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Cours 2.10. Les prophéties du Serviteur dans Ésaïe (1)


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Les prophéties du Serviteur dans Ésaïe (1)

 

Au premier siècle il y avait beaucoup de nations et de langues différentes, dont on nous présente quelques‑unes dans les Actes des Apôtres. A Actes 2.5‑11, le jour de la Pentecôte, on trouve une longue liste de Juifs arrivés de divers pays où ils parlaient la langue du pays qu’ils habitaient. Le miracle qui eut lieu ce jour‑là, ce fut que tous ces gens pouvaient entendre les disciples prêcher dans leur propre langue. Nous avons le même problème de communication quand nous voyageons autour du monde parce que nous ne pouvons pas prêcher l’évangile aux habitants des pays étrangers sans apprendre leur langue. Le Saint‑Esprit donné aux apôtres et aux évangélistes devait les aider à répandre l’évangile dans la langue de ceux qui les écoutaient. Ils n’avaient pas un Nouveau Testament pour s’y référer afin de confirmer les leçons qu’ils enseignaient, mais ce don prouva aux auditeurs que Dieu soutenait le message. A cette époque on était toujours en train d’écrire le Nouveau Testament et les lettres qu’écrivait Paul aux assemblées des croyants en divers lieux en font une grande partie.

 

Au premier siècle une seule nation était souveraine. La puissance de ses armées assuraient l’obéissance à ses lois et elle ne tolérait pas les lois d’autres nations ni leurs chefs. C’était Rome. Il y avait aussi une langue principale que parlaient beaucoup des gens instruits dans les diverses régions de l’empire romain, c’était le grec. Le fait que Paul connaissait la langue grecque l’aida à communiquer partout où il se trouvait.

 

La paix à laquelle Rome assujettissait toutes les régions de son empire et la langue grecque qui était à peu près universelle jouèrent leur rôle dans la diffusion de l’évangile, avec un troisième élément : la dispersion de la nation juive. Partout où ils allaient ils portaient avec eux leur religion et l’Ancien Testament, traduit en grec dans une version appelée celle des Septante. Le premier lieu que visitait Paul dans une ville étrangère était la synagogue, s’il y en avait une. La synagogue était le rendez‑vous où les Juifs pratiquaient leur religion. A ces Israélites se joignaient souvent des non‑Juifs qui croyaient au Dieu d’Abraham et étudiaient les écritures juives : on les appelait « ceux qui craignent Dieu » (voir Actes 13.16). Paul savait que s’il parlait dans une synagogue ses auditeurs reconnaîtraient les citations qu’il faisait de l’Ancien Testament.

 

Israélites et nations

 

Nous avons parlé des divisions par pays et par langue qui existaient entre les peuples au 1er siècle, mais il y avait une division encore plus générale. Lorsque Dieu appela Abraham, il le sépara de toutes les nations du monde pour faire de sa descendance un peuple séparé. Dans la Bible, tous ceux qui n’appartiennent pas à ce peuple élu sont appelés « païens », « gentils » ou plus généralement « les nations ». Au 1er siècle, les Juifs étaient devenus très arrogants et fiers de leur position. Ils méprisaient toutes les autres nations en les appelant « chiens ». Cette séparation disparut grâce à Jésus‑Christ :

 

Vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme, car vous tous vous êtes un en Christ‑Jésus (Galates 3.27‑28).

 

Dès lors l’unité qui existait parmi tous les croyants baptisés fit que quelques‑uns se demandèrent s’il y avait aucun avantage à être Juif. Paul répondit à cette question quand il écrivit aux Romains :

 

Quel est donc le privilège du Juif, ou quelle est l’utilité de la circoncision ? considérables de toute manière. Tout d’abord les oracles de Dieu ont été confiés aux Juifs (Romains 3.1‑2).

 

Paul nous dit que les Juifs avaient été gardiens de la Parole de Dieu à travers les siècles. Plus de la moitié du livre que nous appelons la Sainte Bible est composée de l’Ancien Testament ou les écritures juives. Sans elles, nous ne pourrions pas comprendre le reste. Considérez le premier verset du Nouveau Testament : « Généalogie de Jésus‑Christ, fils de David, fils d’Abraham » (Matthieu 1.1). Nos connaissances de ces deux ancêtres seraient bien bornées sans l’Ancien Testament.

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Le serviteur

 

Les prophètes de l’Ancien Testament emploient des expressions très vives en condamnant la nation juive pour avoir rejeté le vrai Dieu afin d’adorer des idoles. Ces livres contiennent aussi beaucoup de prophéties sur le Messie à venir, et pourtant quand il arriva les Juifs le rejetèrent. Ces messages ont été préservés pendant des siècles par ceux mêmes qu’on avait critiqués à cause de leur manque de foi et de leur aveuglement. Il y a là une particularité bien frappante de la Parole de Dieu qui la distingue de tout autre document du passé. Dans la prophétie il y a des passages qu’on appelle « Prophéties du Serviteur ». Quelques‑uns s’appliquent à Israël (par exemple Ésaïe 43.10‑12), mais d’autres parlent d’un Serviteur individuel, de qui on nous décrit les actions et le caractère. Comme nous avons considéré dans nos articles précédents, l’existence même d’un pays qui s’appelle Israël dans le monde actuel témoigne de la véracité de la Parole de Dieu. L’accomplissement des prophéties dans les autres passages sur le Serviteur nous intéresse encore plus quand nous considérons le ministère de notre Seigneur.

 

Au 12e chapitre de Matthieu, Jésus s’attira la colère des Pharisiens parce qu’il faisait des guérisons le jour du sabbat ; pour eux, ces actes de bienveillance constituaient du « travail » qui était interdit ce jour de repos. Leur colère était si intense que nous lisons :

 

Les Pharisiens sortirent et se consultèrent sur les moyens de le faire périr (Matthieu 12.14).

 

Jésus évita cette confrontation et partit accompagné de la foule, qu’il guérit. Matthieu dit que c’était l’accomplissement d’une prophétie de l’Ancien Testament :

 

afin que s’accomplisse la parole du prophète Ésaïe : Voici mon serviteur que j’ai choisi, mon bien‑aimé en qui mon âme a pris plaisir. Je mettrai mon Esprit sur lui et il annoncera la justice aux nations. Il ne contestera pas, il ne criera pas et personne n’entendra sa voix dans les rues. Il ne brisera pas le roseau froissé, et il n’éteindra pas le lumignon qui fume jusqu’à ce qu’il ait donné la victoire à la justice. Et les nations espèreront en son nom (Matthieu 12.17‑21, citation d’Ésaïe 42.1‑4).

 

Il nous semble remarquable qu’un peuple qui trouvait si important le rapport unique entre lui et son Dieu, préservait dans ses écritures l’énoncé que Dieu s’intéresse aux autres nations aussi. Encore une preuve pour nous que nous avons ici la Parole de Dieu plutôt qu’un livre d’histoire juif. Nous avons déjà lu l’accomplissement d’une partie de cette prophétie au baptême de notre Seigneur :

 

Aussitôt baptisé, Jésus sortit de l’eau. Et voici, les cieux s’ouvrirent, il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et voici qu’une voix fit entendre des cieux ces paroles : Celui‑ci est mon Fils bien‑aimé, en qui j’ai mis toute mon affection (Matthieu 3.16‑17).

 

Un roseau et un lumignon

 

Le reste de la prophétie nous montre un côté du caractère de notre Seigneur. Elle démontre sa compassion, sa patience et sa sollicitude envers ses disciples. Elle dit qu’il ne fera pas grand cas de ses œuvres bienfaisantes—au contraire : « il leur recommanda de ne pas le faire connaître » (Matthieu 12.16). Sa sollicitude se montre dans les symboles du roseau froissé et du lumignon qui fume. A quoi bon un roseau froissé ? Notre réaction naturelle serait de le couper et de nous en défaire, mais notre Seigneur, lui, il le rend intact. Il fait de même avec nos pauvres vies blessées. Nous connaissons tous l’irritation que cause les feuilles brûlantes qui émettent des nuages de fumée. Pour nous elles sont inutiles, elles ne fournissent ni chaleur ni lumière—éteignons‑les et recommençons ! Notre Seigneur est prêt à aviver ces cendres à peu près éteintes jusqu’à ce qu’elles émettent une belle flambée qui offre chaleur et lumière à tous. Nous prions que notre vie, à l’aide de notre Seigneur, devienne une source de chaleur à tous ceux qui nous entourent.

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Donner la victoire à la justice

 

La dernière partie de la prophétie se rapporte à l’avenir. Ésaïe dit :

 

Il ne faiblira pas ni ne s’esquivera, jusqu’à ce qu’il ait établi le droit sur la terre (Ésaïe 42.4).

 

Matthieu l’interprète ainsi : « … jusqu’à ce qu’il ait donné la victoire à la justice » (Matthieu 12.20). La différence entre les deux citations correspond à la différence entre le texte hébreu de l’Ancien Testament et la traduction grecque des Septante. Notre version française d’Ésaïe a été traduite directement de l’hébreu, alors que la citation de Matthieu nous vient par l’intermédiaire d’une traduction grecque. On nous dit que la miséricorde et la patience de notre Dieu ne sont pas illimitées : Dieu s’interposa dans les affaires humaines aux jours de Noé et de Loth, et il le fera de nouveau dans un avenir peu éloigné, afin d’établir la justice sur la terre et de donner la victoire à ses serviteurs.

 

L’Éternel est compatissant et il fait grâce, il est lent à la colère et riche en bienveillance. Il ne conteste pas sans cesse, il ne garde pas sa colère à toujours (Psaume 103.8‑9).

 

Mais le psalmiste nous dit qu’un jour la colère de Dieu se manifestera : lisez le Psaume dans son entier.

 

Matthieu nous dit que les nations se fieront à son nom, ce qui nous rappelle une prophétie antécédente :

 

Des peuples nombreux s’y rendront et diront : Venez et montons à la montagne de l’Éternel, à la Maison du Dieu de Jacob, afin qu’il nous instruise de ses voies, et que nous marchions dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi et de Jérusalem la parole de l’Éternel. Il sera le juge entre les nations, il sera l’arbitre de peuples nombreux. De leurs épées ils forgeront des socs et de leurs lances des serpes. Une nation ne lèvera plus l’épée contre une autre et l’on n’apprendra plus la guerre (Ésaïe 2.3‑4).

 

Quelle belle image de paix et de justice pour ce monde déchiré par la guerre et ravi par le péché quand notre Seigneur reviendra !

 

Quand il arriva pour la première fois le Seigneur Jésus était un sauveur souffrant, mais il reviendra en lion de la tribu de Juda (Apocalypse 5.5), pour subjuguer toute opposition et pour établir le royaume de Dieu sur la terre. L’Ancien Testament prédit les souffrances du Messie et son rejet par les Juifs, afin d’apporter le salut à tous ceux qui se fient à lui. Quand Philippe prêcha à l’eunuque éthiopien (Actes 8) il commença par cette prophétie et elle sera aussi le point de départ de notre article suivant.

 

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http://www.christadelphes.fr/

http://www.lisezlabible.fr/

http://www.cbm.org.uk/france.htm

http://www.acbm.org.au/

 

CBMRDL10ProphétiesDuServiteur1.pdf

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