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  1. Feu de joie à Éphèse L’antagonisme des forces cherchant à influencer l’homme en bien ou en mal est illustré dans Actes 19. Le temple de Diane à Éphèse était un des plus grands temples jamais construits. Mais quand Paul prêcha la vérité du Christ dans cette ville, l’influence du temple fut menacée. Des forces puissantes s’élevèrent contre Paul, et sa vie et celle des fidèles étaient en danger. Dieu leur donna la force de tenir ferme et les délivra de tous les dangers : « Dieu, qui ressuscite les morts […] c’est lui qui nous a délivrés et qui nous délivrera d’une telle mort, lui de qui nous espérons qu’il nous délivrera encore » (2 Corinthiens 1.9 10). Ainsi l’Évangile triompha sur toutes les magies noires qui se pratiquaient dans le temple et dans la ville : la condition et les revenus des vaudous et autres systèmes démoniaques étaient menacés et abandonnés par ceux qui avaient cru à l’Évangile : « Plusieurs de ceux qui avaient cru venaient confesser et déclarer ce qu’ils avaient fait. Et un certain nombre de ceux qui avaient exercé les arts magiques, ayant apporté leurs livres, les brûlèrent devant tout le monde : on en estima la valeur à cinquante mille pièces d’argent » (Actes 19.18 19). La puissance du temple de Diane tomba devant l’humble simplicité de l’Évangile du Christ, et ces charlatans, les fils de Scéva, furent mis en fuite. Le fait est que le pouvoir des grands temples d’Éphèse, de Côte d’Ivoire, des États-Unis ou de partout ailleurs, ou le pouvoir d’un prêtre vaudou, n’est rien devant Dieu en comparaison du pouvoir d’un homme simple ayant la Bible en main et l’amour de Dieu au cœur. « Ne crains point, petit troupeau » La Bible nous prévient bien souvent, qu’en ce qui concerne la foi, la grandeur et le nombre s’érigent en vrais dangers, et nous ne devons pas nous laisser impressionner par la grandeur d’un mouvement, laïque ou religieux : « Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mène à la vie, et il y en a peu qui les trouvent » (Matthieu 7.13 14). Jésus dit à ses disciples que le grand temple juif de Jérusalem, avec ses pinacles d’or et ses centaines de prêtres, avait été corrompu par les erreurs et la rébellion du peuple, et n’était plus qu’une carapace inutile (Luc 13.35 ; Marc 11.17). Moïse en Égypte, Daniel et ses amis à Babylone, Mardochée en Perse : tous ont fait face aux grands systèmes religieux de leurs temps, et à tout ce que les forces magiques pouvaient faire contre eux. Ils les ont affrontés par la force de Dieu Lui-même. Car ils n’étaient pas seuls, puisque celui qui est avec Dieu est avec la majorité. Alors, si vous voulez plaire à Dieu, vous devez vous préparer à résister au goût de la multitude, et être prêt à vous associer aux frères croyants, même s’ils sont méprisés et peu nombreux, et à tenir ferme à tout prix à la vérité du vrai Dieu. La joie présente d’une vraie communion basée sur la Bible, et la vie éternelle dans le Royaume de Dieu à venir sur terre, seront votre récompense sûre.
  2. La prédication de l’Évangile aux idolâtres A l’époque du Nouveau Testament, bien que Juifs et chrétiens adorent un Dieu unique en tant que Créateur et protecteur de toutes choses, beaucoup de gens, même des peuples civilisés comme les Grecs et les Romains, adoraient ou professaient le culte de plusieurs dieux. Ces dieux, semble-t-il, auraient été si nombreux que l’on ne pouvait les dénombrer. Paul remarqua qu’à Athènes on avait dressé un autel à un « dieu inconnu » (Actes 17.23). Paul reconnaissait que les Athéniens étaient très « religieux », ou peut-être trop. Mais il leur dit clairement qu’il n’y a qu’un seul Dieu, Créateur de tous. Il n’y a point d’autres dieux ou d’autres êtres immortels comme Dieu. Dieu, qui est infini, ne peut être représenté à travers les œuvres humaines, et nous ne devons pas penser qu’Il « soit semblable à de l’or, à de l’argent ou à de la pierre, sculptés par l’art et l’industrie de l’homme » (Actes 17.29). Même le Seigneur Jésus-Christ, tout en ayant tous les honneurs en tant que Fils de Dieu, ne doit pas être placé au même niveau que l’Éternel Dieu, son Père, qui est infiniment bon dans Sa justice : « Si vous m’aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais au Père ; car le Père est plus grand que moi » (Jean 14.28). Dans une tournée missionnaire à Lystre, Paul et Barnabas avaient déjà prêché le même message. C’était un lieu largement réputé pour son idolâtrie et son culte des esprits. Et les Lystriens commençaient à adorer ces disciples du Seigneur comme s’ils étaient des dieux : « Ils appelaient Barnabas Jupiter, et Paul Mercure. […] Le prêtre de Jupiter […] amena des taureaux avec des bandelettes vers les portes et voulait, de même que la foule, offrir un sacrifice. Les apôtres Barnabas et Paul, ayant appris cela, déchirèrent leurs vêtements, et se précipitèrent au milieu de la foule, en s’écriant : O hommes, pourquoi agissez-vous de la sorte ? Nous aussi, nous sommes des hommes de la même nature que vous et, vous apportant une bonne nouvelle, nous vous exhortons à renoncer à ces choses vaines, pour vous tourner vers le Dieu vivant, qui a fait le Ciel, la Terre, la mer, et tout ce qui s’y trouve » (Actes 14.12 15). Les prodiges de l’imposteur contre le pouvoir divin Nous sommes facilement terrifiés et nous pouvons être tentés de laisser le contrôle de notre vie aux soi-disant signes ou prodiges religieux. Pour maintenir leur pouvoir et leur influence, de puissantes organisations religieuses ont opéré des « miracles » mystérieux pour impressionner des millions de gens. Le plus grand bâtiment religieux du monde, Notre Dame de la Paix, en Côte d’Ivoire, a été construit précisément à cette fin, pour impressionner les peuples d’Afrique de la majesté, du prestige et de la supériorité étonnante de l’Église Catholique Romaine. Aux États-Unis de splendides structures modernes ont été construites au nom du christianisme en vue des mêmes buts. Elles ont donné prise à des évangélistes télévisuels qui blasphèment l’évangile du Christ par leurs excès matérialistes. Même au premier siècle les fidèles étaient avertis par l’apôtre Paul de la venue, avant le retour du Seigneur Jésus, d’un puissant ennemi de l’évangile qui utiliserait ces méthodes : « L’apparition de cet impie se fera, par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers et avec toutes les séductions de l’iniquité pour ceux qui périssent parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés. Aussi Dieu leur envoie une puissance d’égarement, pour qu’ils croient au mensonge » (2 Thessaloniciens 2.9 11). Nous ne devons jamais suivre nos camarades dans le mal, si intelligents qu’ils puissent paraître. Nous ne devons pas nous laisser tromper par les ostentations des puissances humaines, malgré le nombre de gens qui les suivent (Exode 23.2). L’unique vrai Dieu, Lui tout seul, contrôle le passé, le présent et l’avenir, et nous devons nous remettre entre Ses seules mains. L’Écriture Sainte nous expose Ses voies et Son dessein. Suivons fidèlement leur direction. De temps en temps il y avait des conflits entre les disciples du Seigneur Jésus et des sorciers ou magiciens. Par exemple, Simon de Samarie, ou Simon Magus comme on l’appelle quelquefois : « Il y avait auparavant dans la ville un homme nommé Simon, qui, se donnant pour un personnage important, exerçait la magie et provoquait l’étonnement du peuple de la Samarie. Tous, depuis le plus petit jusqu’au plus grand, l’écoutaient attentivement, et disaient : Celui-ci est la puissance de Dieu, celle qui s’appelle la grande. Ils l’écoutaient attentivement, parce qu’il les avait longtemps étonnés pur ses actes de magie » (Actes 8.9 11). Quand sa troupe fut convaincue par Philippe l’Évangéliste, « Simon lui-même crut, et, après avoir été baptisé, il ne quittait plus Philippe, et il voyait avec étonnement les miracles et les grands prodiges qui s’opéraient » (Actes 8.13). Il s’aperçut que l’Esprit du Christ rendait les gens sains, et était de loin supérieur à n’importe quelle puissance réelle ou fictive que jamais il aurait eue. Mais il était difficile pour le léopard de changer sa peau : il pourrait reprendre ses adeptes s’il avait une telle puissance, et redoubler son influence. Il aurait bien pu s’épargner la peine et sa honte : « Lorsque Simon vit que le Saint-Esprit était donné par l’imposition des mains des apôtres, il leur offrit de l’argent, en disant : Accordez-moi aussi ce pouvoir, afin que celui à qui j’imposerai les mains reçoive le Saint-Esprit. Mais Pierre lui dit : que ton argent périsse avec toi, puisque tu as cru que le don de Dieu s’acquérait à prix d’argent ! Il n’y a pour toi ni part ni lot dans cette affaire, car ton cœur n’est pas droit devant Dieu. Repens-toi donc de ta méchanceté, et prie le Seigneur pour que la pensée de ton cœur te soit pardonnée, s’il est possible » (Actes 8.18 22). Ensuite il y avait à Chypre Bar-Jésus (appelé aussi Élymas le magicien), et un groupe d’exorcistes à Éphèse (Actes 13.6 12 ; 19.13 20), qui essayaient d’obstruer la prédication de l’Évangile. Ils furent tous honnis, et les exorcistes d’Éphèse mis en fuite. Jésus avait promis de grands pouvoirs à ses disciples, et, de même que Moïse défia les magiciens de Pharaon en Égypte, les apôtres étaient capables de triompher des prodiges mensongers de leurs opposants : Je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l’ennemi ; et rien ne pourra vous nuire » (Luc 10.19). L’ennemi ici n’est ni Lucifer, ni Béelzébub, ni tout autre démon ou dieu imaginaire, mais plutôt le plus grand ennemi de tous, le péché sous toutes ses formes : religieuses, impériales ou (de nos jours) politiques. Jésus conquit cet ennemi, et nous pouvons avoir part à cette victoire. Quand il reviendra : « Alors s’accomplira la parole qui est écrite : La mort a été engloutie dans la victoire. O mort, où est ta victoire ? O mort, où est ton aiguillon ? L’aiguillon de la mort, c’est le péché ; et la puissance du péché, c’est la loi. Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ » (1 Corinthiens 15.54 57).
  3. La puissance du serpent Quand Paul et Silas prêchaient à Philippes il se produisit un incident très émouvant. Une servante était censée être possédée par l’esprit d’un serpent-dieu, que les Grecs appelaient Python (Actes 16.16). Elle avait des pouvoirs inexplicables de charlatan, que ses maîtres exploitaient pour leur compte. Paul et Silas la guérirent ; c’est à dire qu’ils la rendirent mentalement normale. La puissance du serpent la quitta entièrement et on peut bien croire qu’elle fut convertie. Il est possible que la même espèce de possession soit présente dans le texte hébreu de 1 Samuel 28, dans le récit de la magicienne d’En-Dor. La magicienne est décrite comme ayant un esprit d’« ob », même mot primitif qui paraît dans les langues d’Afrique et des Caraïbes (Obeah) pour désigner les étranges puissances mentales qui peuvent être exploitées à des fins sordides. A travers la Bible le serpent est le symbole de la puissance du péché, depuis qu’il séduisit Ève dans le jardin d’Éden (Genèse 3.1 7). L’esclave de Philippes avait sans doute reconnu que Paul et Silas prêchaient une foi moralement bonne, et c’est pourquoi elle les supplia jour après jour de lui enlever le mauvais esprit du « serpent », pour lui permettre de commencer une nouvelle vie dans l’esprit du Christ. L’usage par Dieu du serpent comme symbole de la puissance du péché est évidemment terrifiant dans les conséquences qui découlèrent de l’idolâtrie d’Israël dans le désert de Sinaï. Paul résume l’épisode ainsi : « Ne tentons point le Seigneur, comme le tentèrent quelques-uns d’entre eux, qui périrent par les serpents » (1 Corinthiens 10.9). Les événements historiques sont décrits en ces termes : Le peuple […] parla contre Dieu et contre Moïse : pourquoi nous avez-vous fait monter hors d’Égypte, pour que nous mourions dans le désert ? car il n’y a point de pain, et il n’y a point d’eau, et notre âme est dégoûtée de cette misérable nourriture. Alors l’Éternel envoya contre le peuple des serpents brûlants ; ils mordirent le peuple, et il mourut beaucoup de gens en Israël. Le peuple vint à Moïse, et dit : Nous avons péché, car nous avons parlé contre l’Éternel et contre toi. Prie l’Éternel, afin qu’il éloigne de nous ces serpents. Moïse pria pour le peuple. L’Éternel dit à Moïse : Fais-toi un serpent brûlant, et place-le sur une perche ; quiconque aura été mordu, et le regardera, conservera la vie. Moïse fit un serpent d’airain, et le plaça sur une perche ; et quiconque avait été mordu par un serpent, et regardait le serpent d’airain, conservait la vie » (Nombres 21.5 9). Avant la fin nous reviendrons une fois de plus sur cet épisode pour montrer comment nous devons considérer les puissances du mal, et comment trouver la seule voie pour nous délivrer de leurs effets.
  4. La sorcellerie : le point de vue de Dieu Le dernier message de Moïse, dans le livre de Deutéronome, nous instruit sans aucun doute sur ce que Dieu pense de la sorcellerie, du vaudou et de toutes les autres religions spiritistes qui abondaient au temps de Moïse : « Qu’on ne trouve chez toi personne qui fasse passer son fils ou sa fille par le feu, personne qui exerce le métier de devin, d’astrologue, d’augure, de magicien, d’enchanteur, personne qui consulte ceux qui évoquent les esprits ou disent la bonne aventure, personne qui interroge les morts. Car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel ; et c’est à cause de ces abominations que l’Éternel, ton Dieu, va chasser ces nations devant toi. Tu seras entièrement à l’Éternel, ton Dieu » (Deutéronome 18.10 13). Plusieurs siècles après, un roi de Juda, appelé Manassé, trempa dans toutes ces pratiques impures et idolâtres. Il en savait sans doute mieux puisque son père était un des rares dignes rois de Juda, ayant une grande foi en Dieu. Voici le bilan des activités de Manassé fait par Dieu : « Il fit passer ses fils par le feu dans la vallée des fils de Hinnom ; il observait les nuages et les serpents pour en tirer des pronostics, il s’adonnait à la magie, et il établit des gens qui évoquaient les esprits et qui prédisaient l’avenir. Il fit de plus en plus ce qui est mal aux yeux de l’Éternel, afin de l’irriter » (2 Chroniques 33.6). Plus tard Manassé se repentit de son comportement (2 Chroniques 33.12 16). Et Dieu le pardonna, bien que les effets de sa méchanceté passée ne pouvaient plus s’éloigner du peuple : la ruine du pays s’ensuivit. Peut-être pensez-vous : Eh bien, je ne me mêle pas de ces sorcelleries condamnables, mais un peu d’engouement pour la religion est une bonne chose. C’est une délivrance de la frustration, et des émotions refoulées. Y a-t-il de l’importance à cela ? Et puis qu’est-ce que ça fait, si je m’amuse à découvrir ce que disent les astres ? Partout dans les Caraïbes, les nouvelles églises font des centaines d’adeptes. La passion s’enflamme et les gens se ruent pour « avoir l’Esprit » — « les dons » des langues, de la prophétie, de la guérison, des miracles… Beaucoup de religions animistes s’associent à ces mêmes scènes d’enthousiasme sauvage. Comparez tout cela à l’histoire d’Élie et des prophètes de Baal au temps des rois : « Ils sautaient devant l’autel qu’ils avaient fait. […] Et ils crièrent à haute voix, et ils se firent, selon leur coutume, des incisions avec des épées et avec des lances, jusqu’à ce que le sang coule sur eux » (1 Rois 18.26 28). Leur « dieu » restait muet : « Mais il n’y eut ni voix ni réponse, ni signe d’attention » (18.29). Opposez cela au comportement calme, sincère et confiant d’Élie, le prophète du vrai Dieu vivant. Pas de fureur, seulement la foi : « Réponds-moi, Éternel, réponds-moi, afin que ce peuple reconnaisse que c’est toi, Éternel, qui es Dieu, et que c’est toi qui ramènes leur cœur ! » (18.37). Ceux qui vous offrent ce livret prêchent le retour au sobre et profond culte pratiqué par Élie, et vous invite à éviter le culte vide et fanatique des imitateurs modernes des adeptes de Baal. Nous espérons qu’en assistant à nos réunions vous serez impressionné par la saine et digne atmosphère de notre communion, soutenue par le rejet de toute passion sauvage, de tout rythme insignifiant et des manifestations non spirituelles de l’esprit. Nous visons à éviter le danger de ne pas plaire à l’Éternel en imitant les partisans des démons ; nous devons faire un choix clair entre le vrai christianisme, basé sur la Bible, et les abus sauvages du paganisme moderne. « Vous ne pouvez boire la coupe du Seigneur, et la coupe des démons ; vous ne pouvez participer à la table du Seigneur, et à la table des démons » (1 Corinthiens 10.21).
  5. Les démons Le croyant a au moins quatre raisons pour refuser de prendre littéralement cette expression de « possédé de démons ». Les Grecs utilisaient le terme « démon » (qui n’apparaît pas du tout dans l’Ancien Testament) pour décrire les faux dieux qu’ils vénéraient. Ainsi à Athènes : « Quelques philosophes épicuriens et stoïciens se mirent à parler avec lui (Paul). Et les uns disaient : Que veut dire ce discoureur ? D’autres l’entendant annoncer Jésus et la résurrection, disaient : il semble qu’il annonce des divinités étrangères » (le mot original est daimonion « démons ») (Actes 17.18). L’apôtre Paul lui-même employa ce mot pour parler des dieux païens, et condamna ceux qui érigeaient leur existence en principe (voir 1 Corinthiens 10.20 21). Il déclara en effet : « Il n’y a point d’idole dans le monde » (1 Corinthiens 8.4 ; voir aussi 1 Timothée 4.1). Dieu Lui-même accepte la responsabilité en ce qui concerne les sourds, les muets et les aveugles — handicapés qualifiés de démoniaques dans le Nouveau Testament (voir par ex. Luc 11.14, Marc 9.25). Il déclare à Moïse: « Qui a fait la bouche de l’homme ? Et qui rend muet et sourd, voyant ou aveugle ? N’est-ce pas moi, l’Éternel ? » (Exode 4.11). Il est difficile de concevoir que Dieu aurait pu dire cela si c’est vraiment les démons qui rendent les gens sourds, muets ou aveugles. Au temps du Nouveau Testament, les gens avaient l’habitude de parler des maladies du système nerveux et du cerveau comme si elles étaient causées par la possession des démons. Les recherches permettent de nos jours de mieux connaître ces maladies, et certaines sont bien traitées grâce aux médicaments. Tous les cas de possession de démons dans le Nouveau Testament concernent soit les épileptiques, les fous, les sourds, les muets, les aveugles ou les paralytiques. On ne parle pas dans la Bible de possession démoniaque pour des maladies infectieuses comme la fièvre ou la lèpre. On utilise souvent « Béelzébub » pour désigner le supposé roi des démons (Matthieu 12.24). Mais dans l’Ancien Testament Béelzébub désigne plutôt un faux dieu, une idole de pierre ou de bois chez les Cananéens (2 Rois 1.2 16). Toutefois Jésus parle de Béelzébub comme s’il avait existé ! Il ne croyait certainement pas au dieu Béelzébub, seigneur (dieu) des mouches ! Il employait un langage apte aux gens de l’époque. Si nous considérons attentivement quelques récits des miracles de Jésus, Matthieu 8.16 17 ; 17.14 16 et Marc 5.2 13, nous remarquerons que l’expression « possédé d’un démon » n’était qu’une façon de décrire la maladie. Marc dit que le fou, « Légion », a un esprit impur. Et les esprits impurs (comme s’ils étaient plusieurs) entrent dans les pourceaux, environ deux mille. Le troupeau se précipite des pentes escarpées dans la mer et se noie. Y avait-il un ou plusieurs esprits ? Si Marc prend littéralement le terme démoniaque, alors il y a confusion ou même contradiction. Mais s’il employait « possédé d’un esprit impur » comme façon de dire « très malade mentalement », il n’y a pas de problème. Dans ce cas « possédé de toute une légion d’esprits » voudrait simplement dire « vraiment très malade mentalement ». De plus, s’il y avait plusieurs esprits dans le fou, ils devraient tous s’exprimer par sa bouche. Ainsi cette idée de multitude dépendrait entièrement de ses paroles. C’est vraiment une façon de parler bien élaborée que toute l’assistance comprendrait. La confusion proviendra seulement d’une décision de traiter chaque « démon » comme s’il était littéral, indépendant, un être conscient. Dans un autre exemple : « Lorsqu’ils furent arrivés près de la foule, un homme vint se jeter à genoux devant Jésus, et dit : Seigneur, aie pitié de mon fils, qui est lunatique, et qui souffre cruellement ; il tombe souvent dans le feu, et souvent dans l’eau. Je l’ai amené à tes disciples, et ils n’ont pas pu le guérir » (Matthieu 17.14 16). Les termes de Matthieu nous donnent une image très claire. Le garçon était épileptique. Son père le disait « lunatique ». Le récit continue : « Jésus parla sévèrement au démon, qui sortit de lui, et l’enfant fut guéri à l’heure même » (Matthieu 17.18). Nous ne pouvons lever cette confusion apparente que si nous acceptons que, bien que l’opinion publique reconnaisse que ce garçon soit possédé d’un démon, Matthieu et le Seigneur Jésus savaient réellement qu’il avait cette maladie mystérieuse que nous appelons épilepsie. Il était tout naturel chez eux de varier leurs formes de langage. Mais pourquoi les auteurs des Évangiles disent-ils que Jésus parle sévèrement aux « démons » et que ceux-ci lui répondent ? De nos jours les hommes de loi attribuent à Dieu les actes tels que les déluges, les cyclones et autres désastres naturels. Mais cela n’implique pas qu’ils croient en Dieu, ni que, s’ils croient en Lui, ils croient en un Dieu qui cause directement ces choses ! Ils utilisent tout simplement un langage populaire, qui ne tromperait personne aujourd’hui. Plusieurs Juifs parlaient de la possession démoniaque sans même penser si le démon existait. Parler de démons était une figure vivante pour décrire les maladies les plus mauvaises. Cette manière de décrire certaines maladies semblerait plus naturelle pour eux que pour nous autres ; cependant nous comprenons facilement les termes « lunatique » et « aliéné » qui signifiaient à l’origine que les victimes étaient influencées par la pleine lune pendant leur maladie. Jésus calma la tempête sur la mer en parlant comme à une personne : « Il menaça le vent, et dit à la mer : Silence ! Tais-toi ! » (Marc 4.39). De même, quand il guérit une femme d’une maladie grave, « Il menaça la fièvre, et la fièvre la quitta » (Luc 4.39). Pourquoi Jésus parla-t-il au vent, à la mer et à la fièvre ? Ils n’étaient évidemment pas vivants et capables de comprendre ce qu’il disait. La raison de cela ne peut trouver son origine que dans le langage de l’époque. Mais, quoi qu’il en soit, on ne peut penser que Jésus prenait le vent, la mer et la fièvre pour des êtres vivants. Et cela n’a rien à voir avec les prétendues réalités des puissances du mal dont parlent les gens aujourd’hui. Il en est de même avec la possession démoniaque. Jésus et ses disciples parlaient parfois, dans le langage de l’époque, comme si les démons étaient réels. Mais nous pouvons être sûrs, quelque soit la raison, que les démons n’étaient pas des êtres vivants. Nous pouvons nous demander pourquoi la Bible ne nous donne aucune explication sur la possession démoniaque. Dans la Bible Dieu n’explique en termes modernes aucun aspect du monde spirituel ou surnaturel qui nous entoure ; ce monde-là ne serait pas mieux compris, si Dieu l’avait fait dès le départ. Mais pourquoi Dieu devrait-Il s’expliquer ? Le monde spirituel est Son domaine à Lui, et nous devrions le Lui laisser. « Les choses cachées sont à l’Éternel, notre Dieu ; les choses révélées sont à nous et à nos enfants, à perpétuité » (Deutéronome 29.29). C’est à notre péril éternel que nous nous mêlons de quelque puissance magique ou occulte. Les choses révélées, la vérité morale et spirituelle révélée dans la Bible, l’Évangile du Royaume et l’enseignement de Jésus-Christ : voilà les choses que nous devrions honnêtement prendre à cœur.
  6. La prétendue possession de l’esprit Dans toutes les religions animistes telles que le vaudou, et aussi dans beaucoup de sectes des grandes religions monothéistes, y compris la vraie foi, le christianisme, la prétendue possession de l’esprit est commune, souvent soutenue par des faits remarquables. Le prêtre ou l’adepte change de comportement, éprouve une réjouissance mentale et une conscience accrue des choses divines. Dans un tel état, la voix change souvent d’accent et semble être celle de quelque dieu ou esprit ayant pris possession de la victime. Ésaïe nous met en garde quant à la crédibilité de ce que les gens disent dans cet état de transe : « Si l’on vous dit : consultez ceux qui évoquent les morts et ceux qui prédisent l’avenir, qui poussent des sifflements et des soupirs, répondez : un peuple ne consultera-t-il pas son Dieu ? S’adressera-t-il aux morts en faveur des vivants ? A la loi et au témoignage ! Si l’on ne parle pas ainsi, il n’y aura point d’aurore pour le peuple » (Ésaïe 8.19 20). Paul doit même avertir les chrétiens à Corinthe des dangers des vrais dons de l’esprit dont bénéficiaient certains à l’époque : « Si donc, dans une assemblée de l’Église entière, tous parlent en langues, et qu’il entre de simples auditeurs ou des non-croyants, ne diront-ils pas que vous êtes fous ? » (1 Corinthiens 14.23). Dans certains cas il est évident que l’adepte est réellement fou, vraiment troublé. Nous lisons dans les évangiles le récit d’un homme qui croyait être possédé par toute une légion de mauvais esprits — trois mille en tout. De nos jours, dans certains pays, il aurait été mis dans une camisole de force et enfermé quelque part où il ne ferait du mal ni à autrui, ni à lui-même. A son époque on disait qu’il était possédé par les démons. On l’isolait au besoin par la force (Marc 5.3 4). Jésus ne dit pas à ses disciples que ce concept était faux ; il guérit l’homme, et c’est tout. Le pouvoir que son Père céleste lui avait donné était plus grand que toute autre puissance maléfique au monde, et plus qu’adéquat pour guérir cet homme.
  7. Les pouvoirs surnaturels de Jésus Certes, Dieu était bien sage de nous interdire de pratiquer la sorcellerie. Les pouvoirs qu’Il donna aux prophètes, et surtout à Son Fils Jésus-Christ, n’étaient pas de la sorcellerie. Jésus utilisait toujours ses pouvoirs surnaturels pour bénir et affranchir les gens de la peur, et jamais pour retenir les gens sous l’empire de la terreur : « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. [...] Si donc le fils vous affranchit, vous serez réellement libres » (Jean 8.32 36). Jésus-Christ n’était d’aucune manière assimilable à un sorcier, ses pouvoirs lui venaient directement de son Père (Jean 5.19 ; 6.38). Le récit de ses tentations dans le désert (Matthieu 4.1 4 ; Luc 4.1 12) est particulièrement important parce qu’il montre que Jésus résistait à ses impulsions internes qui le poussaient à user de ses pouvoirs à des fins personnelles et pour sa propre gloire. Il était résolu plutôt à assurer que ses pouvoirs affranchissent les gens du péché, de la maladie et du chagrin. Les horoscopes et la chance La croyance au surnaturel et à la magie n’est pas le fait des seuls pays pauvres et techniquement attardés. Les pays riches et industrialisés ne sont pas aussi humanistes et athées qu’ils le disent. Selon une enquête récente réalisée en Europe, plus des deux-tiers affirment n’avoir pas de foi religieuse. La plupart disent qu’ils suivent avidement l’astrologie, et pensent que leurs signes zodiacaux ont une grande influence sur leur vie quotidienne. L’astrologie — qui est liée à la sorcellerie dans la Bible — est aujourd’hui une industrie fructueuse même dans les pays riches, censés être des nations hautement éduquées. Un article publié en 1991 dans High Life (journal de bord de British Airways) note : « L’horoscope est irrésistible. C’est le fil d’Ariane de toute l’industrie de la prédiction, de l’astrologie, de la numérologie et du baratin Nouvel-âge. Le monde montre qu’en temps de récession ou en période de guerre, beaucoup de gens se tournent vers l’astrologie et la prédiction. Le président Reagan consultait ouvertement les astrologues avant de prendre des décisions importantes. On peut s’alimenter, se marier, divorcer, concevoir un enfant, sous l’influence favorable des planètes… ». Par contre, voici ce que dit la Bible sur les astrologues et ceux qui les suivent comme guides pour leur vie : « Ainsi parle l’Éternel, ton rédempteur, celui qui t’a formé dès ta naissance : Moi, l’Éternel, j’ai fait toutes choses, seul j’ai déployé les cieux, seul j’ai étendu la terre. J’anéantis les signes des prophètes de mensonge, et je proclame insensés les devins ; je fais reculer les sages, et je tourne leur science en folie. Je confirme la parole de mon serviteur, et j’accomplis ce que prédisent mes envoyés » (Ésaïe 44.24 26). Si donc nous croyons en la Bible, nous devons oublier l’astrologie ! L’idée de la « chance » est liée à l’horoscope. Dans l’ancien temps il y avait un supposé dieu de la chance. Son nom était Gad. Il est mentionné dans l’Ancien Testament, pour montrer clairement comment Dieu désapprouve le concept : « Mais vous, qui abandonnez l’Éternel, qui oubliez ma montagne sainte, qui dressez une table pour Gad, et remplissez une coupe pour Meni, je vous destine au glaive, et vous fléchirez tous le genou pour être égorgés; car j’ai appelé, et vous n’avez point répondu, j’ai parlé, et vous n’avez point écouté, mais vous avez fait ce qui est mal à mes yeux, et vous avez choisi ce qui me déplaît » (Ésaïe 65.11 12). Ceux qui croient au Dieu d’amour ne se tiennent pas à la chance. Au contraire ils se joignent à Paul pour accepter que : « Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein » (Romains 8.28). Cette pensée revient plusieurs fois dans les Écritures. Des difficultés peuvent survenir, mais l’issue en sera sûrement bonne. On nous dit en effet d’être prêts à les affronter en ce temps d’attente : « C’est par beaucoup de tribulations qu’il nous faut entrer dans le royaume de Dieu » (Actes 14.22). « Il n’est personne qui, ayant quitté, à cause de moi et à cause de la bonne nouvelle, sa maison, ou ses frères, ou ses sœurs, ou sa mère ou son père, ou ses enfants, ou ses terres, ne reçoive au centuple, présentement dans ce siècle-ci, des maisons, des frères, des sœurs, des mères, des enfants et des terres, avec des persécutions, et, dans le siècle à venir, la vie éternelle » (Marc 10.29 30). Notre Seigneur nous a dit clairement que, si nous devenons ses disciples, si nous endurons jusqu’à la fin, nous serons sauvés : « Il ne se perdra pas un de vos cheveux » (Luc 21.18). Ce sont l’anxiété et l’insécurité qui rendent profitables la magie et la sorcellerie. Les vrais serviteurs du Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ n’ont aucune raison d’éprouver l’anxiété et l’insécurité. Leur vie est entre les mains et sous la protection de leur Père céleste. Dans l’indigence, ou même dans l’abondance, la foi peut être gravement éprouvée, mais la promesse de Dieu ne manquera pas.
  8. Saül et la magicienne d’En-Dor Nous avons déjà parlé de l’aventure de Saül avec la magicienne d’En-Dor. Dans le désespoir Saül chercha à communiquer avec le feu prophète Samuel pour demander conseil sur la conduite à suivre face aux Philistins, ses ennemis : « Samuel était mort; [...] Saül avait ôté du pays ceux qui évoquaient les morts et ceux qui prédisaient l’avenir [...] Ses serviteurs lui dirent : voici, à En-Dor il y a une femme qui évoque les morts [...] La femme lui dit : qui veux-tu que je te fasse monter ? Et il répondit : Fais-moi monter Samuel. [...] C’est un vieillard qui monte, et il est enveloppé d’un manteau (dit la femme). [...] Samuel dit à Saül : pourquoi m’as-tu troublé, en me faisant monter ? Saül répondit : [...] Dieu s’est retiré de moi, il ne m’a répondu ni par les prophètes ni par les songes. Et je t’ai appelé pour que tu me fasses connaître ce que je dois faire [...] L’Éternel livrera Israël avec toi entre les mains des Philistins. Demain, toi et tes fils, vous serez avec moi, et l’Éternel livrera le camp d’Israël entre les mains des Philistins » (1 Samuel 28.3 19). La magicienne avait-elle le pouvoir de faire venir Samuel du ciel ? Non. Était-ce l’esprit de Samuel qui fut ramené du monde des esprits ? Non. On nous dit que Samuel, bien qu’étant un homme juste, sortit de sa tombe et non pas qu’il descendit du ciel. De plus, il n’était pas un esprit, plutôt une forme charnelle vêtue du manteau du vrai prophète de Dieu, facilement reconnaissable. Dès lors nous pouvons aisément supposer que Dieu a fait sortir Samuel de son sommeil temporairement pour transmettre son message au roi d’Israël, Saül. Saül était condamné à mort. C’est une justice austère et triste que Dieu ait usé de la mauvaise pratique du roi pour réveiller Samuel afin de transmettre au roi ce message. Alors Saül, déchu et rejeté par Dieu, devait mourir et rejoindre par ce fait le juste Samuel, là où vont tous les morts, sans doute jusqu’au jour du jugement, quand Dieu donnera à chacun selon son mérite d’après sa justice et sa grâce. Dieu envoie des prophètes, pas des magiciens Saül avait eu raison de chasser les sorciers et les magiciens d’Israël. Car Dieu avait clairement interdit au peuple de traiter avec de telles pratiques : « Si un homme ou une femme ont en eux l’esprit d’un mort ou un esprit de divination, ils seront punis de mort; on les lapidera ; leur sang retombera sur eux » (Lévitique 20.27). « Tu ne laisseras point vivre la magicienne » (Exode 22.18). Tout ceci paraît très sévère. Pourquoi Dieu s’opposait-Il tant à la pratique des puissances occultes, de la magie, et de ceux qui professaient le contact avec le monde de l’esprit ? La Bible ne renie pas l’existence d’un monde de puissances surnaturelles que d’aucuns pourraient utiliser à leur propre compte. Mais elle dit clairement que Dieu interdit absolument à ceux qui croient en Lui de se mêler à ces choses. Ceux qui n’acceptaient pas ce précepte et qui continuaient à désobéir devaient être détruits. Une des raisons qui justifient cette loi sévère c’est que le monde surnaturel est le domaine de Dieu et est soumis à Son contrôle. Dieu choisit de temps en temps des personnes spécifiques à qui Il accorde des pouvoirs surnaturels spéciaux. De leur nombre sont les prophètes et les apôtres. C’est par des gens pareils, et enfin — et surtout — par Son propre Fils, que Dieu communique Sa révélation aux humains. « Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils ; il l’a établi héritier de toutes choses ; par lui il a aussi créé l’univers » (Hébreux 1.1 2). « Et nous tenons pour d’autant plus certaine la parole prophétique, à laquelle vous faites bien de prêter attention, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour vienne à paraître et que l’étoile du matin se lève dans vos cœurs ; sachez tout d’abord vous-mêmes qu’aucune prophétie de l’Écriture ne peut être un objet d’interprétation particulière, car ce n’est pas par une volonté d’homme qu’une prophétie a jamais été apportée ; mais c’est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu » (2 Pierre 1.19 21). Ainsi tout ce qui peut exister au-delà de notre entendement normal, ou non, regarde Dieu. Ceux qui résistent aux instructions divines le font à leur propre péril, et au péril de ceux qui les consultent. Dieu choisit le moment de donner ces révélations surnaturelles à des hommes et à des femmes. Toutes ces choses doivent être laissées entre Ses mains. De plus, l’homme ne peut se fier à ces pratiques, réelles ou imaginaires, dans sa déchéance et son état actuel de pécheur. Dans les Caraïbes et en Afrique de l’Ouest surtout, presque tous les pratiquants utilisent leurs puissances pour exercer de l’influence sur les autres, qui ont peur de ce qu’ils pourraient faire. Haïti, non loin de mon pays Jamaïque, en est un exemple frappant. Le feu « Papa Doc » Duvalier était un prêtre vaudou réputé pour exercer des puissances occultes. On le craignait à cause de cela et il exerçait une influence énorme sur cette pauvre nation de six millions de personnes.
  9. La vie après la mort La Bible nous dit clairement que la seule personne qui mourut mais qui vit encore maintenant est Jésus-Christ : « J’étais mort, et voici je suis vivant aux siècles des siècles. Je tiens les clés de la mort et du séjour des morts (la tombe) » (Apocalypse 1.18). Le seul espoir pour chacun de nous de revivre après la mort, c’est si Dieu nous redonne la vie, ou ressuscite notre corps de la tombe au « dernier jour », qui est le jour où Jésus-Christ reviendra sur terre dans la gloire. « Le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants, qui seront restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur » (1 Thessaloniciens 4.16 17). « Voici, je vous dis un mystère : nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette. La trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés. Car il faut que ce corps corruptible revête l’incorruptibilité et que ce corps mortel revête l’immortalité » (1 Corinthiens 15.51 53). Puisque les croyants ont l’espoir de revivre après la résurrection, la mort pour eux est comme un sommeil. Les premiers chrétiens utilisaient très souvent cette métaphore pour décrire les fidèles morts en Christ. A travers les siècles, les vrais chrétiens en ont fait autant. Cela exprime l’assurance que, dans la mort, leur conscience, leur vie entière est connue de Dieu, et qu’ils se réveilleront pour la vie éternelle s’ils sont approuvés au jugement du Seigneur. Jésus dit clairement pour cette raison que, même si leurs ennemis les tuent, leur « âme » n’est pas détruite à jamais : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme, craignez plutôt celui qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne » (Matthieu 10.28) ; « Plusieurs de ceux qui dorment dans la poussière de la terre se réveilleront, les uns pour la vie éternelle, et les autres pour l’opprobre, pour la honte éternelle » (Daniel 12.2) ; « Ne vous étonnez pas de cela ; car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix, et en sortiront. Ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie, mais ceux qui auront fait le mal ressusciteront pour le jugement » (Jean 5.28 29). C’est à dire, pendant qu’ils dorment dans la poussière de la terre en attendant la résurrection, ils ne sont pas détruits au vrai sens du terme, car ils pourraient à la longue hériter de la terre (Matthieu 5.5). Parmi ceux qui ont déjà vécu après la mort, le Seigneur Jésus-Christ est unique. Lui ne mourra plus ; « la mort n’a plus de pouvoir sur lui » (Romains 6.9). La Bible fait mention d’autres gens morts — par maladie, par vieillesse ou par toute autre cause — mais qui sont revenus à la vie. De ceux-là sont Moïse, Samuel et Élie, personnages de l’Ancien Testament et, dans le Nouveau Testament, Lazare, Dorcas et deux autres au moins dont les noms ne sont pas donnés, ainsi qu’un groupe de plusieurs saints (Matthieu 27.52 55). De telles gens furent spécifiquement ressuscités des morts, évidemment sous une forme corporelle visible et non comme des « esprits ». Il n’est dit nulle part que ces gens aient reçu le don de la vie éternelle. Nous pouvons donc supposer avec raison qu’ils moururent encore, pour attendre la résurrection du dernier jour. Le cas de Lazare est particulièrement significatif. Quand il mourut et fut enterré, Jésus, voyant l’affliction de ses sœurs Marthe et Marie, compatit et pleura. La manière dont Jésus appela Lazare à sortir de la tombe montre que c’était réellement dans cette tombe que se trouvait Lazare. Il ne l’appela pas à « descendre » comme s’il était au ciel, ou à « monter » comme s’il était dans un enfer. Il le fit sortir de la tombe elle-même : « Jésus dit : Ôtez la pierre. Marthe la sœur du mort, lui dit : Seigneur, il sent déjà, car il y a quatre jours qu’il est là. Jésus lui dit : ne t’ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? [...] Ils ôtèrent donc la pierre. Et Jésus leva les yeux en haut, et dit : Père, je te rends grâce de ce que tu m’as exaucé [...], il (Jésus) cria d’une voix forte : Lazare, sors ! Et le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandes, et le visage enveloppé d’un linge. Jésus leur dit : déliez-le, et laissez-le aller » (Jean 11.39 44). On ne fait aucune mention de quelque expérience consciente qu’aurait eue Lazare pendant les quatre jours où il était mort ; nous pouvons donc présumer que rien de la sorte ne s’était passé.
  10. Les morts ne savent rien Plusieurs des nôtres ont peur des esprits des morts — fantômes, revenants ou « duppies » comme on les appelle dans les Caraïbes — craignant que de tels esprits ne les hantent ou les troublent, même longtemps après le décès de la personne. Pour ceux-là, les cimetières sont considérés comme des lieux hantés pleins de spectres, et qu’il faudrait éviter. Pour ceux qui connaissent leur Bible cette peur est écartée. La raison est simple. De Genèse à l’Apocalypse, il est dit et redit clairement que les morts sont vraiment morts, corps et âme, et ne peuvent déranger personne. En voici cinq passages, pris de part et d’autre dans la Bible : « Tu es poussière et tu retourneras dans la poussière » (Genèse 3.19) ; « Les vivants, en effet, savent qu’ils mourront ; mais les morts ne savent rien [...] et leur amour, et leur haine, et leur envie, ont déjà péri » (Ecclésiaste 9.5 6) ; « Ce n’est pas le séjour des morts qui te loue, ce n’est pas la mort qui te célèbre; ceux qui sont descendus dans la fosse n’espèrent plus en ta fidélité » (Ésaïe 38.18) ; « Craignez plutôt celui (Dieu) qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne » (Matthieu 10.28) ; « David (un homme juste), après avoir en son temps servi au dessein de Dieu, est mort, a été réuni à ses pères, et a vu la corruption » (Actes 13.36). L’homme en état de mort est comme la bête ; cela semble peu flatteur, et pourtant c’est vrai. L’homme et les bêtes partagent en commun la nature physique : « L’Éternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l’homme devint une âme vivante » (Genèse 2.7) ; « Ils (les animaux et les hommes) ont tous un même souffle » (Ecclésiaste 3.19). Pour l’homme, qui possède des qualités beaucoup plus importantes que celles des bêtes, la mort c’est la conséquence ou le « salaire » du péché, d’après Ézéchiel 18 et Romains 5 et 6 : « l’âme qui pèche, c’est celle qui mourra » (Ézéchiel 18.4) ; « C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché » (Romains 5.12) ; « Le salaire du péché c’est la mort » (Romains 6.23). La mort est donc notre plus grand ennemi. Nous avons insisté sur cet aspect de l’enseignement biblique pour montrer combien il est faux de prétendre communiquer avec les morts. C’est en effet impossible, puisque la Bible montre clairement que les morts sont réellement morts. La nécromancie, c’est-à-dire l’art de prétendre évoquer les morts, est en tout cas un péché. Cette pratique est absolument condamnée dans la Bible, sans aucune ombre de doute : « Qu’on ne trouve chez toi [...] personne qui interroge les morts. Car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel » (Deutéronome 18.10 12) ; « Ne vous tournez pas vers ceux qui évoquent les esprits, ni vers les devins, ne les recherchez point, de peur de vous souiller avec eux. Je suis l’Éternel, votre Dieu » (Lévitique 19.31) ; « Un peuple [...] s’adressera-t-il aux morts en faveur des vivants ? » (Ésaïe 8.19) ; « Ils mangèrent des victimes sacrifiées aux morts. Ils irritèrent l’Éternel par leurs actions » (Psaume 106.28 29). Il était absolument interdit au peuple de Dieu de traiter avec ceux qui prétendent communiquer avec les morts.
  11. Un seul Dieu et non plusieurs Bien que la Bible enseigne clairement qu’il y a un monde surnaturel réservé aux esprits qu’elle appelle « anges » ou messagers de Dieu, elle nous instruit clairement aussi qu’il y a un seul Dieu que nous devons glorifier et aimer de tout notre cœur, de toute notre âme, et avec humilité d’esprit : « Jésus lui répondit : tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement » (Matthieu 22.37 38). Les esprits ou anges de Dieu existent. Ils font Sa volonté et ne sauraient être manipulés par les hommes. Ce ne sont pas les « esprits familiers » mentionnés par rapport à la sorcellerie. Ils annoncent fidèlement le message de Dieu : « Bénissez l’Éternel, vous ses anges, qui êtes puissants en force, et qui exécutez ses ordres, en obéissant à la voix de sa parole ! Bénissez l’Éternel, vous toutes ses armées, qui êtes ses serviteurs et faites sa volonté ! » (Psaume 103.20 21). L’Ancien Testament ne fait pas mention d’esprits divins méchants, quoiqu’on y trouve l’expression « messagers de malheur » : « Il lança contre eux son ardente colère, la fureur, la rage et la détresse, une troupe de messagers de malheur » (Psaume 78.49). La référence se rapporte ici à la puissance de Dieu utilisée au temps de Moïse pour infliger des fléaux aux Égyptiens non repentis. On nous enseigne précisément à ne pas adorer les esprits ou anges (Colossiens 2.18 ; Apocalypse 19.10), mais à adorer Dieu seul. Nous n’avons pas à craindre des esprits angéliques « déchus », car de tels êtres n’existent pas. Certains se fondent sur les passages suivants pour supporter le point de vue que « le diable » est un ange déchu : Ésaïe 14.12 et Ézéchiel 28.12 15. Mais une lecture attentive de ces deux chapitres montre qu’ils décrivent en termes clairs les ambitions et la chute de dirigeants humains : dans le premier cas le roi de Babylone et dans le second, le prince de Tyr. En fait « le diable » n’est pas mentionné dans l’Ancien Testament. Les « anges déchus » mentionnés dans le Nouveau Testament sont en réalité des humains (2 Pierre 2.4 ; Jude 6). Ces passages donnent lieu à plusieurs interprétations mais la signification la plus probable les rapporte à Genèse 6.1 5, où l’expression « fils de Dieu » renvoie clairement aux dirigeants humains abusant de leurs pouvoirs pour satisfaire leurs convoitises personnelles. « L’Éternel vit que la méchanceté des hommes était grande » (Genèse 6.5), cela en dit tout. Le soi-disant Livre d’Énoch, qui ne fait pas partie de la Bible, invente une histoire féerique sur les anges déchus, fondée sur ce passage. Mais on ne doit certainement pas prendre cela au sérieux. Les mots traduits par « anges » dans les deux testaments signifient simplement « messagers », quelquefois des messagers humains plutôt que des esprits angéliques (Luc 7.24, 9.52 ; Apocalypse 1.1 8, etc., pour le Nouveau Testament, et Genèse 32.3 et plusieurs autres passages pour l’Ancien Testament). Plusieurs représentants et croyants vaudous invoquent ouvertement les idoles et déclarent qu’ils peuvent communiquer avec elles aussi bien qu’avec tous les « saints » qui sont morts. Cela suffit comme preuve pour éviter de telles pratiques: « S’il s’élève au milieu de toi un prophète ou un songeur qui t’annonce un signe ou un prodige, et qu’il y ait accomplissement du signe ou du prodige dont il t’a parlé en disant : allons après d’autres dieux, — des dieux que tu ne connais point, — et servons-les, tu n’écouteras pas les paroles de ce prophète ou de ce songeur » (Deutéronome 13.13). La Bible déclare plusieurs fois qu’il n’y a qu’un seul Dieu, et l’apôtre Paul rejette tous les faux dieux, en ces termes : « Nous savons qu’il n’y a point d’idole dans le monde, et qu’il n’y a qu’un seul Dieu. Car s’il est des êtres qui sont appelés dieux, soit dans le ciel, soit sur la terre, [...] néanmoins pour nous il n’y a qu’un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses et pour qui nous sommes, et un seul Seigneur Jésus-Christ, par qui sont toutes choses et par qui nous sommes » (1 Corinthiens 8.4 6). Quant à consulter les morts, la Bible nous dit que « les morts ne savent rien » (Ecclésiaste 9.5).
  12. Les zombies Une puissance de sorcier des plus redoutées est l’habileté de certains prêtres vaudous haïtiens et leurs homologues africains de transformer les gens en zombies. Des zombies sont généralement des jeunes femmes, apparemment mortes et enterrées, mais qui peu après réapparaissent étrangement comme des individus ne possédant aucune volonté personnelle. Ils sont réduits en simples esclaves robots prêts à exécuter les ordres du prêtre, accomplissant très souvent des tâches domestiques dégradantes. Ils ne retrouvent plus jamais leur caractère normal originel. Des personnes innocentes ont été terrorisées pendant plusieurs décennies, de peur d’être victimes de ce rite. Le secret n’a été dévoilé que récemment. Grâce aux recherches menées par des médecins haïtiens, nous savons aujourd’hui que la méthode réside dans l’usage secret de toxines puissantes, destructives de l’esprit, et provenant de créatures telles que le poisson-globe ou certaines espèces de crapaud. Chez la victime ces toxines sont capables de simuler la mort, même devant le médecin. Et quand la personne est ravivée quelques jours plus tard, son cerveau est irréversiblement endommagé et sa volonté reste sujette au prêtre (houngan). La connaissance de telles substances ne justifie pas leur utilisation, et ne donne aucun motif de gloire ou de respect à celui qui la possède. Ce mauvais usage de la connaissance, surtout s’il vise à mépriser la loi divine, est indiciblement méchant. Tous ceux qui prennent part à ces pratiques, y compris ceux qui paient pour que les praticiens vaudous détruisent ceux dont ils sont jaloux, sont des criminels qui devraient être prêts à rendre compte devant Dieu de leurs mauvais actes. La Bible l’exprime ainsi : « Mais si quelqu’un, indigène ou étranger, agit la main levée, il outrage l’Éternel ; celui-là sera retranché du milieu de son peuple. Il a méprisé la parole de l’Éternel, et il a violé son commandement : celui-là sera retranché, il portera la peine de son iniquité » (Nombres 15.30 31).
  13. La communication avec les animaux L’aptitude de certaines gens à contrôler et, à un moindre degré, à communiquer avec les animaux, est bien connue dans certaines régions du monde. Dans certains cas cette aptitude est mystérieuse et déroute complètement les scientifiques. La Bible reconnaît l’existence de telles puissances, mais elle insiste sur leur restriction et sur le fait que la puissance divine est infiniment plus grande : « Les méchants ont un venin pareil au venin d’un serpent, d’un aspic sourd qui ferme son oreille, qui n’entend pas la voix des enchanteurs, du magicien le plus habile » (Psaume 58.5 6). Les Égyptiens anciens étaient des adeptes des pratiques magiques. Les archéologues ont découvert en Égypte plus de textes sur la magie que sur tous les autres sujets rassemblés. Les Égyptiens étaient connus principalement comme charmeurs de serpents, et pour leur aptitude remarquable à dompter plusieurs types d’animaux sauvages : ils savaient promener publiquement des lions et des léopards dans les rues et atteler des chariots aux antilopes et aux autruches. Cependant, les Égyptiens n’égalaient pas la puissance du vrai Dieu. Ils ne se sont pas réjouis la première fois qu’ils se sont mesurés à Sa puissance : « Aaron jeta sa verge devant Pharaon et devant ses serviteurs ; et elle devint un serpent. Mais Pharaon appela des sages et des enchanteurs ; et les magiciens d’Égypte, eux aussi, en firent autant par leurs enchantements. Et la verge d’Aaron engloutit leurs verges » (Exode 7.10 12). L’enchaînement des serpents est mentionné, ou du moins on y fait allusion, dans plusieurs autres passages de la Bible (Deutéronome 18.11 ; Ésaïe 19.3 ; 47.9 ; Jérémie 8.17). Cette pratique est toujours dénoncée, directement ou implicitement. Elle est étroitement liée à la sorcellerie. Tout talent, s’il a trait aux puissances les plus terrifiantes de la nature, donne à son possesseur un certain prestige et un avantage sur les autres. Les hommes et les femmes qui savent dominer les créatures venimeuses sont toujours abordés avec crainte. Mais la mystique du dompteur de lion par exemple serait tout simplement une habileté bien développée comme toute autre — Jacques 3.7. Un rapport avec les animaux n’a rien de magique et ne donne pas une supériorité sur les autres. La personne qui possède de telles puissances se doit la lourde responsabilité de ne pas les ériger en faux principes, comme le firent Jannès et Jambrès, probablement magiciens à la cour du Pharaon (2 Timothée 3.8).
  14. Puissances typiques de la sorcellerie Il est stupide de suggérer que la sorcellerie n’est rien et que les puissances inexplicables, telles que la télépathie, les visions, la clairvoyance, l’hypnotisme et bien d’autres prouesses mentales encore plus remarquables, n’existent pas. Une des caractéristiques de l’humanité c’est la curiosité. Nous aimons que tout soit bien expliqué. Depuis la maternelle jusqu’à l’enseignement supérieur, l’éducation, surtout l’éducation occidentale, est basée sur la curiosité. C’est pourquoi les histoires mystérieuses ont toujours grand succès. Nous sommes surtout curieux de savoir l’avenir, et les marchands de bonheur ne manquent jamais de clients. Notre être profond est blessé chaque fois que nous devons avouer notre ignorance. Il faut reconnaître que, malgré maintes études, personne n’a trouvé une explication convaincante de ces données anormales, prétendument surnaturelles. En effet, elles cesseraient d’être surnaturelles une fois comprises. Les rationalistes et les humanistes rejettent avec dédain toute notion du surnaturel, y compris la providence divine. Ils écartent toujours les preuves dans tous les cas. Dans ma vie il y a eu des événements qui n’ont pas d’explication rationnelle ou naturelle, et moi-même je ne puis en fournir une explication humaine. A la suite d’un accident de la circulation, j’ai été blessé et emmené à l’hôpital. Par « hasard », une ambulance de ma région, située à plusieurs kilomètres de là, était présente sur les lieux. On m’emmena dans mon hôpital local. A l’arrivée je rencontrai une sœur christadelphe. Elle avait parcouru cinq kilomètres pour venir en ville parce qu’elle avait su, au moment même où l’accident se produisait, que j’étais blessé. Cela serait dû à la télépathie — communication à distance — même si nous ne savons pas précisément ce que c’est que la télépathie, car cette femme était dans un lieu, et moi dans un autre trop éloigné pour permettre la communication normale. Étudiant, je logeais chez une vieille sœur christadelphe. Elle pouvait me dire à tout moment et avec beaucoup d’exactitude combien d’argent je possédais. C’était bien banal et elle-même ne pouvait expliquer cette aptitude qu’elle avait. Elle disait qu’elle était tout simplement « psychique » mais ce n’était encore là qu’un simple mot et non une solution du problème. Heureusement elle savait que cela n’avait rien à voir avec sa vraie foi religieuse. Celle-ci était solidement fondée sur la Bible. Son aptitude n’avait rien à voir avec la religion. Certaines gens possèdent incontestablement quelque chose comme la « prémonition » — une anticipation ou une manière innée de prévoir les choses à venir. Je fus touché indirectement par ce qui fut considéré à l’époque l’accident ferroviaire le plus grave du monde, le désastre de Kendal en Jamaïque. Plus de mille personnes y périrent ou furent blessées. L’accident se produisit au retour d’une excursion religieuse. Un des voyageurs et plusieurs de ses amis avaient refusé de rentrer par ce train et avaient cherché en vain à persuader les autres à prendre l’autocar avec eux. On s’était moqué d’eux, mais ceux qui avaient pris garde à cette prémonition ont été sauvés, parmi eux l’entrepreneur de pompes funèbres qui a dû enterrer la plupart des victimes. Dans l’état d’hypnose certaines gens possèdent une puissance extraordinaire et ne sentent pas la douleur ou les effets produits par le feu ou la torture. Il y a quelques années, nous étions, ma famille et moi, en Haïti . Nous avions assisté à une cérémonie qui consistait surtout à danser en l’honneur d’un loa, dieu vaudou considéré en quelque sorte comme ayant un rapport avec l’Esprit du Feu. La danse dura environ une heure. Dans la frénésie les danseurs ramassaient du feu de leurs mains libres et se le passaient l’un à l’autre. Un instrument électronique indiqua que la puissance calorifique du feu pouvait fondre du métal. Aucun des danseurs n’en sortit brûlé ; même leurs habits ne furent pas touchés. Bien que je sois scientifique, je ne puis donner aucune explication de cet événement extraordinaire. Dans ma propre maison j’ai vu une connaissance passer des aiguilles et des crochets barbelés dans les joues et dans les bras sans faire couler une goutte de sang. Dans les festivals hindous c’est bien normal et des centaines de touristes peuvent voir la procession et les actes d’une auto-torture apparente. Il n’y a pas de trucage. C’est bien réel. Mais la possession de telles puissances par certains religieux dévoués ne signifie pas toujours que leurs enseignements soient vrais. En effet l’apôtre Paul nous prévient clairement de ne pas nous laisser tromper par « toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et [...] toutes les séductions de l’iniquité pour ceux qui périssent » (2 Thessaloniciens 2.9 10). Seule la Bible nous fournit un enseignement raisonnable : « toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre » (2 Timothée 3.16 17). A la manie des gens qui, dans l’inquiétude, consultent « ceux qui évoquent les morts et ceux qui prédisent l’avenir, qui poussent des sifflements et des soupirs » (Ésaïe 8.19), un prophète de l’Ancien Testament oppose la sagesse des hommes conscients qui trouvent en leur Dieu la vraie connaissance du salut et de l’assurance, qui refusent de se mêler à de telles activités dégradantes : « Un peuple ne consultera-t-il pas son Dieu ? [...] A la loi et au témoignage ! Si l’on ne parle pas ainsi, il n’y aura point d’aurore pour le peuple » (Esaïe 8.19 20). Il évoque les sorciers et ceux qui les consultent, en se moquant : « Reste donc au milieu de tes enchantements et de la multitude de tes sortilèges, auxquels tu as consacré ton travail dès ta jeunesse ; peut-être pourras-tu en tirer profit, peut-être deviendras-tu redoutable. Tu t’es fatiguée à force de consulter ; qu’ils se lèvent donc et qu’ils te sauvent, ceux qui connaissent le ciel, qui observent les astres, qui annoncent, d’après les nouvelles lunes, ce qui doit t’arriver ! Voici, ils sont comme de la paille, le feu les consume, ils ne sauveront pas leur vie des flammes » (Esaïe 47.12 14).
  15. La leçon du roi Saül et des sorciers La Bible nous parle d’un roi d’Israël appelé Saül. Quand, jeune homme, il devint roi, le peuple d’Israël s’était laissé prendre dans le piège des hommes et des femmes qui pratiquaient la sorcellerie. Les gens ordinaires avaient très peur d’eux car ils utilisaient leurs arts secrets pour se procurer des puissances à leurs propres fins. Si l’expérience de ces choses dans notre époque actuelle peut nous servir de guide, ces gens-là s’assuraient que tout le monde ait peur de leur magie et de leur prétendue connaissance du monde spirituel. Le roi Saül avait un sage guide et conseiller en la personne du vieux prophète Samuel. Celui-ci voulait suivre la loi de Dieu, et exigea que Saül débarrasse le pays des magiciens et des sorciers, comme le recommandait l’ancienne loi de Moïse (Exode 22.18). Saül l’avait fait et le véritable culte de l’Éternel, le Dieu d’Israël, avait été rétabli après plusieurs années d’incurie, pendant la période des juges, lorsque « chacun faisait ce qui lui semblait bon » (Juges 21.25). Pourtant, après un début si glorieux, Saül s’égara comme bon nombre de dirigeants humains. Il tenta sans autorisation de s’arroger les devoirs de prêtre (1 Samuel 13.8 10) et fut rejeté comme roi par Dieu. Quand plus tard il transgressa un autre commandement, son rejet fut confirmé (1 Samuel 15). Alors Samuel refusa de le conseiller davantage. Dans ses tourments croissants Saül désespérait de gagner l’aide divine face à ses ennemis. Des problèmes de tous genres s’ensuivirent, dont l’invasion du pays par les Philistins. Ils gagnèrent bataille sur bataille. Saül fut si bouleversé qu’il se replia sur cette même sorcellerie qu’il avait bannie avec tant de succès, dans l’espoir que Samuel reviendrait à lui. Il pourrait reprendre ses forces et surmonter ses problèmes, si seulement il rencontrait Samuel, bien que celui-ci soit mort. Pourquoi donc ne pas chercher une sorcière qui évoquerait les morts ou un médium dont la puissance lui permettrait d’entrer en contact avec Samuel mort ? C’était une démarche désespérée, mais aucune autre issue ne semblait possible. Voilà donc ce qu’il fit, tel que le raconte en détail 1 Samuel 28. Mais il ne reçut pas la réponse voulue. II avait tourné le dos à Dieu, pour rentrer dans les voies de la magie et de la sorcellerie, scellant sans retour son destin quant à Dieu. Le lendemain il trouva la mort sur le champ de bataille du Mont Guilboa. Saül s’est fait lui-même l’auteur de cette tragédie finale. En tournant le dos à Dieu il s’était mis hors de la portée de l’aide divine, et ce qui semblait être son seul recours était de prendre la voie fatale du spiritisme. Plusieurs d’entre nous avons tendance à agir comme Saül. Quand tout va bien nous ne croyons pas aux sorciers et à la magie. En serviteurs fidèles du Seigneur Jésus-Christ, nous n’avons pas peur des supposés « mauvais esprits » ou « esprits de la mort ». Alors nous pouvons nous tourner vers Dieu pour chercher Ses conseils, soit dans la Bible, soit dans nos prières. Mais quand survient la tragédie, lorsque surviennent les difficultés familiales ou autres, quand nous perdons notre emploi et que tout semble menaçant et obscur — si, à ce moment-là, notre foi commence à vaciller et que dans le désespoir nous nous tournons vers les superstitions, anciennes ou nouvelles, alors les « esprits » ne nous aideront pas non plus. Si nous faisons cela, nous abandonnons notre foi et nous rejetons Dieu. Il nous est dit maintes fois dans la Bible que notre vie doit être guidée par le seul vrai Dieu, le Dieu vivant, qui devient notre Père céleste après notre baptême au nom de Son Fils. Il nous garde dans le creux de Sa main et nous dirige vers Son royaume éternel, malgré nos troubles présents. C’est Lui et Lui seul qui nous fait un bon destin. Il n’y a aucun espoir dans les astres ou dans les esprits des ancêtres morts.
  16. L’Enseignement de la Bible sur le vaudou, la sorcellerie et le spiritisme par Alan Eyre Quelques définitions Le lecteur doit connaître la signification des termes suivants, utilisés dans ce livret : Vaudou : Religion magique et animiste pratiquée en Afrique, en Haïti, dans les Caraïbes et dans certaines régions d’Amérique du Sud. Parmi les rites on trouve les sacrifices d’animaux, les danses hypnotiques souvent accompagnées du son de tambours, et le maniement du feu et de créatures venimeuses. Obi, Obeah : Sorcellerie d’origine ancienne pratiquée de nos jours en Afrique et dans l’océan Indien. Loa : L’un parmi de nombreux « dieux » ou « esprits divins » invoqués dans les rites vaudous. Houngan : Prêtre vaudou. Zombie : Personne présentant l’apparence d’avoir été tuée par la sorcellerie et « rendue à la vie » comme esclave du prêtre vaudou. Pocomanie : Mouvement religieux des Antilles caractérisé par la danse et l’emportement (de la langue kikongo : kumina « danser »). Python : Serpent dieu de la mythologie grecque. La servante de Actes 16.16 était proclamée par ses maîtres comme porte-parole de ce dieu. Préface Ce livret est l’expression d’une conviction profonde. J’ai passé la plus grande partie de ma vie dans la Caraïbe, région du monde réputée pour ses paysages spectaculaires et la cordialité chaleureuse de son peuple. En tant que Jamaïquain depuis l’indépendance du pays en 1962, je sais que le monde matériel n’est pas tout ce qui existe. Je sais qu’il y a également un domaine spirituel, intangible aux sens physiques, mais qui n’est pas moins vrai. Je partage cette croyance avec l’apôtre Paul ; en effet je m’efforce délibérément à modeler mes convictions sur les siennes. Il a dû comparaître une fois devant le grand conseil juif ou Cour Suprême qui comprenait à la fois les sadducéens (humanistes matérialistes qui « disent qu’il n’y a point de résurrection, et qu’il n’existe ni ange, ni esprit ») et les pharisiens (gens religieux qui « affirment les deux choses »). Paul fut clair sur ce point. Il cria : « hommes frères, je suis pharisien » (Actes 23.6). J’ai été formé comme scientifique dans une des plus prestigieuses universités des régions tropicales, et j’ai enseigné pendant un quart de siècle dans la même institution. Parmi mes étudiants et mes proches amis il y a eu des personnages tels qu’une prêtresse maya de Belize, des hindous vénérés venus de Guyane, un pratiquant haïtien du vaudou et un membre fanatique des Musliméens de l’île de la Trinité. Je connais également des gens, des jeunes et des vieux, qui révèlent des puissances extraordinaires de perception extra-sensorielle, de télépathie, de mysticisme, de capacités hypnotiques, tous inexplicables par- la science moderne que j’avais étudiée. Je connais également des farceurs dont les prétendus puissances ne sont que des simulations et qui se sont dévoués toute leur vie à escroquer l’argent de gens simples et honnêtes. Je suis aussi bien conscient que la croyance et la peur de ce qui est occulte, mystérieux et apparemment inexplicable sont profondément enracinées dans les peuples de ma région. Il nous arrive trop facilement de rire avec les sceptiques des pays développés qui prétendent que ces choses n’existent pas, sans accorder au sujet toute l’attention qu’il demande. Puis, dans ma région, la magie, le vaudou, l’obi, le spiritisme et des choses semblables interviennent beaucoup dans la politique. Le président Duvalier d’Haïti était houngan (sorcier guérisseur) et avait fondé son pouvoir sur des pratiques sorcières. Le feu président Burnham du Guyana encouragea activement dans son pays la religion animiste afro-caraïbe. Il y a quelques années j’étais membre d’une congrégation christadelphe dans un village jamaïquain où la vie en général était gouvernée par un mauvais mélange de politique et d’obi, mais où pourtant quelques chrétiens fervents et courageux témoignaient d’une meilleure voie. Cette expérience-là et bien d’autres ont confirmé chez moi une profonde conviction : la voie de Jésus-Christ, telle qu’elle est décrite dans la Bible, est de loin une meilleure voie que tout ce qui est offert par ces pratiques occultes. J’ai vu ce que la vraie foi chrétienne peut faire pour les gens. Je les ai vus transformés par la puissance de l’Évangile. J’ai observé la lumière entrer dans leur vie, bannissant les ténèbres et l’ignorance. Elle leur a donné un courage étonnant et l’assurance rayonnante que le Tout-Puissant, le Dieu d’Israël, Créateur du Ciel et de la Terre est plus grand que toute autre chose, que toute autre puissance du monde. De tels croyants sont délivrés des liens d’une peur atroce, peur de la mort et des morts, peur des ténèbres et de toutes les puissances nocturnes imaginaires. Ils sont libres. Si vous n’êtes pas encore de leur nombre, vous en avez encore la possibilité. Vous aussi, vous pouvez être libre en Jésus-Christ. Apprenez les vérités vivantes que dévoile la Bible, la révélation divine, et vous trouverez le secret d’une vie de foi heureuse, joyeuse et assurée, dès maintenant - et quand Dieu enverra Jésus-Christ pour établir son royaume sur cette terre, vous recevrez le don de la vie éternelle. Référons-nous maintenant à la Bible pour apprendre ce qu’elle dit au sujet de l’occultisme, de « ce qui est caché dans les ténèbres » (1 Corinthiens 4.5), et de la lumière de l’Évangile qui chassera ces ténèbres.
  17. L’espérance des Gentils Restent à considérer quelques passages très importants tirés de l’épître aux éphésiens. Au chapitre 3, Paul se dit « prisonnier de Christ pour vous païens » (v. 1). Lui-même Israélite de naissance, l’apôtre s’adresse spécialement aux Gentils pour leur rappeler « comment je fais part de la grâce de Dieu qui m’a été confiée pour vous » (éphésiens 3.2), et pour leur parler d’un mystère qui « n’a pas été manifesté aux fils des hommes dans les autres générations, comme il a été révélé maintenant par l’Esprit aux saints apôtres et prophètes de Christ » (versets 3 5). Et quel est ce mystère si important qu’il est devenu le sujet d’une révélation divine pour les apôtres ? Remarquons bien ce qui suit : « Ce mystère, c’est que les païens sont cohéritiers, forment un même corps, et participent à la même promesse en Jésus-Christ par l’évangile » (v. 6). La version Crampon rend très clair le sens de ce passage : « Ce mystère, c’est que les Gentils sont héritiers avec les Juifs, et membres du même corps et qu’ils participent à la promesse de Dieu ». Quel langage tranchant ! II faut bien comprendre la situation. L’espérance offerte aux hommes dans l’évangile de Jésus-Christ est une espérance israélite, fondée sur des promesses précises, accordées quelques centaines d’années auparavant à Abraham, à Isaac et à Jacob ; tout comme ces mêmes promesses comprenaient déjà la réalité et la certitude du salut qu’apporterait l’œuvre du Seigneur. Quant aux Gentils qui restent ignorants de ces promesses, quelle est leur espérance ? Permettons à l’apôtre Paul de nous le dire en deux passages tranchants. D’abord éphésiens 4.17 18 : « Voici donc ce que je dis et ce que je déclare dans le Seigneur : Vous ne devez plus marcher comme les païens, qui marchent selon la vanité de leurs pensées. Ils ont l’intelligence obscurcie, ils sont étrangers à la vie de Dieu, à cause de l’ignorance qui est en eux, à cause de l’endurcissement de leur cœur ». Loin de posséder une valeur particulière en tant qu’êtres humains, les hommes « marchent selon la vanité de leurs pensées » , c’est à dire, leurs pensées n’ont aucune valeur, n’étant nullement recommandées à Dieu. Les hommes sont « étrangers à la vie de Dieu » , locution qui ne signifie évidemment pas la vie actuelle, dont jouissent tous les êtres vivants, mais qui doit donc signifier la vie éternelle. La nature humaine en soi n’a aucune espérance de vie éternelle. C’est là une vérité que Paul enseigne d’une façon encore plus catégorique au deuxième chapitre : « C’est pourquoi, vous autrefois païens dans la chair, appelés incirconcis par ceux qu’on appelle circoncis (c’est-à-dire, méprisés par les Juifs qui se faisaient fort des promesses divines) […], souvenez-vous que vous étiez en ce temps-là sans Christ, privés du droit de cité en Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde » (éphésiens 2.11 12). Relisez ces versets, cher lecteur, pour vous rendre compte de leur sens si bouleversant. Paul s’adressait ici à des gens qui étaient Grecs de naissance et qui, ayant compris l’évangile, s’étaient fait baptiser en Christ. Sans essayer le moins du monde d’amoindrir ni d’adoucir la force presque brutale de ses paroles, l’apôtre leur disait quelle était leur condition avant leur baptême. De combien d’importance ces sujets devaient-ils être revêtus aux yeux de l’apôtre ! II faut évidemment jouir du « droit de cité en Israël » , participer aux « alliances de la promesse » , pour ne pas rester « sans Christ » . Mais que dire des deux expressions qui restent : « sans espérance » et « sans Dieu dans le monde » ? C’est la fin ; après cela il n’y a plus rien à dire. De deux choses l’une : ou un homme devient membre du vrai Israël en participant à l’alliance (ce qui implique naturellement une compréhension des conditions de l’alliance, une connaissance des promesses à accepter), ou il reste sans espérance, éloigné de Dieu, comme celui dont écrit le psalmiste (Psaume 49.21) : « L’homme qui est en honneur, et qui n’a pas d’intelligence, est semblable aux bêtes que l’on égorge ». Or, cher lecteur, vous et moi, nous sommes des Gentils de cette espèce. Nous ne participons, en vertu de notre état naturelle, à aucune alliance avec Dieu ; sans Son intervention nous sommes voués à la mort — sans rappel. Mais il existe une espérance : Dieu a promis la vie éternelle à ceux qui se soumettront à Sa Parole ; il existe des promesses précises, accordées d’abord aux pères du peuple d’Israël, offertes ensuite par l’évangile à tous ceux qui y croiront ; il existe une alliance, entre Dieu et Ses serviteurs qui en reconnaissent les principes. L’évangile est donc très ancien. Il faut évidemment le comprendre. Dieu fit prêcher la bonne nouvelle à Abraham en lui livrant les promesses précieuses qui comportent l’espérance de l’immortalité pour lui et pour sa postérité. Jésus en élargit la portée : les Gentils pouvaient devenir fils d’Abraham, donc sa postérité et ses héritiers par la foi en ces mêmes promesses. C’est pourquoi, dans sa prédication de l’évangile aux nations, l’apôtre Paul faisait tant de cas de « l’espérance d’Israël », des « alliances de la promesse ». Pour nous la conclusion est évidente. Nous ne serons pas sauvés sans comprendre cette espérance et ces alliances. L’évangile que prêcha Jésus n’est pas une chose vague : il était basé sur une alliance précise, et qui exigeait des participants foi et obéissance. La foi aussi est précise : foi en des promesses faites aux pères d’Israël, foi en Jésus comme postérité d’Abraham et héritier de ces promesses, foi qui se manifeste dans le baptême. Voici la base indispensable de la bonne nouvelle du royaume de Dieu et du nom de Jésus-Christ (Actes 8.12), cette « puissance de Dieu pour le salut » (Romains 1.16). F.T. Pearce ------- http://www.christadelphes.fr/ http://www.lisezlabible.fr/ http://www.cbm.org.uk/france.htm http://www.acbm.org.au/ CBMRPromessesAbraham.pdf
  18. Les promesses et le chrétien On fait quelquefois deux observations sur ces promesses, observations qui nient en fait leur importance pour les serviteurs de Christ. La première affirme que ces promesses ont déjà reçu leur accomplissement : la postérité d’Abraham serait les Israélites qui se multiplièrent et héritèrent du pays de Canaan. Cette objection ne tient aucun compte de certains détails dans ces promesses : Abraham, Isaac et Jacob devaient hériter en personne du pays de Canaan, et cela pour toujours. Ils ne l’ont pas fait. Heureusement le Nouveau Testament ne laisse plus de doute à ce sujet. étienne, passant en revue les événements de la vie d’Abraham, affirme : « Le Dieu de gloire apparut à notre père Abraham [… et] le fit passer dans ce pays que vous habitez maintenant (toujours le pays de Canaan) ; il ne lui donna aucune propriété dans ce pays, pas même de quoi poser le pied, mais il promit de lui en donner la possession, ainsi qu’à sa postérité après lui, quoiqu’il n’ait point d’enfant » (Actes 7.2 5). étienne prononça ces paroles au début de l’ère chrétienne ; pour lui les promesses faites à Abraham attendaient toujours leur accomplissement ; et il est franchement impossible d’affirmer qu’elles ont été accomplies depuis les jours d’étienne. L’apôtre Paul vient ajouter son puissant témoignage dans le même sens, en écrivant aux Hébreux : « C’est par la foi qu’Abraham […] partit pour un lieu qu’il devait recevoir en héritage […]. C’est par la foi qu’il vint s’établir dans la terre promise comme dans une terre étrangère, habitant sous des tentes, ainsi qu’Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse […]. C’est dans la foi qu’ils sont tous morts, sans avoir obtenu les choses promises ; mais ils les ont vues et saluées de loin, reconnaissant qu’ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre » (Hébreux 11.8 9, 13). Paul et étienne sont unanimes ; ces promesses n’ont pas encore reçu leur accomplissement. La deuxième objection à notre thèse consiste à affirmer que la nation d’Israël est la postérité d’Abraham selon la chair ; c’est à elle qu’appartiennent ces promesses, qui ne regardent donc en rien les chrétiens. C’est encore une objection qui ne tient aucun compte de certains détails. Dieu dit à Abraham : « Je ferai de toi des nations, et des rois sortiront de toi » (Genèse 17.6). Heureusement nous pouvons encore nous référer au témoignage de l’apôtre Paul, qui explique dans son épître aux Galates l’immense importance de ces promesses pour le serviteur de Christ. C’est au chapitre 3 que nous trouvons son exposé. II existait parmi les Galates certains judaïsants qui voulaient faire observer la loi mosaïque à tous les croyants, tant à ceux d’origine non-juive qu’aux Juifs. Dans son épître aux Galates l’apôtre a soutenu la thèse que la loi était impuissante pour assurer le salut (voir aussi son épître aux éphésiens, chapitre 2, verset 8 : « c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi » ) : « Comme Abraham crut à Dieu, et que cela lui fut imputé à justice, reconnaissez donc que ce sont ceux qui ont la foi qui sont fils d’Abraham. Aussi l’écriture, prévoyant que Dieu justifierait les païens par la foi, a d’avance annoncé cette bonne nouvelle à Abraham : toutes les nations seront bénies en toi ! Ainsi, ceux qui croient sont bénis avec Abraham le croyant » (Galates 3.6-9). Il faut faire un effort sur nous-mêmes pour bien saisir le côté bouleversant de ce passage pour les Israélites, habitués depuis si longtemps à se croire la véritable postérité d’Abraham (en fait leur ancêtre selon la chair), donc les seuls bénéficiaires à venir des promesses divines. C’est pour eux un principe nouveau que l’apôtre pose ici, mais qui a en même temps une origine très ancienne. Les véritables fils d’Abraham, affirme-t-il pour ainsi dire, ne sont pas les Israélites qui peuvent se vanter de leur descendance charnelle, ce sont ceux qui ont la foi d’Abraham . Dieu justifiera même les païens par la foi, non pas par la loi de Moïse. C’est là un coup dur à l’orgueil israélite ; mais pour les païens qui sont prêts à l’écouter, c’est l’espérance. Pour le chrétien du monde moderne, il importe de bien comprendre que la promesse faite à Abraham — « Toutes les nations seront bénies en toi » — était en effet « cette bonne nouvelle ». Voici donc un évangile (mot grec traduit bonne nouvelle) bien anté¬rieur à celui proclamé dans l’ère chrétienne. La bonne nouvelle que reçut Abraham était le noyau même de l’évangile prêché par Jésus. « Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi […] afin que la bénédiction d’Abraham ait pour les païens son accomplissement en Jésus-Christ » (Galates 3.13). Dire qu’il existe des chrétiens qui n’ont jamais lu ces versets et qui ignorent tout à fait cette « bénédiction d’Abraham » ! Le rapport entre les promesses faites à Abraham et l’œuvre du Christ ressort encore de la lecture du verset 16 : « Or, les promesses ont été faites à Abraham et à sa descendance. Il n’est pas dit : et aux descendances, comme s’il s’agissait de plusieurs, mais comme il s’agit d’une seule : et à ta descendance, c’est-à-dire à Christ ». Le Christ se révèle ici comme le personnage-clé, de qui dépend l’accomplissement des promesses, et qui en devient en même temps l’héritier. L’identité des vrais bénéficiaires des promesses faites à Abraham ressort de la lecture des derniers versets de Galates 3 : « Vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ » (v. 27). « Vous tous » — locution qui ne signifie nullement tout le monde ; elle est adressée uniquement aux membres des églises chrétiennes de Galatie qui avaient d’abord compris l’évangile et qui y avaient été baptisés — classe restreinte. Ces fidèles avaient « revêtu Christ » ; ils étaient devenus « membres de son corps », participant à sa justice par sa grâce. Dans ce corps (ou communauté) « il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme : car vous êtes tous un en Jésus-Christ » ; les différences de nationalité, de rang, de sexe même, n’ont pour les croyants plus de validité — « Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la descendance d’Abraham, héritiers selon la promesse » (Galates 3.28 29). Il est difficile d’exagérer l’importance de l’exégèse que fait l’apôtre Paul dans ce chapitre 3 de l’épître aux Galates. Les païens, hommes et femmes non-juifs d’origine, peuvent devenir « fils d’Abraham », donc héritiers des promesses, d’abord en faisant preuve de la même foi qu’avait ce digne homme, ensuite en se faisant baptiser en Christ. L’apôtre fait souvent allusion à cette alliance : « Et [Abraham] reçut le signe de la circoncision, comme sceau de la justice qu’il avait obtenue par la foi quand il était incirconcis, afin d’être le père de tous les incirconcis qui croient (c’est-à-dire, des Gentils qui croient), pour que la justice leur soit aussi imputée » (Romains 4.11). « En effet, ce n’est pas par la loi que l’héritage du monde a été promis à Abraham ou à sa postérité, c’est par la justice de la foi » (verset 13). C’est par l’œuvre du Christ que la promesse faite à Abraham deviendra « l’héritage du monde ». Encore : « Je dis, en effet, que Christ a été serviteur des circoncis (les Juifs), pour prouver la véracité de Dieu en confirmant les promesses faites aux pères » (Romains 15.8). Loin de les abolir ou même de les mettre au second plan, Christ a confirmé ces promesses — c’est à dire, il en a rendu l’accomplissement tout à fait certain. Il en résulte que : « les païens (les Gentils) glorifient Dieu à cause de sa miséricorde, selon qu’il est écrit : C’est pourquoi je te louerai parmi les nations […]. Nations (Gentils) réjouissez-vous avec son peuple ! » (Romains 15.9 10). Cet apôtre, élu par Dieu pour prêcher l’évangile aux Gentils ne cesse jamais de leur proclamer « l’espérance d’Israël ». Comparaissant devant un tribunal romain, il déclare : « J’espère l’accomplissement de la promesse que Dieu a faite à nos pères, et à laquelle aspirent nos douze tribus. […] C’est pour cette espérance, ô roi, que je suis accusé par les Juifs ! » (Actes 26.6 8). Emprisonné à Rome, « Paul convoqua les principaux des Juifs ; et quand ils furent réunis, il leur adressa ces paroles : […] c’est à cause de l’espérance d’Israël que je porte cette chaîne. […] Paul leur annonça le royaume de Dieu, en rendant témoignage et en cherchant, par la loi de Moïse et par les prophètes, à les persuader de ce qui concerne Jésus » (Actes 28.17, 20, 23). Et aux derniers versets du chapitre : « Paul demeura deux ans entiers […] prêchant le royaume de Dieu et enseignant ce qui concerne le Seigneur Jésus-Christ » (versets 30 31). De ces passages ressort cette conclusion primordiale : « l’espérance d’Israël » et l’évangile du « royaume de Dieu » sont identiques. L’un et l’autre sont indispensables à une compréhension du dessein rédempteur de Dieu.
  19. L’ère mosaïque et l’ère chrétienne II faut examiner d’abord une notion bien répandue mais fausse, et qui a rendu impossible la bonne compréhension de ces sujets : selon cette notion les Israélites reçurent en peuple privilégié la loi de Dieu par l’intermédiaire de Moïse, ils furent conduits dans la Terre Promise, mais leur désobéissance entraîna la colère de Dieu, qui les rejeta irrévocablement en abolissant la loi qu’Il leur avait donnée. Jésus-Christ promulgua une nouvelle loi qui s’appelait l’évangile. L’église des Gentils remplaça celle des Israélites. Selon cette thèse l’évangile renfermerait des principes tout nouveaux ; ce qui appartenait au passé serait fini. C’est là une idée tout à fait erronée, et dont les suites ont été graves. La bonne nouvelle est en fait très ancienne, puisqu’elle se rapporte à des promesses faites aux pères du peuple d’Israël, promesses qui attendent toujours leur accomplissement. Jésus est venu inaugurer une nouvelle ère et en expliquer les conditions pour le service de Dieu. La loi mosaïque a été abrogée et remplacée par la loi de Christ ; mais l’espérance des serviteurs de Dieu n’a subi aucun changement. Les promesses de vie annoncées dans l’évangile de Jésus s’avèrent identiques à celles que Dieu avaient faites à Ses fidèles anciens, des centaines d’années auparavant. C’étaient « les plus grandes et les plus précieuses promesses, [faites] afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine » (2 Pierre 1.4). Quelles étaient ces promesses ? Sous quelles conditions seront-elles accomplies ? Abraham — père d’un peuple Dès l’expulsion même d’Adam et d’ève du Jardin d’éden après leur transgression, Dieu prononça ce qui était en effet une promesse de vie : « L’éternel Dieu dit au serpent : […] Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité : celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon » (Genèse 3.14 15). II faut remarquer que le serpent, en vertu de ses paroles menteuses adressées à Eve, devient dans toute la Bible le symbole du péché manifesté dans la chair humaine. Du fait que le serpent devait recevoir une blessure à la tête, on peut conclure qu’à la fin le péché serait anéanti, et cela par la postérité de la femme, laquelle ne recevrait qu’une blessure au talon. C’était une prophétie de l’œuvre du Rédempteur, Jésus-Christ, qui, étant lui-même la postérité de la femme, se remettrait de la blessure infligée par les hommes iniques en ressuscitant de la mort, et qui anéantirait la puissance du péché. C’est là la première des promesses de vie. Il faut convenir toutefois qu’il ne s’agit là que d’une esquisse assez vague ; pour apprendre les détails il est indispensable de lire dans la Genèse le récit de la vie d’Abraham. Pour commencer, citons Genèse 12.1 3 « L’éternel dit à Abram : Va-t’en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation et je te bénirai ; je rendrai ton nom grand, et tu seras une source de bénédiction. Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront ; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi. » Voilà évidemment des promesses peu communes, et qui se résument en deux idées principales : d’abord, que Dieu ferait d’Abraham une grande nation, en lui donnant une postérité nombreuse ; ensuite, qu’Abraham deviendrait une source de bénédiction, dont la portée serait si étendue qu’elle embrasserait toutes les nations de la terre. A Genèse 13.14 17, Dieu précise davantage : « L’éternel dit à Abram, […] : Lève les veux, et, du lieu où tu es, regarde vers le nord et le midi, vers l’orient et l’occident ; car tout le pays que tu vois, je le donnerai à toi et à ta postérité pour toujours. Je rendrai ta postérité comme la poussière de la terre, en sorte que, si quelqu’un peut compter la poussière de la terre, ta postérité aussi sera comptée. Lève-toi, parcours le pays dans sa longueur et dans sa largeur ; car je te le donnerai ». Il n’est plus permis de douter que la postérité d’Abraham serait nombreuse « comme la poussière de la terre ». Cette postérité devait en outre, avec Abraham, hériter d’un certain pays, « tout le pays que tu vois ». Au verset 12 nous apprenons le nom de ce pays : « Abram habita dans le pays de Canaan » en Palestine. Et quelle certitude, quelle précision dans cet ordre final : « Lève-toi, parcours le pays dans sa longueur et dans sa largeur ; car je te le donnerai » ! L’éternel répéta plusieurs fois les détails de ces promesses au chapitre 17 nous apprenons qu’elles constituaient une alliance : « Voici mon alliance que je fais avec toi. Tu deviendras père d’une multitude de nations […] et des rois sortiront de toi. J’établirai mon alliance entre moi et toi et tes descendants après toi […] : ce sera une alliance perpétuelle […]. Je te donnerai et à tes descendants après toi le pays que tu habites comme étranger, tout le pays de Canaan, en possession perpétuelle, et je serai leur Dieu » (Genèse 17.4 8). Voilà des promesses bien précieuses ; Abraham comprenait sans doute ce qui lui était promis. Ces promesses furent réitérées au fils et au petit-fils d’Abraham — à Isaac et à Jacob. A Isaac il fut dit : « Séjourne dans ce pays-ci (c’était le pays de Canaan) ; je serai avec toi, et je te bénirai, car je donnerai toutes ces contrées à toi et à tu postérité, et je tiendrai le serment que j’ai fait à Abraham, ton père. Je multiplierai ta postérité comme les étoiles du ciel, je donnerai à ta postérité toutes ces contrées ; et toutes les nations de la terre seront bénies en tu postérité, parce qu’Abraham a obéi à ma voix » (Genèse 26.3 5) ; et à Jacob, quelques années plus tard : « Je suis l’éternel, le Dieu d’Abraham, ton père, et le Dieu d’Isaac. La terre sur laquelle tu es couché, je la donnerai à toi et à ta postérité. Ta postérité sera comme la poussière de la terre […], et toutes les familles de la terre seront bénies en toi et en ta postérité » (Genèse 28.13 14). Impossible de lire ces passages extraordinaires sans se rendre compte de l’immensité de ces privilèges : bénédiction personnelle, qui serait étendue à toutes les nations de la terre ; postérité si nombreuse qu’il serait impossible de la compter ; et enfin, don d’un pays, aux pères et à leur postérité pour toujours. II s’agit évidemment ici d’un sujet primordial dans le dessein de Dieu.
  20. Les Promesses faites à Abraham — leur importance pour le chrétien Parmi tous les enseignements de la Bible, un seul est vraiment bien connu : c’est que les fidèles serviteurs de Dieu recevront en récompense l’immortalité. On cite avec raison, pour soutenir cette thèse, Jean 3.16 : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle » ; et Luc 20.35 : « Ceux qui seront trouvés dignes d’avoir part au siècle à venir et à la résurrection des morts [… ] ne pourront plus mourir, parce qu’ils seront semblables aux anges ». Ces promesses font partie de la tradition chrétienne depuis si longtemps qu’on risque de ne plus goûter leur extraordinaire. Deux observations, cependant, semblent s’imposer : la première, c’est que si la vie éternelle est promise au chrétien, c’est qu’il ne la possède évidemment pas encore en aucune façon. A quoi bon promettre à un homme ce qu’il a déjà, ou ce qu’il est certain de recevoir finalement de façon automatique ? La Bible n’enseigne nullement une idée si illogique : elle nous apprend que l’homme est fait de poussière et qu’il est semblable aux « bêtes que l’on égorge » (Psaume 49.13, 21 ). Le psalmiste nous dit aussi : « [L’éternel] sait de quoi nous sommes formés, il se souvient que nous sommes poussière. L’homme ! ses jours sont comme l’herbe. Il fleurit comme la fleur des champs. Lorsqu’un vent passe sur elle, elle n’est plus » (Psaume 103.14 16). Nous nous permettons de renvoyer le lecteur au livret « Après la mort ? » où nous avons traité la question de la nature humaine, et nous nous bornons à faire remarquer qu’au verset 17 du même Psaume il est écrit : « Mais la bonté de l’éternel dure à jamais pour ceux qui le craignent » ; et à Jean 3.16, en fait : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle ». Il y aura évidemment une récompense — la vie éternelle ; mais il est clair qu’elle ne sera accordée que sous conditions. La deuxième observation, c’est que cette promesse fut faite il y a bien longtemps. Paul écrit à Tite, se nommant « serviteur de Dieu et apôtre de Jésus-Christ pour la foi des élus de Dieu et la connaissance de la vérité qui est selon la piété — lesquelles reposent sur l’espérance de la vie éternelle, promise avant tous les siècles par le Dieu qui ne ment point » (Tite 1.1 2). Quelle est cette promesse accordée dans un temps si reculé ? Dans la même épître (3.7) l’apôtre dit que nous pouvons devenir « héritiers dans l’espérance de la vie éternelle ». Encore, à Romains 8.17 « Si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers », et l’apôtre ajoute ces deux expressions étonnantes : « héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ ». Voilà deux questions primordiales pour le serviteur de Dieu : quelles sont ces promesses de vie éternelle faites avant tous les siècles ? Comment, et de quoi, les fidèles peuvent-ils devenir héritiers, et surtout cohéritiers de Christ ? Nous posons là des questions auxquelles beaucoup de ceux qui se disent chrétiens ne pourraient pas sans doute trouver de réponses faciles. Les réponses fournies par la Bible se révéleront indispensables pour la compréhension de l’évangile même, cette « puissance de Dieu pour le salut ».
  21. Le plan irrévocable de Dieu Quand un homme fait un projet d’importance, il commence par préparer un plan. Avant de déclencher une offensive, le commandant d’une armée prépare un plan de bataille, et le révèle à ses généraux. Avant la construction d’un grand immeuble, on emploie un architecte pour dresser un plan. Les projets humains n’aboutissent pas toujours. Il est possible que l’ennemi fasse une manœuvre qui surprenne les généraux avant qu’ils n’aient pu déclencher leur offensive. L’architecte doit déchirer son plan si le client n’a plus assez de fonde. Mais rien ne peut empêcher Dieu de mettre son plan à exécution concernant le monde. Comme nous l’avons vu, Dieu se prononça sur son plan, comme s’il avait déjà été exécuté, même avant qu’il ne se mit à l’œuvre. L’Ancien Testament donna un nom au plan de Dieu : il l’appela la « Sagesse de Dieu », qui a été définie comme la réalisation irrésistible du dessein de Dieu. Cette définition s’accorde bien avec ce passage de l’Ancien Testament: « La sagesse ne crie-t-elle pas ? L’intelligence n’élève-t-elle pas sa voix ? (…) A l’intérieur des portes, elle fait entendre ses cris : (…) J’ai été établie depuis l’éternité, dès le commencement, avant l’origine de la terre » (Proverbes 8.1-23). En d’autres termes, avant que Dieu n’eût commencé à créer le monde, il établit son Plan : sa Sagesse, comme les Juifs l’appelaient. Les Grecs, qui croyaient en un dieu ou des dieux, bien que pas le Dieu de la Bible, lui donnèrent un nom différent. Ils l’appelèrent la « Parole » de Dieu, le mot grec pour « Parole » signifiant à la fois « le Plan de Dieu » et « la puissance de création de Dieu ». Ceci est utile pour nous faire comprendre le premier chapitre de l’Évangile de Jean. Jean semble avoir amalgamé l’idée grecque de la Parole de Dieu avec l’idée juive de la Sagesse de Dieu. Son Évangile débute ainsi : « Au commencement était la Parole… ». Certains n’arrivent pas à donner un sens à ce passage. D’autres pensent le comprendre, mais ils n’en saisissent pas le sens, parce qu’ils considèrent la Parole comme une Personne. Si nous gardons à l’esprit le sens de « Plan », au lieu de « Parole », voici ce que nous apprenons de Jean 1 : « Au commencement était le Plan, et le Plan était avec Dieu, et le Plan était Dieu. Il était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par lui, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans lui. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes (…) le plan a été faite chair, et il a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père » (versets 1-14). Ces versets résument magnifiquement l’enseignement de la Bible : Jésus exista aux cieux depuis le commencement, mais pas en tant que personne. Il exista dans le dessein de Dieu, au centre même du Plan divin. Il n’exista pas en tant que personne, avant sa naissance à Bethléhem. Alors selon l’expression de Jean, « le Plan a été fait chair ». Honorer Jésus Maintenant que nous avons fait ressortir l’enseignement de la Bible sur Jésus, nous sommes à même de l’honorer, comme nous ne l’avons peut-être jamais fait auparavant. Ainsi que nous l’avons établi, il y a deux sortes de langages dans la Bible. Il y a le langage littéral, qui signifie exactement ce qu’il expose; et il y a le langage figuratif, qui implique un sens plus profond. Au moment où Jésus disait qu’il était descendu du ciel, il n’avait jamais été personnellement au ciel. Donc ses paroles ne pouvaient pas avoir été littéralement vraies, mais doivent avoir un sens figuratif. Puisque Dieu connaît toutes choses, Il peut anticiper l’avenir. Quand le Dieu Tout-Puissant décide de faire quelque chose, la chose est tout comme faite. Donc, avant de créer le monde, Dieu établit un Plan. Jésus était le commencement de ce Plan, et sa partie la plus importante. Les serviteurs de Jésus faisaient aussi partie de ce Plan. On parle d’eux et de leur Seigneur comme ayant existé avant la créa-tion du monde. Ni lui, ni eux, n’étaient évidemment alors en vie : ils existaient seulement dans le Plan de Dieu, comme une partie de son Plan. Dans ce sens figuré, ils étaient dans les lieux célestes depuis le commencement de la création. Mais la vie réelle du Seigneur Jésus-Christ commença seulement à sa naissance à Bethléhem. Sa nais-sance fut miraculeuse : Dieu était son Père, et Marie, sa Mère était vierge. Elle était sa vraie mère, et Jésus fut son fils tout autant qu’il fut le Fils de Dieu. A cause de cela, il fut un véritable homme; en conséquence, il ressentit les mêmes tentations de pécher que n’importe quel autre homme, mais il conquit complètement la tentation, il ne commit aucun péché et développa un caractère parfait. Pour cela, Dieu le ressuscita des morts et l’honora en le plaçant dans l’univers au premier rang après Dieu. ------- http://www.christadelphes.fr/ http://www.lisezlabible.fr/ http://www.cbm.org.uk/france.htm http://www.acbm.org.au/ CBMRJésusEstIlDescenduDuCiel.pdf
  22. Se placer du point de vue divin Nous reportant aux paroles de Jésus, « je suis descendu du ciel », il nous est possible d’arriver maintenant à une conclusion plus certaine, à la lumière de l’enseignement clair que nous avons étudié. Nous pouvons être certains que Jésus était un véritable homme. Ceci étant le cas, quand Jésus emploie l’expression « être descendu du ciel », il s’exprime au langage figuratif. Jésus voulut évidem-ment dire que sa vie débuta lorsque « la puissance du Très-Haut » descendit pour couvrir Marie de son ombre et accomplit un puissant miracle sur sa mère. Il nous reste quelques versets intrigants. Il y a par exemple Jean 17.5 où Jésus se réfère à la gloire qu’il avait auprès du Père « avant que le monde fût », et d’autres passages où se trouvent des ex-pressions similaires. S’agirait-il aussi de langage figuratif ? En effet, c’en est le cas. Mais pour comprendre le sens de tels passages, faisons un effort délibéré pour voir les choses du point de vue divin. Il y a beaucoup de différences entre Dieu et nous. Penchons-nous sur celle qui nous concerne pour le moment. L’avenir nous est inconnu; nous ne pouvons que deviner ce qui se passera le lendemain. Mais Dieu connaît l’avenir : pour lui, demain est aussi réel qu’aujourd’hui l’est pour nous. C’est la raison pour laquelle la prophétie biblique s’accomplit toujours. Paul en fit le commentaire à Romains 4.17. Il rappela ce que Dieu avait dit à Abraham dans le Livre de la Genèse : « Je t’ai établi père d’un grand nombre de nations ». Remarquons bien le mot « ai » : non pas, « je vais t’établir », mais bien « je t’ai établi ». A ce moment-là, Abraham avait seulement un fils. Mais quand Dieu promet quelque chose, cette promesse est certaine. La chose est pour ainsi dire accomplie. D’habitude, quand un homme fait une promesse, il dit « je ferai telle ou telle chose ». Mais Dieu, par l’intermédiaire de ses prophètes, parlant souvent de l’avenir, dit : « j’ai fait telle ou telle chose ». Son intention étant en fait de dire qu’il va certainement l’accomplir. Dans la seconde moitié de Romains 4.17, Paul fait ressortir cette leçon : Dieu « appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient ». L’avenir est réel aux yeux de Dieu Avec l’aide de l’apôtre Paul, nous avons maintenant établi un principe important. Pour nous, unique-ment le passé et le présent sont réels. L’avenir est caché à nos yeux. Pour Dieu, il en est autrement. Il connaît parfaitement l’avenir. L’avenir lui est aussi tangible que le temps présent l’est pour l’homme. En conséquence, Dieu peut parler de l’avenir comme s’il était déjà accompli. On en trouve beaucoup d’exemples dans la Bible. En voici trois : « La parole de l’Éternel me fut adressée, en ces mots : Avant que je t’eusse formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais, et avant que tu fusses sorti de son sein, je t’avais consacré, je t’avais établi prophète des nations » (Jérémie 1.4 5). Donc, avant la naissance de Jérémie, Dieu le connaissait ! Il s’agit évidemment là de langage figu-ratif. Cela ne signifie parce que Jérémie existait véritablement avant sa naissance. Cela veut dire que, Dieu connaissant l’avenir, pouvait voir Jérémie avant sa naissance. En d’autres termes, avant la naissance de Jérémie, il existait aux yeux de Dieu. « En lui Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensi-bles devant lui, nous ayant prédestinés dans son amour à être ses enfants d’adoption par Jésus-Christ, selon le bon plaisir de sa volonté » (Éphésiens 1.4-5). Donc, Jérémie n’était pas le seul à être connu avant sa naissance : Dieu connaissait aussi les mem-bres de son église avant leur naissance ! Il s’agit là de nouveau de langage figuratif, basé sur la connaissance de l’avenir que Dieu possède. Dans la seconde partie de sa citation, Paul nous dit que Dieu avait déjà décidé qu’ils seraient ses enfants d’adoption. Le Christ était « prédestiné avant la fondation du monde, et manifesté à la fin des temps, à cause de vous » (1 Pierre 1.20). Dans cette citation, le mot « prédestiné » est intéressant : c’est la tra-duction d’un mot grec qui signifie « connu d’avance ». C’est une forme du mot grec d’où nous ti-rons le mot français « pronostic ». Ce sont surtout les médecins qui se servent du mot pronostic. Comme son équivalent grec, il signi-fie « connaissance d’avance ». Un médecin dirait par exemple : « cet homme a un cancer de l’estomac; mon pronostic est que l’hémorragie va continuer et que la mort surviendra dans un mois ». Les médecins, bien sûr, peuvent se tromper. Ils reconnaissent que leur pronostic, comme les bulle-tins météorologiques, peuvent se révéler faux. En ce qui concerne Dieu, c’est différent : il connaît vraiment tout d’avance. Un pronostic énoncé par Dieu est absolument certain. Donc, le verset cité ci-dessus affirme que Dieu savait tout concernant Jésus, avant que Dieu ne crée le monde. Il fallait nous y attendre. Nous avons vu dans la seconde citation que Dieu savait tout concernant les premiers chrétiens, avant la création du monde. Jérémie, l’église primitive, et le Seigneur Jésus-Christ, furent tous connus de Dieu, depuis le début des temps. Donc, rien de surprenant à ce que Jésus ait dit à son Père aux cieux : « glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût » (Jean 17.5). Nous savons maintenant ce que Jésus entendait par là.
  23. Sa mort sur la croix La mort au Seigneur Jésus présente encore un problème de plus à ceux qui adoptent les manières de voir les plus généralement répandues sur la nature de Jésus. Dieu ne peut pas mourir nous dit la Bible : il est « celui qui vit éternellement » (Daniel 12.7), « qui seul possède l’immortalité » (1 Timothée 6.16). Les anges, non plus, ne peuvent pas mourir : « ceux qui seront trouvés dignes d'avoir part au siècle à venir et à la résurrection des morts (…) ne pourront plus mourir, parce qu'ils seront semblables aux anges » (Luc 20.35-36). Cependant, comme tout le monde le sait, Jésus mourut sur la croix. Certains pensent avoir une réponse toute faite à ce problème : ils affirment que c’est seulement son corps qui mourut, tandis que son Es-prit subsista. Cette idée est intenable. La Bible nous dit que non seulement le corps de Jésus mourut, mais aussi qu’il a « livré son âme à la mort » (Ésaïe 53.12, version Darby). De plus, la Bible nous décrit comment Jésus appréhendait la mort autant que nous l’appréhendons. La mort représentait une épreuve effrayante pour lui, tout comme pour nous : C’est (le Christ) qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété (Hébreux 5.7). Ceci renforce l’évidence, déjà convaincante, que Jésus ne fut ni Dieu, ni ange sous forme humaine. Un tel Être aurait-il pu avoir souffert tant de détresse à l’idée de perdre son corps humain temporaire ? Seul, un véritable homme, qui allait vraiment mourir, pouvait ainsi anticiper les affres de la mort. La raison pour laquelle Jésus est à la droite de Dieu A présent, Jésus est assis à la droite de Dieu (Psaume 110.1, Hébreux 1.13). Par ces paroles, et de bien d’autres façons, la Bible parle de la grandeur de Jésus. Il est la seconde personne au monde la plus haut placée de toute la création, la plus importante après Dieu lui-même. Supposons que nous nous demandions pourquoi ? Pourquoi Jésus est-il si grand ? Pourquoi Dieu l’a-t-il placé si haut ? Ceux qui croient en Jésus/Dieu ou ange, répondent simplement : parce qu’il a toujours été haut placé; il était Esprit puissant au ciel avant de venir sur la terre, après, il retourna d’où il ve-nait et reprit le haut rang qu’il occupait avant de venir sur terre. Cette réponse est contraire à l’enseignement biblique. La Bible affirme que Jésus devint grand après sa vie sur la terre. Elle enseigne qu’il fut élevé parce que Dieu l’éleva. Et elle nous répète que Dieu l’éleva parce qu’il le méritait par sa conduite sur la terre : nous le voyons couronné de gloire et d’honneur à cause de la mort qu’il a soufferte (Hébreux 2.9) Puisqu’il m’aime (Dieu), je le délivrerai; je le protégerai, puisqu’il connaît mon nom (Psaume 91.14) il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé (Philippiens 2.8-9) Voilà l’évidence concluante et incontournable que Jésus était un véritable homme. Un véritable homme, mais néanmoins un homme tout à fait unique : le seul homme qui ait été complètement victo-rieux de la tentation. C’est la raison pour laquelle il est maintenant assis à la droite de Dieu.
  24. Sa victoire sur la tentation On prétend que des boxeurs ou lutteurs professionnels se réunissent parfois avant un match pour s’entendre entre eux. Ils se mettent d’accord pour ne pas se faire de mal, bien que pour impressionner les spectateurs, ils vont prétendre se battre avec acharnement. Ils décident même qui sera le vainqueur de ce prétendu match, et naturellement se mettent d’accord pour partager le prix accordé au vainqueur. Ils s’arrangent entre eux. La Bible nous fait le récit de la lutte du Seigneur Jésus contre les tentations humaines. Il livra avec el-les une bataille acharnée. Il repoussa tous les jours la tentation et chaque fois il sortit vainqueur. Chacun de nous sait en quoi consiste la tentation. Si Jésus était un véritable homme, alors il nous est possible d’apprécier quels combats il eut à soutenir. Mais si Jésus était un être céleste revêtu d’un corps humain, dans ce cas, il n’y aurait eu aucune lutte et il se serait agi d’un arrangement préalable. Car il est impossible à Dieu ou à un ange d’être tenté comme nous. La Bible dit : Dieu ne peut être tenté par le mal (Jacques 1.14). Voici ce que nous dit la Bible sur Jésus : il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché (Hé-breux 4.15). En proie à la tentation, livrant son combat, Jésus dit une fois à Dieu : Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne (Luc 22.42). Il est évident que Jésus avait sa propre volonté à soumettre à la volonté divine, pour que la volonté de Dieu puisse s’accomplir. Si Jésus était véritablement homme, ce verset est compréhensible. Mais il de-vient tout à fait incompréhensible, si Jésus était véritablement Dieu, ou un ange sous forme humaine. Comment Jésus devint parfait Quelque chose peut-être moins que parfait de deux façons. Il est important de noter la différence. Une vieille maison, prête à tomber en ruines, n’est pas parfaite. Ceci parce qu’elle est en état d’effondrement, toute délabrée. Une maison neuve, seulement à moitié bâtie, n’est pas non plus parfaite, cependant il s’agit là d’une différente sorte d’imperfection. Il n’y a rien à refaire à cette maison à moitié construite. Elle est so-lide, telle qu’elle est, mais elle n’est pas encore terminée. Jésus, lui, ne fut jamais imparfait dans le premier sens. Il ne connut jamais d’effondrement moral. Il ne pécha jamais, pas une seule fois. Néanmoins, il eut à développer son caractère graduellement, comme une maison que l’on construit petit à petit, jusqu’à ce qu’elle soit terminée. Dans ce sens, Jésus eut à atteindre la perfection, comme ces versets le montrent : (il) a appris, bien qu’il fût Fils, l’obéissance par les choses qu’il a souffer-tes, et (…) après avoir été élevé à la perfection, (il) est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel (Hébreux 5.8-9). Il convenait, en effet, que celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui vou-lait conduire à la gloire beaucoup de fils, élevât à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut (Hébreux 2.10). L’erreur de l’interprétation populaire qui voit en Jésus un être divin revêtu d’un corps humain, ressort clairement une fois de plus. Pourrions-nous imaginer un tel Être « apprenant l’obéissance par les choses qu’il a souffertes » ? Peut-on concevoir un tel Être Divin « élevé à la perfection par les souffrances » ? Bien sûr que non. Ces versets nous décrivent un véritable homme qui perfectionne son caractère, par degrés. Si Jésus avait été lui-même Dieu, ou un ange puissant, dans ce cas, il aurait été parfait longtemps avant de venir dans ce monde. Mais ce n’est pas le cas. Les Écritures sont sans ambiguïté : Jésus ne devint parfait que par ses souffrances sur la terre.
  25. La naissance de Jésus La naissance du Seigneur Jésus-Christ résulta d’un puissant miracle. Sa mère était une jeune fille céli-bataire, d’excellente vertu. Elle était vierge. C’est ainsi que la décrit l’évangile de Luc : L’ange lui dit : Ne crains point, Marie; car tu as trouvé grâce devant Dieu. Et voici, tu deviendras enceinte, et tu enfante–ras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus. (…) Marie dit à l’ange : Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d'homme ? L’ange lui répondit : Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu (Luc 1.30-36). Par une étude approfondie de ces versets, on apprend beaucoup. L’enfant devait être le propre fils de Marie. L’ange n’avait pas dit : Marie, tu vas former un corps de chair pour abriter un être divin. L’ange dit : « Voici, tu deviendra enceinte, et tu enfanteras un fils ». Ces paroles furent évidemment prononcées pour être comprises au sens littéral. Elles décrivent le commencement d’une nouvelle vie humaine et non l’arrivée sur terre d’un Être Divin. De plus, si Jésus avait été un Être Divin, comment aurait-il pu être appelé le fils de Marie au sens réel ? Cependant, il était son fils et pas simplement un genre d’enfant en nourrice. Tout au long des évangi-les, on appelle Marie la mère de Jésus et jamais une mère nourricière. D’autre part, bien qu’un homme du nom de Joseph ait épousé la mère de Jésus après la naissance et qu’il ait quelquefois été appelé le père de Jésus, les faits réels ne sont pas en doute. Selon Luc, Jésus était « comme on le croyait, fils de Joseph » (Luc 3.23). Donc Jésus fut véritablement le fils de Marie, et non un être divin prétendant être le fils de Marie. Comme tous les enfants, il hérita de certains traits de sa mère, et c’est ce qui en fit un véritable homme. Les hommes véritables n’habitent pas au ciel avant leur naissance et « Jésus-Christ homme » non plus. Sa conception miraculeuse et sa naissance furent le commencement de son exis-tence en tant qu’homme. La nature humaine est faible et pleine de tentations. Comme nous le considérerons plus tard. Jésus hérita la faiblesse de la nature humaine par sa mère. Par ceci, l’histoire n’est qu’à moitié racontée. L’ange expliqua clairement que le fils de Marie serait aussi le Fils de Dieu. « Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu » dit l’ange à Marie (Luc 1.35-36). Jésus hérita aussi beaucoup de caractéristiques de son autre parent : Dieu était son père. De Dieu il hérita le désir de toujours faire le bien. C’est ce qui l’aida à vaincre la faiblesse de sa nature humaine, à lutter contre la tentation, et de sortir vainqueur. L’Enfance de Jésus Nous avons très peu de détails sur l’enfance de Jésus. Ce qui nous est expliqué est très important. C’est Luc qui nous décrit ainsi son développement : Jésus croissait en sagesse, en stature, et en grâce, devant Dieu et devant les hommes (Luc 2.52). Ceux qui voient en Jésus un Dieu en sont perplexes. Comment Dieu pourrait-il croître en sagesse et en grâce avec lui-même ? L’idée même est absurde. De toute évidence, Luc ne croyait pas que Jésus était Dieu, revêtu pour un temps d’un corps de garçonnet. Quant à l’autre idée, celle de Jésus étant ange puissant descendu du ciel, revêtu du corps d’un petit garçon en pleine croissance, semble-t-elle plus croyable ? Un tel ange aurait assurément dû être par-fait, longtemps avant de descendre sur terre. Un ange dans un corps de garçonnet n’aurait pas pu « croître en sagesse… et en grâce devant Dieu ». Non, ce verset décrit la croissance d’un vrai garçon. Son corps se développa. Il acquit de plus en plus de sagesse. Son caractère atteignait de plus en plus maturité, de sorte que son Père mit en lui de plus en plus d’affection.
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