 5.8). Évidemment il y a des difficultés ; ce qui explique la confusion et le vague même chez ceux qui se disent chrétiens. Toutefois, il est vrai que dans le Fils de Dieu le croyant a « la rédemption, le pardon des péchés… », car lui « est la tête du corps de l’Église ; il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin d’être en tout le premier » (Colossiens 1.14,18). C’est à l’exégèse de ces principes que nous allons maintenant procéder.
  25. Résumé De l’étude précédente il s’ensuit qu’une doctrine très répandue, voire considérée comme fondamentale dans la chrétienté, à savoir que l’homme possède une âme immortelle, est une doctrine tout à fait fausse ; et il faut dire aussi que les conséquences qui en découlent sont très graves. D’abord, se croyant déjà doués en quelque façon de l’immortalité, les hommes ont tendance à se considérer comme très précieux aux yeux de Dieu, en vertu du seul fait qu’ils sont des hommes. Grosse erreur, et qui est à l’encontre de tout l’enseignement de la Bible. Selon la Parole de Dieu, l’homme, fait de poussière, y retourne après la mort à cause de sa nature pécheresse et mortelle. Ce n’est qu’après avoir vraiment compris ce dogme fondamental et s’être rendu compte en même temps de sa petitesse, de son peu de valeur, que l’homme est en état de s’approcher de son Dieu. Il s’ensuit aussi que le Purgatoire est un mythe puisé dans la religion païenne de l’antiquité, et que le culte des « saints » c’est de la peine perdue, pour n’en pas dire pis, puisque, n’étant que des hommes, ils « dorment dans la poussière de la terre » (Daniel 12.2) comme le reste de l’humanité mortelle. Ensuite, l’immortalité se révèle comme le « don gratuit » de Dieu, mais un don accordé sous conditions ; d’où l’importance capitale de savoir quelles sont ces conditions, et de connaître l’enseignement de la Bible, qui seule peut nous en instruire. « Je serai sanctifié par ceux qui s’approchent de moi », dit Dieu à Israël (Lévitique 10.3) ; comment l’homme pécheur et mortel peut-il s’arroger le droit de poser ses propres conditions pour s’approcher de son Créateur ? Enfin nous sommes en état maintenant de bien comprendre le caractère indispensable du sacrifice de Jésus-Christ. La mort du Fils de Dieu n’était pas un vain geste ; il ne se soumit pas à la grande épreuve de la croix pour « sauver » des hommes déjà doués d’une âme immortelle et qui n’avaient donc aucun besoin de son sacrifice ! Voilà à quelle absurdité la croyance populaire nous entraîne. La vérité, c’est que les hommes ont vraiment besoin du salut, qui leur est offert uniquement par la foi en Jésus-Christ. « Il n’y a de salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4.12). C’est le cœur même de l’évangile, cette « puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit » (Romains 1.16). Mais comment comprendre l’œuvre du Christ sans comprendre la nécessité absolue du salut pour les membres d’une race humaine déchue et mortelle ? Que cette fausse croyance soit répandue dans le monde soi-disant chrétien, de sorte que beaucoup de gens sont en erreur, il n’y a pas là de quoi s’étonner. Les hommes n’ont jamais respecté longtemps les vérités divines ; ils les ont toujours changées et corrompues. Rappelons-nous l’avertissement solennel lancé par l’apôtre Paul : « Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine ; mais… détourneront l’oreille de la vérité et se tourneront vers les fables » (2 Timothée 4.3 4). Les philosophies humaines, laïques ou confessionnelles, n’ont aucune valeur en elles. Remettons-nous uniquement à la Parole de Dieu, qui seule est capable de nous instruire et nous éclairer sur nos faiblesses naturelles, et en même temps de nous faire savoir les conditions indispensables du salut en Jésus-Christ. F.T. Pearce (Sauf mention contraire, toutes les citations sont tirées de la Traduction Louis Segond, Version revue 1975.) Voici une sélection parmi les nombreux passages où il est dit que l’âme humaine est susceptible de mourir : Deutéronome 19.6 « …il s’enfuira… de peur que le vengeur de sang ne (le) frappe mortellement… » (héb. : « ne tue l’âme de… ») ; Deutéronome 19.11 « …après l’avoir frappé… de manière à causer sa mort… » (héb. : « à tuer son âme ») ; Juges 16.30 « Que je meure avec les Philistins ! » (héb. : « Que mon âme meure… ») ; Job 36.14 « Ils perdent la vie… » (héb. : « Leur âme meurt… ») ; Psaume 49.19 « Tu iras au séjour de tes pères » (héb. : « L’âme ira… ») ; Psaume 78.50 « Il ne sauva pas leur âme de la mort » ; Ézéchiel 18.4 « L’âme qui pèche, c’est celle qui mourra ». « L’hébreu nephesh, âme, se rencontre 754 fois dans l’Ancien Testament ; dans 326 de ces passages il est affirmé que l’âme est passible de la mort ; dans 203 autres, qu’elle est en danger de mort ; dans 123 elle est sauvée de la mort, ce qui montre qu’elle en est passible. Le grec psukhê se rencontre 106 fois dans le Nouveau Testament ; 45 fois la psukhê (l’âme) est passible de la mort ; 29 fois en danger de mort ; 16 fois est sauvée de la mort. » (Waller : Concordance on the Soul) ------- http://www.christadelphes.fr/ http://www.lisezlabible.fr/ http://www.cbm.org.uk/france.htm http://www.acbm.org.au/ CBMRApreslamort.pdf
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