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Le Livre du prophète Michée


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Le Livre du prophète Michée

 

(1)

 

Nous vivons vers la fin du vingtième siècle apr. J.-C. C’est l’ère des merveilles scientifiques et technologiques. Sur l’écran de notre téléviseur nous voyons et écoutons deux hommes qui se parlent; l’un se trouve à Londres ou à Paris et l’autre è Washington aux États-Unis. L’homme a réussi à faire des voyages jusqu’à la lune et l’on parle à présent de coloniser la planète Mars pendant les mille ans prochains. Oui, en effet, tout cela est spectaculaire; l’homme est un être fort intelligent, fort doué. Et pourtant, sur notre terre, les problèmes se multiplient à un rythme effarant. La déchéance morale devient de plus en plus évidente. Dans les grandes villes on a peur de sortir le soir. Le mot de violence s’entend de plus en plus.

 

On se demande quelquefois : à quoi bon aller à la lune lorsqu’il existe sur notre planète à nous guerres, famines, vols, cambriolages et crimes de tous genres, même les plus atroces. Parmi les jeunes un nombre croissant recourent aux drogues et quelquefois même au suicide.

 

Tout cela indique que l’humanité a perdu sa voie, qu’elle ne sait pas où elle va. Mais si nous lisons la Bible, nous trouvons le contraire. C’est la Parole de Dieu, du Créateur. Notons ce passage :

 

« Car ainsi parle l’Éternel, le créateur des cieux, le seul Dieu, qui a formé la terre, qui l’a faite et qui l’a affermie, qui l’a créée pour qu’elle ne soit pas déserte, qui l’a formée pour qu’elle soit habitée, Je suis

l’Éternel, et il n’y en a point d’autre »
(Ésaïe 45.18).

 

Nous venons de citer les paroles d’un des grands prophètes, d’Ésaïe, qui a vécu au huitième siècle av. J.-C. Si nous avons l’humilité d’écouter, les oracles des prophètes peuvent nous aider à comprendre qu’il y a un plan divin pour notre terre et ses habitants. C’est Amos qui nous dit :

 

« Car le Seigneur, l’Éternel, ne fait rien sans avoir révélé son secret à ses serviteurs les prophètes »
(Amos 3.7).

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Le prophète Michée

 

Dans cet article nous commençons à étudier les oracles de Michée, contemporains d’Ésaïe et qui, comme lui, a vécu au huitième siècle av. J.-C. Le livre qui porte son nom est bref, sept chapitres seulement, mais l’examen de ces chapitres nous permettra de comprendre les principes divins auxquels les hommes sont soumis, qu’ils le désirent ou non. Dès le début, la Bible nous informe que l’homme a été créé à l’image de Dieu (Genèse 1.26). Lui seul parmi les créatures de Dieu a été doué d’intelligence et de sens moral. Il faut reconnaître sans doute que certains animaux ont une forme d’intelligence mais elle est limitée et rudimentaire. A cause de ses dons exceptionnels, l’homme seul est responsable devant Dieu et soumis à des lois divines. Si nous réfléchissons un instant nous apercevons combien c’est vrai. C’est l’apôtre Paul qui énonce cette grande vérité :

 

« Ne vous y trompez pas : on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi. Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption; mais celui qui sème pour l’Esprit moissonera de l’Esprit la vie éternelle »
(Galates 6.7‑8).

 

Ce que nous avons écrit plus haut confirme la justesse de ce passage tiré d’une des épîtres de l’apôtre Paul : l’état lamentable de notre monde contemporain est la conséquence non pas de l’obéissance aux commandements divins mais de la désobéissance. L’étude des oracles de Michée va illustrer avec une clarté indéniable qu’il n’y a qu’un seul moyen d’échapper aux jugements divins et, plus positivement, jouir de la bénédiction de notre Dieu : par la repentance et la mise en pratique des commandements divins.

 

Or, nous avons déjà signalé le fait que Michée vivait au huitième siècle av. J.-C. Évidemment, une chronologie précise ne peut pas avoir beaucoup d’intérêt pour nous; pourtant il faut tenir compte de certaines données chronologiques si nous désirons comprendre les principes divins auxquels nous sommes soumis comme êtres intelligents et moraux, créés à l’image de notre Dieu. Voici ce que nous lisons au commencement du livre de Michée :

 

« La parole de Dieu fut adressée à Michée de Moréscheth, au temps de Jotham, d’Achaz, d’Ézéchias, rois de Juda, prophétie sur Samarie et Jérusalem »
.

 

Il y a là des détails importants qu’il faut expliquer. Notons tout d’abord que Michée a prophétisé pendant le règne de trois rois : Jotham, Achaz et Ézéchias. Puis, le nom de la ville natale de Michée est donné : Moréscheth. Tout ce que nous savons à son sujet, c’est précisément cela : c’était la ville du prophète Michée. Elle était située au sud-ouest de Jérusalem, non pas loin de la Méditerranée, et dans une région très fertile. Michée était peut-être lui-même cultivateur; nous ne savons pas ce qu’il faisait pour gagner sa vie mais tout autour de lui se trouvaient de petites propriétés.

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Les péchés de la maison d’Israël

 

Puis, nous notons que la prophétie concerne Samarie et Jérusalem. Or, à cette époque, le petit pays d’Israël avait deux rois, l’un à Samarie et l’autre à Jérusalem. Le royaume de David et de Salomon, uni sous eux, avait été divisé en deux. Samarie était la capitale du royaume du nord et Jérusalem, au sud, était la capitale du royaume de Judée. Michée était citoyen de ce deuxième royaume. Dans le cas des deux sections de la nation, tous les habitants appartenaient à la même race : c’étaient les descendants d’Abraham. Leurs ancêtres avaient été des esclaves en Égypte mais Dieu les avait délivrés de leur servitude sous la direction de leur grand chef, Moïse. Sans cet acte de Dieu, les Israélites n’auraient jamais été un peuple libre, habitant leur pays à eux. Ainsi, ils devaient tout à leur Dieu. Il est essentiel de tenir compte de cette vérité importante si nous voulons comprendre l’histoire de la nation juive.

 

Nous avons dit que l’humanité tout entière est responsable devant Dieu. Dans le cas des Israélites, cette responsabilité était même plus grande, à cause des grands privilèges dont ils avaient joui. Tout de suite, le prophète Michée annonce que Dieu va manifester sa puissance :

 

« Car voici, l’Éternel sort de sa demeure, il descend, il marche sur les hauteurs de la terre. Sous lui les montagnes se fondent, les vallées s’entrouvrent, comme la cire devant le feu, comme l’eau qui coule sur une pente »
(Michée 1.3‑4).

 

Et pourquoi Dieu va-t-il agir ainsi ? C’est « à cause du crime de Jacob, à cause des péchés de la maison d’Israël ! » (v. 5). Nous voyons donc que le prophète établit un lien entre la conduite des Israélites et ce que fait Dieu : l’Éternel va punir son peuple pour leurs iniquités. Plus loin dans le livre nous lisons :

 

« Mais moi, je suis rempli de force, de l’esprit de l’Éternel, je suis rempli de justice et de vigueur, pour faire connaître à Jacob son crime, et à Israël son péché »
(3.8).

 

Il est triste de réfléchir que Michée indique là un des principaux devoirs d’un prophète : d’énoncer l’iniquité du peuple de Dieu. Nous comprenons sans mal que, de la part de Michée, il fallait beaucoup de courage, beaucoup de foi, pour accomplir sa tâche. Ce qu’il avait à dire à ses contemporains n’était pas à leur goût et il n’est jamais facile de proclamer un message qui déplaît à ses contemporains.

Michée a donc le devoir désagréable de dénoncer la conduite du peuple de son temps. Notre examen de sa prophétie sera plus simple si nous considérons en premier lieu le sort de Samarie, c’est-à-dire, le royaume du nord. Le jugement qui attend Samarie est prononcé en termes fort clairs :

 

« Je ferai de Samarie un monceau de pierres dans les champs, un lieu pour planter de la vigne; je précipiterai ses pierres dans la vallée, je mettrai à nu ses fondements »
(1.6).

 

Après avoir indiqué la destruction future de la ville, le prophète signale les raisons du jugement de Dieu :

 

« Toutes ses images taillées seront brisées, tous ses salaires impurs seront brûlés au feu, et je ravagerai toutes ses idoles, recueillies avec le salaire de la prostitution »
(v. 7).

 

La grande faute des Samaritains, c’est l’idolâtrie, avec tous les abus qui l’accompagnent.

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La punition divine

 

Si nous voulons savoir comment le jugement sur Samarie a été accompli, nous devons lire tout d’abord le récit historique de 2 Rois 18.9-11. A cause de leur désobéissance, les Samaritains étaient déjà sujets au joug d’un grand pouvoir contemporain, l’Assyrie. Lorsqu’ils se révoltèrent contre leurs maîtres, Samarie fut assiégée et, au bout de trois ans, en 722 av. J.-C., la ville fut prise, et cela marqua la fin de l’indépendance des Samaritains, et il n’y eut plus de roi à Samarie. Mais ce ne fut pas tout. Le roi assyrien emmena en captivité les Samaritains et les remplaça par des habitants de diverses nationalités (2 Rois 17.23‑24, 18.11). Ainsi la ville de Samarie, habitée par des étrangers, put continuer son existence. Vers la fin du deuxième siècle av. J.-C., le Juif Hyrcanus assiégea la ville et la prit. Selon l’historien juif, Josèphe, il la démolit entièrement. Plus tard les Romains qui occupèrent la Palestine, rebâtirent la ville mais de nos jours il n’en reste que les ruines. Finalement la prophétie de Michée fut complètement réalisée.

 

Nous avons déjà expliqué pourquoi les Israélites furent punis si sévèrement : ils avaient oublié leur passé, et tout ce qu’ils devaient à leur Dieu :

 

« Cela arriva parce que les enfants d’Israël péchèrent contre l’Éternel, leur Dieu, qui les avait fait monter du pays d’Égypte, de dessous la main de Pharaon, roi d’Égypte, et parce qu’ils craignirent d’autres dieux. Ils suivirent les coutumes des nations que l’Éternel avaient chassées devant les enfants d’Israël, et celles que les rois d’Israël avaient établies »
(2 Rois 17.7‑8).

 

Mais Dieu ne manqua pas à son devoir à lui :

 

« L’Éternel fit avertir Israël par tous ses prophètes, par tous les voyants, et leur dit : Revenez de vos mauvaises voies, et observez mes commandements et mes ordonnances, en suivant entièrement la loi que j’ai prescrite à vos pères et que je vous ai envoyée par mes servitauers les prophètes »
(v. 13).

 

Michée était de ces fidèles serviteurs que Dieu a employés pour faire revenir son peuple à lui. Dans le cas de cet échec se sont avérées désastreuses. Mais si l’état samaritain a disparu pendant le ministère de Michée, les Israélites du sud, de Judée, se sont repentis, comme nous le verrons dans notre prochain article. Cette réflexion évoque un des beaux passages du livre de Michée : « Mes paroles ne sont-elles pas favorables à celui qui marche avec droiture ? » (2.7).

 

Oui, en effet, Michée nous indique la bonne voie qui mène au royaume de Dieu, ce royaume dont il parle avec tant d’éloquence dans une de ses prophéties (voir Michée 4.1-4).

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(2)

 

Dans notre premier article sur le livre de Michée nous avons vu comment la ville de Samarie a été prise par les Assyriens et ses habitants ont été emmenés captifs par leurs vainqueurs, et tout cela à cause de la désobéissance des Samaritains, leur refus d’obéir aux commandements de leur Dieu. Ce même sort aurait pu arriver à leurs voisins, les Juifs du royaume de Juda. Mais ceux‑ci ont eu l’humilité et la sagesse d’accepter les reproches du prophète Michée, et ils se sont repentis. Expliquons maintenant comment cela s’est produit. Notons tout d’abord la fin de Michée 3 ; le prophète s’adresse directement aux chefs du peuple :

 

« Écoutez donc ceci, chefs de la maison de Jacob et princes de la maison d’Israël, vous qui rendez abominable le droit et qui pervertissez toute droiture »
(v. 9).

 

Tout cela représente des critiques fort sévères de la conduite des chefs juifs. Le prophète continue : « ces hommes sont corrompus, parce qu’ils jugent pour des présents » (v. 11). Les sacrificateurs et les prophètes sont dénoncés également : ils ont le même esprit mercenaire (v. 11). C’est l’argent qui compte à leurs yeux. Malgré tous ces abus, ils ont l’audace de dire : « L’Éternel n’est‑il pas au milieu de nous ? »

 

Cela indique combien les hommes peuvent être aveugles ; leur conscience est endormie. Mais le prophète est là pour la réveiller. Si ces chefs refusent de s’humilier devant la condamnation de leur Dieu, voici ce qui arrivera :

 

« C’est pourquoi, c’est bien à cause de vous que Sion sera labourée comme un champ, que Jérusalem deviendra un monceau de pierres, et que la montagne du temple deviendra une hauteur couverte de forêt »
(v. 12).

 

Une référence dans Jérémie

 

Ces paroles sont très claires : Jérusalem sera détruite, abandonnée. Il n’y aura plus de roi, ni de Temple. La maison de l’Éternel disparaîtra. Quelle horreur ! Or les Juifs qui ont entendu l’oracle de Michée auraient pu hausser les épaules et traiter le prophète avec dédain. Dans ce cas, leur perte aurait été certaine. Heureusement pour eux, ils ont accepté le témoignage de Michée dans un esprit d’humilité et de soumission. C’est un passage du livre de Jérémie qui raconte ce qui s’est passé à Jérusalem du temps de Michée. Vers la fin du 7e siècle avant Jésus‑Christ Jérémie à son tour annonce la destruction de la ville de Jérusalem et du Temple si les contemporains de Jérémie ne changent pas de conduite :

 

« Tu leur diras : Ainsi parle l’Éternel : Si vous ne m’écoutez pas pour marcher selon ma loi que j’ai mise devant vous, pour écouter les paroles de mes serviteurs, les prophètes…, alors je traiterai cette Maison comme Silo
[v. 1 Samuel 4]
et je ferai de cette ville un objet de malédiction pour toutes les nations de la terre »
(Jérémie 26.4‑6).

 

Le message évoque évidemment celui de Michée et montre ainsi que la menace prononcée par Michée n’est pas encore devenue une réalité. Le message de Jérémie ne plaît pas aux chefs des Juifs, et la vie du prophète était en danger :

 

« les sacrificateurs, les prophètes
[c’est‑à‑dire, les faux prophètes]
et tout le peuple se saisirent de lui en disant : A mort ! à mort !
» (v. 8).

 

Les ennemis du prophète étaient furieux : leur orgueil avait été blessé par les paroles de Jérémie. Annoncer la destruction de Jérusalem et du Temple, représente la fin de tout pour eux, et ils étaient fort mécontents. Devant ce grand danger, le prophète reste calme :

 

« Pour moi, me voici entre vos mains ; faites‑moi ce qui semblera bon et juste à vos yeux. Seulement sachez bien que, si vous me faites mourir, vous vous chargez du sang innocent, vous, cette ville et ses habitants ; car l’Éternel m’a vraiment envoyé vers vous pour prononcer à vos oreilles toutes ces paroles »
(v. 14‑15).

 

Heureusement, il y avait toujours à Jérusalem des Juifs fidèles qui honoraient leur Dieu, et qui étaient au courant de ce qui s’était passé du temps de Michée. Ces hommes interviennent pour sauver la vie de Jérémie. Ils rappellent aux adversaires de Jérémie que, du temps d’Ézéchias, roi de Juda, Michée de Moréscheth avait prophétisé contre Jérusalem et le Temple. Puis ils citent le texte même de l’oracle de Michée : « Sion sera labourée comme un champ… » (v. 18).

 

Puis ceux qui se montrent les amis de Jérémie évoquent l’exemple d’Ézéchias : lui et ses sujets, loin de mettre Michée à mort, se sont humiliés devant l’Éternel leur Dieu, et Jérusalem, et son temple, ont été sauvés (v. 19).

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La prophétie accomplie

 

Nous comprenons à présent pourquoi le sort de Jérusalem, du temps de Michée, n’a pas été le même que celui de Samarie. Toutefois, finalement, la prophétie de Michée a été accomplie. Expliquons maintenant comment cette catastrophe s’est produite. Nous avons vu comment la vie du prophète Jérémie était en danger. Ce grand homme vivait vers la fin du royaume de Juda. La première partie de son ministère s’est déroulée sous Josias, un très bon roi, qui a régné trente et un ans, de 640 à 609 avant Jésus‑Christ (voir 2 Chroniques 34.1). Mais les trois rois qui lui ont succédé, ont fait ce qui est mal aux yeux de l’Éternel, leur Dieu. La conduite de son fils, Yehoyaqim, a été particulièrement indigne (voir 2 Chroniques 36.5‑6). Il a régné onze ans, de 609 à 598 avant Jésus‑Christ. Pendant son règne, en 605, Juda a été envahi par Neboukadnetsar, roi de Babylone, et Yehoyaqim est devenu son serviteur (voir 2 Rois 24.1). Ce même verset nous informe que Yehoyaqim s’est révolté contre son maître babylonien. Maintenant commencent les grands malheurs du peuple de Juda. Yehoyaqim est mort dans des circonstances assez mystérieuses. Son successeur, son fils, Yehoyakîn, a été emmené à Babylone, et avec lui,

 

« tous les ministres et tous les hommes importants, au nombre de dix mille déportés, avec tous les artisans et les serruriers : il ne resta que le petit peuple du pays »
(2 Rois 24.14).

 

Nous commençons à voir comment Dieu punit son peuple pour leur désobéissance. Mais ce désastre ne marque que le début de leurs malheurs, fait que nous avons déjà signalé.

 

A Yehoyakîn succède son oncle Sédécias, le dernier roi de Juda. C’est Neboukadnetsar qui le met sur le trône et qui l’oblige à jurer par son Dieu qu’il restera fidèle à son maître. Hélas, il rompt son serment ; comme son frère Yehoyaqim avant lui, il se révolte contre Neboukadnetsar. Le roi babylonien est furieux, et nous n’avons pas de mal à comprendre pourquoi. Deux fois les rois du petit état de Juda ont essayé de secouer le joug babylonien. Neboukadnetsar est obligé de faire le long voyage à Jérusalem avec son armée (2 Rois 25.1). Il assiège la ville, pendant dix‑huit mois. Les souffrances des habitants sont terribles. Finalement une brèche est faite et la ville est prise. Notons maintenant comment la prophétie de Michée a été accomplie, longtemps après le temps du prophète : Le capitaine babylonien, Nebouzaradân,

 

« brûla la maison de l’Éternel, la maison du roi et toutes les maisons de Jérusalem : il livra au feu toute maison de quelque importance. Toute l’armée des Chaldéens, qui était avec le chef des gardes, démolit les murailles qui entouraient Jérusalem »
(2 Rois 25.9‑10).

 

Quel spectacle affreux ! La belle ville n’est plus qu’un monceau de pierres.

 

Et le roi qui avait prêté serment de fidélité à Neboukadnetsar, et qui l’avait violé, qu’est‑il devenu ?

 

« Ils saisirent le roi et le firent monter vers le roi de Babylone à Ribla et l’on prononça contre lui un jugement. On égorgea les fils de Sédécias en sa présence ; puis (le roi de Babylone) fit crever les yeux de Sédécias, il le fit attacher avec des entraves de bronze, et on l’emmena à Babylone »
(2 Rois 25.6‑7).

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La récompense de l’obéissance

 

Nous voyons là la conséquence funeste de désobéir aux commandements de notre Dieu. Dans notre premier article nous avons cité les paroles de l’apôtre Paul ; nous les répétons :

 

« Ne vous y trompez pas : on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi. Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption ; mais celui qui sème pour l’Esprit moissonnera de l’Esprit la vie éternelle »
(Galates 6.7‑8).

 

L’histoire du peuple juif illustre la vérité de ce principe fondamental. Dieu a tout fait pour aider son peuple. Il a envoyé ses serviteurs les prophètes pour guider son peuple et le ramener dans la bonne voie. Du temps de Michée ils ont réagi avec humilité à son message et la ville de Jérusalem a été sauvée par une délivrance miraculeuse :

 

« L’ange de l’Éternel sortit et frappa dans le camp des Assyriens 185 000 (hommes), et quand on se leva le matin, voici que c’étaient tous des cadavres »
(Ésaïe 37.36).

 

Menacé par les Assyriens, pouvoir redoutable, le bon roi Ézéchias est monté au Temple et a prié Dieu de secourir son peuple (Ésaïe 37.14‑20). Sa prière a été exaucée.

 

Alors la main de Dieu peut nous sauver ou nous détruire : tout dépend de notre attitude. C’est la leçon essentielle enseignée par toute la Bible. C’est donc la leçon enseignée par les serviteurs de Dieu, les prophètes. 2 Chroniques 36 est le chapitre qui raconte la fin du royaume de Juda. Il souligne tout ce que Dieu a fait pour ramener son peuple dans la bonne voie, et comment tous ses efforts, par l’intermédiaire des prophètes, ont échoué :

 

« L’Éternel, le Dieu de leurs pères, leur avait envoyé de bonne heure des (avertissements) par l’intermédiaire de ses messagers, car il voulait épargner son peuple et sa propre demeure. Mais ils se moquaient des messagers de Dieu, ils méprisaient ses paroles et se raillaient de ses prophètes, jusqu’à ce que la fureur de l’Éternel contre son peuple monte et soit sans remède »
(v. 15‑16).

 

Évitons l’erreur tragique des contemporains de Jérémie, et suivons le bon exemple du roi Ézéchias qui a eu l’humilité d’accepter les paroles du prophète Michée.

 

Malgré tous les péchés de nous humains le plan de Dieu triomphera sur cette terre, lorsque son royaume sera établi. Nous verrons dans notre prochain article avec quelle beauté Michée décrit ce royaume de Dieu.

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(3)

 

Dans nos deux articles précédents sur le livre de Michée, nous avons vu comment deux de ses prophéties ont été accomplies : Samarie a finalement été complètement détruite et Jérusalem a été démolie par les Babyloniens. Depuis longtemps Samarie n’a plus d’habitants mais le destin de Jérusalem est tout autre. Comme nous le savons, Jérusalem est toujours là, malgré les désastres qui l’ont atteinte. De nos jours, c’est une ville divisée, divisée entre les Juifs et les Arabes mais Michée a prophétisé un avenir glorieux pour Jérusalem. Le passage que nous allons citer suit immédiatement celui qui prédit la destruction de la ville (Michée 3.12). Ce passage est si frappant et si important que nous allons le reproduire en entier, tout d’abord la première partie :

 

« Il arrivera à la fin des temps, que la montagne de la maison de l’Éternel sera fondée sur le sommet des montagnes, qu’elle s’élèvera par‑dessus les collines, et que les peuples y afflueront. Des nations s’y rendront nombreuses et diront : Venez, et montons à la montagne de l’Éternel, à la maison du Dieu de Jacob, afin qu’il nous instruise de ses voies, et que nous marchions dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem la parole de l’Éternel »
(Michée 4.1‑2).

 

Tous les détails de cette belle prophétie sont dignes de notre attention : ce qui en ressort avec beaucoup de clarté, c’est la conception de Jérusalem comme centre religieux des nations. Ce qui les attire, c’est la présence à Jérusalem de la maison de l’Éternel : « Venez, et montons à la montagne de l’Éternel, à la maison du Dieu de Jacob ». Or, nous vivons dans un monde où il y a une multitude de religions. Mais le vrai Dieu, celui qui a créé les cieux et la terre, c’est le Dieu qui s’est révélé aux Israélites, et, par eux, au monde tout entier. Dieu s’est révélé à Abraham (voir Genèse 12.1), père du peuple, puis à son fils Isaac (voir Genèse 28.10‑15), et plus tard à son petit‑fils, Jacob (voir Genèse 28.10‑15). Jacob a douze fils, les fondateurs des douze tribus. Dieu change son nom : « Jacob ne sera plus le nom qu’on te donnera, mais Israël » (Genèse 32.29). De ce nom vient évidemment le nom de ses descendants, les Israélites. Lorsque nous rencontrons l’expression, « le Dieu de Jacob » nous devons entendre sans doute par cela le Dieu de Jacob, le patriarche, et aussi le Dieu de ses descendants. Par l’intermédiaire de ses prophètes Dieu a continué à se révéler aux Israélites. C’est pourquoi justement nous étudions le livre de Michée, parce qu’il appartient à ce groupe de prophètes à qui Dieu a parlé et a révélé son plan avec l’humanité. Ne lisons‑nous pas : « Ainsi le Seigneur, l’Éternel, ne fait rien sans avoir révélé son secret à ses serviteurs les

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La future capitale du monde

 

Nous avons parlé plus haut des divisions qui caractérisent notre monde contemporain. Mais cet état de choses ne va pas durer. C’est là le message réconfortant de toute la Bible. Les prophètes surtout proclament que Dieu va établir à Jérusalem un centre reconnu par le monde entier. La vraie religion, la religion de la Bible, prêche la paix et indique comment cette paix sera réalisée : par la connaissance de Dieu et par la pratique de ses commandements. Avant l’époque de Michée, Dieu avait déclaré à Moïse : « Mais je suis vivant ! et la gloire de l’Éternel remplira toute la terre » (Nombres 14.21) ; c’est‑à‑dire, arrivera le jour où les habitants de la terre désireront vivre en harmonie avec les commandements divins. C’est le grand prophète Ésaïe, contemporain de Michée, qui exprime cette idée avec beaucoup de clarté : « Car, lorsque tes jugements s’exercent sur la terre, les habitants du monde apprennent la justice » (Ésaïe 26.9).

 

C’est précisément cet état de choses si souhaitable qu’évoque Michée quand il prophétisa que les nations se rendront à Jérusalem pour apprendre les voies de l’Éternel (Michée 4.2).

 

Citons maintenant la deuxième partie du passage qui nous intéresse :

 

« Il sera le juge entre des peuples nombreux. Il sera l’arbitre de nations puissantes, lointaines. De leurs épées ils forgeront des socs et de leurs lances des serpes ; une nation ne lèvera plus l’épée contre une autre, et l’on n’apprendra plus la guerre. Ils habiteront chacun sous sa vigne et sous son figuier, et il n’y aura personne pour les troubler ; car la bouche de l’Éternel des armées a parlé »
(Michée 4.3‑4).

 

Ce passage indique en premier lieu qu’il y aura des conséquences bienheureuses, une fois que le royaume de Dieu aura été établi sur la terre : l’Éternel établira son autorité sur un grand nombre de peuples, sur des nations puissantes, lointaines (verset 3). « Lointaines » : c’est‑à‑dire des nations qui habitent des pays loin de Jérusalem. Dans notre monde d’aujourd’hui il y a certainement des nations puissantes : les États‑Unis, la Russie, puis il y a les Chinois qui sont si nombreux et qui sont en train de moderniser leur économie. Mais elles sont si différentes, ces nations : leur histoire, leurs traditions, leurs mœurs représentent une variété extraordinaire. Souvent leurs intérêts s’opposent et il y a eu des guerres dévastatrices. Mais, réunies sous l’autorité divine, elles ne se battront plus : il y aura une paix durable et les armements ne seront plus nécessaires. Le prophète Zacharie décrit cette époque : « L’Éternel sera roi de toute la terre ; en ce jour‑là, l’Éternel sera le Dieu unique » (Zacharie 14.9).

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Un monde en paix

 

Pensons maintenant aux avantages d’une paix internationale ; même après l’effondrement de l’empire marxiste soviétique, l’on continue à dépenser des sommes énormes pour créer des instruments de guerre. Cela ne sera plus nécessaire et les ressources employées à présent pour des raisons militaires seront utilisées pour la culture de la terre : « De leurs épées ils forgeront des socs et de leurs lances des serpes ; une nation ne lèvera plus l’épée contre une autre, et l’on n’apprendra plus la guerre ». Les écoles militaires ne seront plus nécessaires !

 

Michée était lui‑même peut‑être cultivateur. Il habitait Morécheth (voir Michée 1.1), village situé quelque part au sud‑ouest de Jérusalem, dans une région très fertile, faits que nous avons déjà mentionnés dans notre premier article. Lorsqu’il envisageait les bienfaits futurs du royaume de Dieu, il emploie ces termes (et c’est fort compréhensible) : « Ils habiteront chacun sous sa vigne et sous son figuier, et il n’y aura personne pour les troubler ».

 

Pour tout le monde il y aura une prospérité relative, et une sécurité que personne ne pourra troubler. Qui peut douter, c’est là ce dont a tellement besoin notre monde tourmenté.

 

Ne désespérons pas ; nous pouvons avoir une confiance entière en ce que prophétise Michée, et il nous explique pourquoi : « Car la bouche de l’Éternel des armées a parlé ».

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D’autres prophéties

 

Or, comme Michée n’est qu’un parmi plusieurs prophètes, ses prophéties sont répétées, et ainsi confirmées, par d’autres. Par exemple, Ésaïe a un passage qui correspond à Michée 4.1‑4. Nous trouvons les mêmes vérités essentielles : la maison de Dieu sera établie sur le sommet des montagnes, à Jérusalem, et de là sortira la loi. La guerre sera abolie. Si Ésaïe, citadin de Jérusalem, n’évoque pas la vision des habitants de la terre vivant paisiblement sous leurs vignes et leurs figuiers, il a le même message : il n’y aura plus personne pour troubler la paix du monde (voir Ésaïe 2.2‑4). De même, Jérémie dont nous avons parlé dans notre dernier article, annonce le destin de Jérusalem comme le centre religieux du monde :

 

« En ce temps‑là, on appellera Jérusalem le trône de l’Éternel ; toutes les nations se dirigeront vers elle, au nom de l’Éternel, vers Jérusalem, et elles ne suivront plus l’obstination de leur cœur mauvais »
(Jérémie 3.17).

 

Puis, Zacharie parle du temps où l’Éternel sera roi de toute la terre,

 

« En ce jour‑là, l’Éternel sera le Dieu unique, et son nom sera le nom unique »
(Zacharie 14.9).

 

Dans cette étude, c’est l’idée du royaume de Dieu qui revient constamment. Cette notion est sans doute fondamentale. Jésus n’enseigne‑t‑il pas à ses disciples de prier : « Notre Père qui es aux cieux ! Que ton nom soit sanctifié ; que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » (Matthieu 6.9‑10) ? Oui, sans aucun doute, le royaume sera celui de Dieu, et sa volonté sera un jour faite sur la terre comme au ciel. Mais comment, et par qui, cet idéal sera‑t‑il réalisé ? Nous verrons dans notre prochain article que Michée répond à cette question. Pour l’instant, nous nous contentons de signaler la prophétie si importante du Psaume 2 :

 

« C’est moi qui ai sacré mon roi sur Sion, ma montagne sainte ! Je publierai le décret de l’Éternel ; il m’a dit : Tu es mon fils ! C’est moi qui t’ai engendré aujourd’hui. Demande‑moi et je te donnerai les nations pour héritage, et pour possession les extrémités de la terre »
(versets 6‑8).

 

Ce passage nous dit que le Fils de Dieu sera roi de toute la terre. Quant à l’identité de ce Fils, Michée, comme nous espérons le démontrer dans l’article qui suivra celui‑ci, nous aide à résoudre ce problème.

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(4)

 

Le passage que nous avons signalé à la fin de notre dernier article a une importance toute particulière : le Psaume 2 nous informe que le roi établi par Dieu sur Sion, la montagne sainte de Jérusalem, sera le fils de Dieu :

 

« Je publierai le décret de l’Éternel ; il m’a dit : Tu es mon fils ! c’est moi qui t’ai engendré aujourd’hui »
(Psaume 2.7).

 

Le prophète prévoit l’avènement du Christ

 

Puis le psaume annonce que Dieu donnera à ce fils les nations pour héritage, les extrémités de la terre pour possession (verset 8). Nous avons donc l’idée d’un royaume universel qui embrasse toute l’humanité et dont le roi sera le Fils de Dieu. Consultons maintenant le commencement de Michée 5 :

 

« Et de toi, Bethléhem Ephrata, toi qui es petite parmi les milliers de Juda, de toi sortira pour moi, celui qui dominera sur Israël…. »

 

Ce qui est remarquable dans cette prophétie, c’est que le prophète désigne le lieu de naissance de celui qui sortira « pour moi », dit Dieu. Dans la Bible de Jérusalem nous trouvons cette même idée essentielle :

 

« C’est de toi [bethléhem] que
me
naîtra celui qui doit régner sur Israël »
.

 

Nous avons souligné le mot important : « me ». Nous voyons donc que la naissance de ce futur roi d’Israël a un intérêt spécial pour Dieu. Ce renseignement précieux nous permet d’identifier avec certitude celui dont parle le prophète Michée. Si maintenant nous lisons le récit de la naissance de Jésus de Nazareth que Luc nous a donné, nous trouvons les détails qui sont l’accomplissement de la prophétie de Michée. Luc rapporte dans quelles circonstances Jésus est né à Bethléhem. Pour obéir à un édit de l’empereur romain, Auguste, Joseph se rendit à Bethléhem, « afin de se faire inscrire avec Marie, sa fiancée, qui était enceinte » (Luc 2.4‑5). L’ange Gabriel avait annoncé à Marie qu’elle, vierge, devait enfanter un fils qui serait appelé Jésus (Luc 1.31). Voilà les paroles merveilleuses qu’elle entendit :

 

« [Ton fils] sera grand et sera appelé Fils du Très‑Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. Il régnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n’aura pas de fin »
(versets 32‑33).

 

Combien tout cela était difficile à prévoir ! Un édit du premier empereur romain détermine où naîtra le futur empereur du monde ! Manifestement, la prophétie de Michée était inspirée par le Saint‑Esprit et si Jésus est le Fils de Dieu, c’est Gabriel qui explique à Marie comment ce miracle sera opéré : « Le Saint‑Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très‑Haut te couvrira de son ombre » (Luc 1.35). Dans la révélation accordée à Marie, c’est la notion de Jésus comme roi des Juifs qui ressort avec tant de clarté : l’ange annonce à Marie que son fils régnera sur la maison de Jacob (Israël) éternellement. Si nous insistons sur ce fait, c’est parce que tant de chrétiens paraissent l’ignorer. Et pourtant, si nous examinons les Évangiles, nous rencontrons cette vérité constamment.

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Le Fils du Dieu vivant

 

Jean‑Baptiste excite beaucoup d’intérêt parmi les Juifs et on lui demande si c’est lui le Messie ou le Christ, l’oint de Dieu qui doit rétablir le royaume renversé il y a si longtemps. Jean répond catégoriquement qu’il n’est pas le Christ (Jean 1.20). Mais il reconnaît en Jésus le Fils de Dieu (Jean 1.34) ; le contexte de ce verset montre que Jean a aidé ses disciples à reconnaître aussi en Jésus le Christ. Ainsi, André dit à son frère Simon Pierre : « Nous avons trouvé le Messie (ce qui signifie Christ) » (verset 41). Plus loin, dans ce même chapitre, nous trouvons la déclaration de Nathanaël, qui dit à Jésus : « Rabbi, toi tu es le Fils de Dieu, toi tu es le roi d’Israël » (verset 49). Si nous rapprochons cette déclaration de la prophétie du Psaume 2, citée plus haut, nous voyons combien les paroles de Nathanaël rappellent le psaume.

 

N’oublions pas que si Pierre, André, Jacques et Jean abandonnent leur métier pour suivre Jésus (voir Matthieu 4.18‑22), ces hommes doivent avoir une forte conviction que Jésus n’est pas un personnage ordinaire. Vers la fin de son ministère, Jésus pose cette question à ses apôtres : « Et vous, qui dites‑vous que je suis ? ». Typiquement, c’est Pierre qui répond : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Matthieu 16.16). De nouveau, un passage du Nouveau Testament évoque Psaume 2.

 

Puis, il faut tenir compte du fait que Pilate a mis sur la croix de Jésus cette inscription : « Jésus de Nazareth, roi des Juifs »(Jean 19.19). Mais les principaux sacrificateurs ont vivement protesté, en disant à Pilate : « N’écris pas : Le roi des Juifs. Mais écris qu’il a dit : Je suis le roi des Juifs » (verset 21). C’est ainsi que les chefs des Juifs reconnaissent que Jésus a affirmé être leur roi. Il le sera assurément un jour. Dieu remplit toujours ses promesses.

Mais, comme nous l’avons vu, Jésus ne sera pas seulement roi des Juifs : il régnera sur toute la terre, vérité annoncée dans le Psaume 2 : Dieu va donner à son Fils les nations pour héritage, les extrémités de la terre pour possession (verset 7). Or, au moment où Jésus se soumet au baptême de Jean‑Baptiste :

 

« Une voix se fit entendre des cieux : Tu es mon Fils bien‑aimé, objet de mon affection »
(Marc 1.11).

 

Jésus reçut aussi le Saint‑Esprit à son baptême. Ce sont ces deux faits si importants qui expliquent les tentations de Jésus avant qu’il commence son ministère : en tant que Fils de Dieu, il a droit au monde tout entier. Doué du Saint‑Esprit, il a le pouvoir de vaincre toute opposition et d’imposer sa volonté à l’humanité tout entière. Transporté en imagination sur une montagne très élevée, il voit tous les royaumes du monde et leur gloire (Matthieu 4.8). S’ils lui sont sûrement réservés, ce n’est pas le moment d’en prendre possession. Il est aussi « l’agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde » (Jean 1.29). Alors, tout d’abord, il doit mourir pour le péché du monde, devenir le sauveur de notre pauvre humanité et, par sa résurrection, ouvrir la voie de la vie éternelle. Jésus écarte donc la tentation de s’imposer comme le chef des nations : « Retire‑toi, Satan ! car il est écrit : Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et à lui seul tu rendras un culte » (Matthieu 4.10).

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Le Prince de la paix

 

C’est donc à la lumière de certains passages du Nouveau Testament que nous commençons à apprécier l’importance de Michée 5.1 qui, longtemps avant l’événement lui‑même, annonce le lieu de naissance de celui qui sera roi des Juifs. Plus loin, dans ce même chapitre 5, nous lisons, à propos de ce roi, que « c’est lui qui sera la Paix » (verset 4). En effet, l’œuvre du Messie, que nous avons identifié avec Jésus de Nazareth, sera d’établir la paix non seulement en Israël mais partout dans le monde. Souvent l’Ancien Testament parle du temps où Jésus, revenu sur la terre, sera le « Prince de la paix » (Ésaïe 9.5). Nous venons d’évoquer un passage du grand prophète Ésaïe ; la suite du verset 5 est digne de notre attention :

 

« Renforcer la souveraineté, et donner une paix sans fin au trône de David et à son royaume, l’affermir et le soutenir par le droit et par la justice, dès maintenant et à toujours, voilà ce que fera le zèle de l’Éternel des armées »
(verset 6).

 

Donc, tout d’abord, Jésus établira la paix en Israël. Mais cela est loin de représenter tout ce que fera Jésus. Dans le chapitre 11 d’Ésaïe, le prophète fait cette déclaration :

 

« Il ne se fera ni tort ni dommage sur toute ma montagne sainte ; car la connaissance de l’Éternel remplira la terre, comme les eaux recouvrent le fond de la mer. Alors, en ce jour, le rejeton d’Isaï qui se dressera comme une bannière pour les peuples sera recherché par les nations et son emplacement sera glorieux
(versets 9‑10).

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Le rejeton d’Isaï

 

« Le rejeton d’Isaï », que faut‑il entendre par cette expression ? Or, Isaï était le père du roi David (voir Luc 3.32). Un rejeton d’Isaï est dans le langage biblique un descendant de David, et nous savons que Jésus l’était. Ses contemporains le savaient d’ailleurs. Peu de temps avant sa mort, lorsque Jésus se trouvait près de Jérusalem, la foule qui accompagnait Jésus, criait :

 

« Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Béni soit le règne qui vient, le règne de David, notre père ! Hosanna dans les lieux très hauts ! »
(Marc 11.9‑10).

 

Si la foule avait raison de saluer en Jésus, celui qui devait rétablir le royaume de David, le moment n’était pas encore arrivé ; mais il arrivera sûrement, « car la bouche de l’Éternel des armées a parlé » (Michée 4.4).

C’est le Psaume 72 surtout qui contient une fort belle description de la gloire du royaume sous Jésus, le roi :

 

« O Dieu, donne tes jugements au roi, et ta justice au fils du roi ! Il jugera ton peuple avec justice, et tes malheureux selon le droit… En ses jours, le juste fleurira, et la paix abondera jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de lune. Il dominera d’une mer à l’autre et du fleuve aux extrémités de la terre »
(versets 1, 7‑8).

 

Ainsi, Ésaïe, Michée, le psalmiste, sont tous d’accord : par l’intermédiaire de son Fils, Dieu établira son royaume sur notre terre. Le Seigneur Jésus ne nous a‑t‑il pas instruit de prier :

 

« Notre Père qui es aux cieux ! Que ton nom soit sanctifié ; que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel »
(Matthieu 6.9‑10).

 

Nous voyons donc que lorsque nous prions en ces termes, nous demandons effectivement à notre Dieu d’accomplir les prophéties de l’Ancien Testament, du prophète Michée, et des autres.

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(5)

 

Dans ces études sur les prophéties de Michée, nous apprenons progressivement l’importance pour nous de ses oracles. Longtemps avant la naissance du Seigneur Jésus, il a eu le privilège, sous l’influence du Saint‑Esprit, d’annoncer le lieu même où devait naître le futur roi d’Israël, le futur roi de toute la terre. Dans des circonstances totalement imprévisibles, Jésus est né à Bethléhem (voir Luc 2.1‑7 ; Michée 5.1). Nous savons aussi que Michée n’est pas le seul à parler du Messie, de l’oint de Dieu. Ésaïe a signalé le fait si important que ce futur roi naîtrait d’une vierge (Ésaïe 7.14) et qu’il serait le « Prince de paix » (9.5). Mais la paix ne vient pas toute seule. Il y a des conditions qu’il faut satisfaire. Dans le Psaume 85, nous trouvons un verset qui indique ces conditions :

 

« La bienveillance et la fidélité se rencontrent, la justice et la paix s’embrassent »
(verset 11).

 

Pratiquer la justice

 

« La justice et la paix s’embrassent » : il faut admirer la beauté du langage. En effet, la justice est la condition indispensable de la paix. Nous trouvons la même association de ces idées dans un psaume que nous avons déjà cité :

 

« Il jugera ton peuple avec justice, et tes malheureux selon le droit. Les montagnes porteront la paix pour le peuple, et les collines aussi, par la justice »
(Psaume 72.2‑3).

 

Lorsque le Seigneur Jésus régnera sur la terre, il n’y aura plus de corruption. Hélas, si souvent nous entendons parler de gouvernements corrompus. Quand les hommes deviennent puissants, étant si faibles, ils ne savent pas résister à la tentation de s’enrichir, trop souvent par des moyens fort douteux. A relire le livre de Michée, nous comprenons pourquoi notre Dieu, qui est si juste, dénonce les abus qui caractérisent la société de son temps :

 

« Écoutez donc ceci, chefs de la maison de Jacob, et princes de la maison d’Israël, vous qui rendez abominable le droit, et qui pervertissez toute droiture, vous qui bâtissez Sion avec le sang versé, et Jérusalem avec la méchanceté ! Ses chefs jugent pour des présents, ses sacrificateurs enseignent pour un salaire, ses prophètes prédisent pour de l’argent »
(3.9‑11).

 

C’est un état lamentable de choses que Michée décrit ici mais les dénonciations du prophète nous rappellent que rien n’a changé depuis le huitième siècle avant Jésus‑Christ.

 

Heureusement, Dieu nous a donné « les plus grandes et les plus précieuses promesses », afin que par elles nous devenions participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise (voir 2 Pierre 1.4). C’est bien dit par l’apôtre. Évidemment les grandes prophéties qui parlent du royaume de Dieu, quand sa volonté sera faite sur la terre, comme au ciel, nous donne une espérance vivante. Nous comprenons donc pourquoi il est si important de prier constamment :

 

« Notre Père qui es aux cieux ! Que ton nom soit sanctifié ; que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel »
(Matthieu 6.9‑10).

 

Or, Michée ne nous encourage pas seulement par les belles prophéties qui parlent des bienfaits du royaume de Dieu : il ne se contente pas de dénoncer les abus qui l’entourent, il signale aussi à ses contemporains comment il faut se comporter devant Dieu :

 

« On t’a fait connaître, ô homme, ce qui est bien ; et ce que l’Éternel demande de toi, c’est que tu pratiques la justice, que tu aimes la miséricorde, et que tu marches humblement avec ton Dieu »
(Michée 6.8, version de 1910).

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Aimer la miséricorde

 

Nous notons tout de suite cette idée de pratiquer la justice ; c’est ce que Dieu nous demande en premier lieu. Nous devons chercher à faire tout ce qui est droit. La corruption, sous toutes ses formes, est à éviter. Mais notre Dieu n’est pas seulement juste : il est infiniment miséricordieux. Ce fait est sûrement un sujet de joie pour nous. Si nous sommes conscients de nos péchés, de nos faiblesses, cela plaît à notre Père céleste, et Lui, de son côté,

 

« est compatissant et il fait grâce, il est lent à la colère et riche en bienveillance ; … Il ne nous traite pas selon nos péchés, il ne nous rétribue pas selon nos fautes, mais autant les cieux sont élevés au‑dessus de la terre, autant sa bienveillance est efficace pour ceux qui le craignent ; autant l’orient est éloigné de l’occident, autant il éloigne de nous nos offences »
(Psaume 103.8, 10‑12).

 

Nous trouvons cette même idée de la miséricorde divine dans le Nouveau Testament : « Si nous confessons nos péchés, [Dieu] est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1.9).

Mais si la conscience que Dieu, dans sa miséricorde, nous pardonne nos péchés, Dieu veut aussi que, de notre côté, nous aimions et nous pratiquions la miséricorde. Nous devrions pardonner à autrui leurs offenses. Jésus insiste sur ce fait :

 

« Si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi ; mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos fautes »
(Matthieu 6.14‑15).

 

Dans ce même Évangile de Matthieu, Jésus nous donne une parabole. Il y a un débiteur qui doit à son roi une somme énorme (Matthieu 18.23‑24). Comme il lui est impossible d’acquitter sa dette, le serviteur se jette à terre, se prosternant devant son maître : « Seigneur, prends patience envers moi, et je te paierai tout » (verset 26). Ému de compassion, le roi annule la dette. Mais ce même serviteur rencontre un de ses compagnons qui lui doit une somme minime. Au lieu de faire preuve de la miséricorde qu’il a reçue, il saisit son compagnon et l’étrangle (verset 28). Il va jeter le pauvre en prison. Ayant vu ce manque de compassion, les serviteurs du roi rapportent à leur maître tout ce qui est arrivé (verset 31). Celui dont la dette si énorme a été annulée, doit maintenant paraître devant son roi qui l’oblige à payer tout ce qu’il doit. Le Seigneur Jésus termine ainsi sa parabole : « C’est ainsi que mon Père céleste vous traitera, si chacun de vous ne pardonne à son frère de tout son cœur » (verset 35).

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Marcher humblement avec notre Dieu

 

Alors, pour plaire à notre Dieu, il faut pratiquer la justice et aimer la miséricorde. Finalement, il est nécessaire de marcher humblement avec notre Dieu (Michée 6.8). Certes, Dieu est si grand et nous sommes si petits, mais les hommes oublient si facilement leur petitesse. L’égoïsme, l’orgueil, ne sont que trop répandus dans la nature humaine. Marcher avec notre Dieu est le moyen le plus sûr d’être humble. On ne peut pas marcher avec Dieu au vrai sens de l’expression, sans être constamment conscient de son existence, de ce qu’il est en lui‑même : le grand Créateur qui a créé les cieux et la terre. Nous ne sommes rien devant lui. Pensons à ce qu’a dit à ce sujet le prophète Ésaïe :

 

« Voici les nations, elles sont comme une goutte qui tombe d’un seau, elles ont la valeur de la poussière sur une balance ; voici les îles, elles sont comme une fine poussière qui s’envole »
(Ésaïe 40.15).

 

Il est donc possible d’être humble. Mais on ne peut pas l’être sans obéir aux commandements de notre Dieu. Cela est essentiel ; autrement nous opposons notre volonté humaine à celle de celui qui nous a créés.

 

L’exemple d’Abraham

 

Les hommes et les femmes qui ont plu à Dieu n’ont pas hésité à faire ce que Dieu leur a demandé. Ainsi, Abraham est un exemple, non seulement de foi mais aussi d’obéissance totale : l’Éternel lui dit, « Va‑t’en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai ». Il « partit, comme l’Éternel le lui avait dit » (Genèse 12.1, 4). A l’âge de quatre‑vingt‑dix‑neuf ans, il reçut le commandement de se faire circoncire : il n’hésita pas (Genèse 17.9‑10, 24).

 

Lorsqu’il avait cent ans, sa femme Sara devint enceinte, et elle enfanta un fils à Abraham dans sa vieillesse (Genèse 21.2). L’enfant s’appelait Isaac et son père l’aimait tendrement. Pourtant, lorsque plus tard Dieu lui dit de sacrifier son fils, il « se leva de bon matin, sella son âne, et prit avec lui deux jeunes serviteurs et son fils Isaac » (Genèse 22.3). Cela a dû être très dur pour Abraham mais il savait parfaitement que sans l’intervention de Dieu, Sara n’aurait jamais pu lui enfanter un fils. Dans un certain sens, et un sens très important, Isaac appartenait à Dieu. Mais Abraham savait aussi que Dieu pourrait ressusciter son fils, s’il acceptait de le sacrifier. Isaac était célibataire au moment de l’épreuve d’Abraham, et Dieu lui avait parlé de la postérité d’Isaac (voir Genèse 17.19). Or, Isaac mort serait incapable d’avoir des enfants ; Abraham était donc convaincu que Dieu le ressusciterait. Notons à ce propos un passage d’Hébreux 11 :

 

« C’est par la foi qu’Abraham, mis à l’épreuve, a offert Isaac. C’est son fils unique qu’il offrait, lui qui avait reçu les promesses … Il comptait que Dieu est puissant, même pour ressusciter d’entre les morts »
(versets 17‑18).

 

Lorsque le patriarche montre qu’il est prêt à faire la volonté de Dieu, l’ange intervient et arrête son bras levé (Genèse 22.12). A cause de cet acte d’obéissance, l’ange bénit Abraham :

 

« Je le jure par moi‑même, oracle de l’Éternel ! parce que tu as fait cela, et que tu n’as pas refusé ton fils, ton unique, je te comblerai de bénédiction et je multiplierai ta descendance comme les étoiles du ciel et comme le sable qui est au bord de la mer. Ta descendance aura le contrôle de ses ennemis »
(versets 16‑17).

 

Oui, en effet Abraham a marché humblement avec son Dieu ; il nous a laissé un exemple que nous ferions bien de suivre.

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(6)

 

(Conclusion)

 

Dans notre étude précédente sur le livre de Michée, nous avons fait quelques remarques sur Michée 6.8, où, par la bouche du prophète, Dieu nous dit que nous devons marcher humblement avec lui. Or, il n’y a pas d’humilité devant Dieu sans obéissance à ses commandements. Nous avons déjà vu qu’Abraham, « notre père à tous » (Romains 4.16), a accepté la circoncision à l’âge de quatre‑vingt dix‑neuf ans et que lorsque Dieu lui a demandé de sacrifier son fils Isaac, il n’a pas hésité (voir Genèse 22.1‑3). Notons ce que dit Jacques au sujet de l’obéissance d’Abraham :

 

« Abraham, notre père, ne fut‑il pas justifié par les œuvres, pour avoir offert son fils Isaac sur l’autel ? Tu vois que la foi agissait avec ses œuvres, et que par les œuvres sa foi fut rendue parfaite. Ainsi s’accomplit ce que dit l’Écriture : Abraham crut à Dieu, et cela lui fut compté comme justice ; et il fut appelé ami de Dieu »
(Jacques 2.21‑23).

 

Or, certains soutiennent que c’est la foi qui compte. Certes, la foi a une importance énorme ; elle est essentielle (voir Hébreux 11.6), mais une foi qui n’est pas obéissante n’est pas foi du tout.

 

L’obéissance

 

Soulignons cette vérité : l’obéissance aux commandements divins est indispensable. Lorsque nous passons au Nouveau Testament, nous apprécions très rapidement l’importance de l’obéissance. Prenons tout d’abord l’exemple de notre Seigneur. Lorsque Jésus arrive auprès du Baptiste et qu’il lui demande le baptême, Jean reconnaît en Jésus un personnage exceptionnel. Il dit à Jésus : « C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et c’est toi qui viens à moi ! » (Matthieu 3.14). Mais Jésus insiste : « Laisse faire maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi toute justice » (verset 15). Jean ne résista plus : il baptisa le Seigneur. Lorsque Abraham avait montré qu’il était prêt à faire le suprême sacrifice, le sacrifice de son fils bien‑aimé, l’ange de l’Éternel l’appela deux fois du ciel (Genèse 22.11, 15). De même, lorsque Jésus se soumet au baptême de Jean, Dieu manifeste son plaisir :

 

« Et voici, les cieux s’ouvrirent, il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et voici qu’une voix fit entendre des cieux ces paroles : Celui‑ci est mon Fils bien‑aimé, en qui j’ai mis toute mon affection »
(versets 16‑17).

 

Pendant tout son ministère, le Seigneur conforme sa conduite à la volonté de son Père, et à l’exemple de son Père :

 

« En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire par lui‑même, mais seulement ce qu’il voit faire au Père ; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait également. Car le Père aime le Fils, et lui montre tout ce qu’il fait »
(Jean 5.19‑20).

 

Faire en toute circonstance la volonté de Dieu, voici sûrement un exemple à suivre. Ne croyons pas que cette parfaite obéissance ait été facile pour Jésus. Il a dû se vider, pour employer le langage si expressif de l’apôtre Paul :

 

« il s’est dépouillé lui‑même, en prenant la condition d’esclave, en devenant semblable aux hommes »
(Philippiens 2.7).

 

Le « s’est dépouillé » de la Version Segond traduit le grec qui signifie strictement : « se vida ». Évidemment, pour être « plein de grâce et de vérité » (Jean 1.14), Jésus doit tout d’abord se vider, c’est‑à‑dire renoncer à toute sorte d’ambition personnelle, à toute forme d’égoïsme. Et il l’a fait, notre cher Sauveur.

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Le suprême sacrifice

 

Nous avons déjà dit que ce genre de conduite n’a pas été facile. La suprême épreuve pour notre Seigneur a été la croix. Malgré sa vie de soumission à la volonté de son Père, Jésus a reculé devant la croix. Dans le jardin de Gethsémané, notre Seigneur prie ardemment que Dieu lui épargne les souffrances qui l’attendent. C’est le récit de Luc surtout qui est si émouvant :

 

« En proie à l’angoisse, il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des grumeaux de sang, qui tombaient à terre »
(Luc 22.44).

 

Arrêtons‑nous un instant pour réfléchir à l’état d’âme de notre Seigneur. Il est humain : à la lumière des Écritures qu’il connaît bien, il sait ce qui l’attend : non seulement les souffrances physiques, mais le mépris des chefs juifs, leurs insultes. Il sait aussi que sa mère va souffrir de voir son fils suspendu sur la croix. Même ses amis intimes, les apôtres, vont l’abandonner. Tout cela est très dur à supporter. Nous comprenons parfaitement pourquoi il prie :

 

« Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe. Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne, qui soit faite »
(Luc 22.42).

 

Son Père ne reste pas indifférent :  Alors un ange lui apparut du ciel, pour le fortifier  (verset 43). C’est ainsi, avec le soutien d’un ange, que Jésus a pu se soumettre à la croix.

 

Un exemple à suivre

 

Pour l’apôtre Paul la mort de notre Seigneur représente l’exemple d’une humilité et d’une obéissance totales :

 

« Ne faites rien par rivalité ou par vaine gloire, dans l’humilité, estimez les autres supérieurs à vous‑mêmes … Ayez en vous la pensée qui était en Christ‑Jésus … il s’est humilié lui‑même, en devenant obéissant jusqu’à la mort, la mort sur la croix »
(Philippiens 2.3, 5, 8).

 

C’est ainsi qu’en étudiant un passage du livre de Michée nous avons été amenés à réfléchir sur l’importance capitale de l’obéissance à la volonté de Dieu. Si nous voulons être sauvés, nous devons respecter les commandements de Dieu et de son Fils. Tout à la fin, avant son ascension au ciel, le Seigneur dit à ses apôtres :

 

« Allez, faites de toutes les nations des disciples, baptisez‑les au nom du Père, du Fils et du Saint‑Esprit, et enseignez‑leur à garder tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde »
(Matthieu 28.19‑20).

 

Nous devons donc observer tout ce que Jésus nous a prescrit. Le baptême est la première condition. Certes ce n’est que le commencement d’une nouvelle vie mais comment pouvons‑nous continuer à suivre la voie qui conduit à la vie éternelle si nous avons rejeté un commandement si important ? Pour nous encourager dans la voie et la pratique de l’obéissance, le meilleur moyen c’est de lire les Évangiles et de garder constamment devant nous l’exemple de notre Sauveur Jésus‑Christ. Mais comme nous l’avons vu, Michée aussi insiste sur l’humilité devant Dieu (voir aussi Ésaïe 66.2). En effet, toute la Bible prescrit une humilité obéissante.

 

Nous terminons nos études sur le livre du prophète Michée. Mais n’oublions pas que nous lui devons beaucoup. C’est lui qui parle de ce royaume que Dieu établira sur la terre (Michée 4.1‑4). C’est lui aussi qui, de façon si remarquable, prédit le lieu même où devait naître celui qui sera roi de toute la terre (voir Michée 5.1).

 

T.J. Barling

 

-------

http://www.christadelphes.fr/

http://www.lisezlabible.fr/

http://www.cbm.org.uk/france.htm

http://www.acbm.org.au/

 

MicheeTJBarling.pdf

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