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Cours 2.03. Le peuple élu (1)


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Le peuple élu (1)

 

Lorsque les gens racontent leur vie, ils ont souvent l’habitude d’omettre les choses qui les montreraient sous un jour défavorable et d’exagérer les choses qui feraient bon effet. Nous sommes tous coupables de ce défaut à un moment ou à un autre de notre vie. Ce trait de la nature humaine se manifeste en particulier quand nous lisons les documents historiques. Les monarques et dirigeants contrôlaient la rédaction des chroniques pour assurer que les générations futures les verraient comme des personnages glorieux, même surhumains. Souvent, ils allaient jusqu’à faire changer l’histoire de leurs devanciers pour s’attribuer toute la gloire. Les Égyptologues ont eu énormément de difficulté à reconstruire l’histoire de l’ancienne Égypte, parce que beaucoup des Pharaons détruisirent tous les monuments de leurs prédécesseurs.

 

Pourtant, il y a une exception notoire à cette règle : il s’agit du livre que nous appelons la Sainte Bible. Elle fait exception parce qu’elle contient la parole de Dieu et non pas la parole de l’homme. Elle a été écrite dans la perspective de Dieu, de sorte qu’elle montre tous les défauts, aussi bien que les succès, de l’humanité.

 

Une narration franche

 

L’Ancien Testament raconte l’histoire du peuple de Dieu, la nation d’Israël. Loin d’embellir cette histoire, il nous révèle toutes les fautes des Israélites et les conséquences qu’ils ont subies. Aucun autre peuple, en racontant son propre histoire, n’a révélé autant de la noirceur de la nature humaine. Considérons quelques‑uns des personnages célèbres que la Bible nous présente.

 

Le grand ancêtre de la race juive, c’est le patriarche Abraham. Le Nouveau Testament l’appelle « l’ami de Dieu » (Jacques 2.23). Il a valu ce titre merveilleux à cause de sa foi et de sa confiance en Dieu, et pourtant quand nous lisons le récit dans l’Ancien Testament, nous trouvons que sa foi a parfois vacillé. Par exemple, pendant son séjour en Égypte, il craignait que les gens ne le tuent pour s’emparer de sa femme. Pour se protéger, il leur a dit que c’était sa sœur. Ceci n’était qu’une demi‑vérité : c’était vrai que Saraï était la fille de son père. Mais il a caché le fait que c’était son épouse (Genèse 12.10‑20). Sa foi et sa confiance que Dieu le sauverait ont vacillé et il s’est fié à lui‑même pour se tirer d’affaire. Plus loin, nous apprenons qu’il a fait preuve encore une fois de ce même manque de confiance en Dieu, lorsqu’il séjournait au pays des Philistins. Encore une fois, il a dissimulé l’identité de sa femme (Genèse 20). Ces récits nous apprennent une leçon importante : même les gens les plus fidèles font parfois des erreurs et ont besoin de l’aide et du pardon de Dieu. Si Dieu veut accepter de tels hommes et femmes malgré leurs erreurs, il y a une espérance pour nous.

 

Avant de considérer la nation d’Israël, réfléchissons à un deuxième personnage de l’Ancien Testament : le roi David. C’était peut‑être le plus grand et le plus puissant des rois d’Israël ; cependant, il a commis un péché très grave. Dans sa position de roi, il pouvait cacher pendant presqu’un an ses crimes de meurtre et d’adultère, jusqu’à ce que Dieu lui envoie le prophète Nathan pour découvrir sa méchanceté. Vous pouvez lire ce récit dans 2 Samuel 12. Quand le prophète lui montre clairement l’atrocité de son péché, il se repentit en implorant la miséricorde et le pardon de Dieu. Et Dieu le pardonne. David a écrit deux Psaumes dans lesquels il nous décrit l’angoisse qu’il a ressentie avant qu’il n’a confessé son péché (Psaumes 32 et 51). Malgré cette tache à sa vie, Dieu l’appelle « un homme selon son cœur » (Actes 13.22). Comment Dieu peut‑il appeler ainsi un homme qui a commis des crimes si affreux ? Il pourrait nous appeler tous ainsi, quoi que nous ayons fait, si nous nous repentissons en demandant à Dieu de nous pardonner et en montrant notre sincérité par la vie que nous nous efforçons de mener.

 

Nous avons introduit ces épisodes de la vie d’Abraham et de David dans notre discussion pour fournir des exemples de faits que les êtres humains excluraient naturellement des récits de leurs héros. Même si leurs contemporains les notaient, les générations ultérieures les effaceraient pour faire meilleur effet. Le livre que nous considérons n’est pourtant pas un livre d’histoire humain écrit par l’homme ; c’est l’histoire des relations du Dieu tout‑puissant avec sa création, que lui‑même a fait écrire.

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Privilèges et responsabilités

 

Considérons maintenant les relations de Dieu avec la nation d’Israël et les prophéties qu’il a révélées à leur sujet. La plupart d’entre nous n’appartiennent pas à la nation d’Israël ; en conséquence, certains se formalisent que Dieu ait des relations spéciales avec elle. Deutéronome 7.6 déclare clairement son statut spécial parmi les nations du monde :

 

Car tu es un peuple saint pour l’Éternel, ton Dieu ; l’Éternel, ton Dieu, t’a choisi pour que tu sois un peuple qui lui appartienne en propre parmi tous les peuples qui sont à la surface de la terre.

 

Cependant, il continue dans les versets 7 et 8 en expliquant qu’elle ne jouit de cette position qu’à cause de l’amour de Dieu et des promesses qu’il a faites à Abraham, à Isaac et à Jacob ; ce n’est pas parce que les Israélites sont meilleurs ou plus justes que toute autre nation :

 

Ce n’est point parce que vous surpassez en nombre tous les peuples, que l’Éternel s’est attaché à vous et qu’il vous a choisis, car vous êtes le moindre de tous les peuples. Mais parce que l’Éternel vous aime, parce qu’il a voulu tenir le serment qu’il avait fait à vos pères, l’Éternel vous a fait sortir à main forte, vous a libérés de la maison de servitude… (Deutéronome 7.7‑8 ; cf. aussi Ézéchiel 36.22‑23).

 

En plus, cette position spéciale apporte des engagements et des responsabilités que les autres nations ne partagent pas.

 

Deutéronome 28 est un long chapitre de 68 versets, dont les quatorze premiers décrivent des bénédictions et le reste, des malédictions. L’avenir de la nation dépendait de sa conduite.

 

Si tu obéis bien à la voix de l’Éternel, ton Dieu, en observant et en mettant en pratique tous ses commandements que je te prescris aujourd’hui, l’Éternel, ton Dieu, te donnera la supériorité sur toutes les nations de la terre. Voici toutes les bénédictions qui viendront sur toi et qui t’atteindront, lorsque tu obéiras à la voix de l’Éternel, ton Dieu … (Deutéronome 28.1‑2).

 

Mais ils ne furent pas fidèles et en conséquence, le verset 15 fut accompli :

 

Mais si tu n’obéis pas à la voix de l’Éternel, ton Dieu, si tu n’observes pas et ne mets pas en pratique tous ses commandements et toutes ses prescriptions que je te donne aujourd’hui, voici toutes les malédictions qui viendront sur toi et qui t’atteindront…

 

Le reste du chapitre présente un catalogue des calamités qui fondraient sur Israël à cause de leur méchanceté. C’est inconcevable qu’une nation se donnerait beaucoup de mal pour conserver une telle condamnation de leurs actions. Nous ne pouvons éviter la conclusion que c’est Dieu qui est intervenu pour préserver sa Parole.

 

Le but de ces jugements était de ramener le peuple à la raison, de les ramener à Dieu. Examinons les détails fournis dans ses versets de Deutéronome 28 :

 

— ils seraient défaits par leurs ennemis et dispersés dans tous les royaumes de la terre (v. 25)

— ils seraient tous les jours opprimés, dépouillés, et il n’y aurait personne pour venir à leur secours (v. 29)

— leurs ennemis s’empareraient violemment de leurs possessions, de leurs femmes et de leurs enfants, et ils n’y pourraient rien (v. 30‑34)

— ils deviendraient un objet de ricanement et de raillerie (v. 37)

— une nation féroce et sans pitié, dont ils ne comprendraient pas la langue, viendrait de loin contre eux (v. 49‑50)

— cette nation assiégerait toutes leur villes jusqu’à ce qu’elles soient toutes conquises et personne n’y reste (v. 52)

— le siège serait si terrible qu’ils seraient réduits à manger leurs propres enfants (v. 53‑57)

— ils seraient dispersés dans toutes les nations d’un bout du monde à l’autre, et là ils ne connaîtraient aucune tranquillité et ils ne trouveraient aucun endroit où s’installer (v. 64‑67)

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Les prophéties accomplies

 

L’un des événements dont parle Deutéronome 28, c’est la destruction de Jérusalem par les Romains, qui eut lieu en 70 après Jésus‑Christ, quelques 1500 ans après qu’elle fut prédite. Nous avons le récit de cette catastrophe dans les écrits de Flavius Josèphe, un Juif qui se battit contre les Romains en Galilée. Lorsqu’il fut capturé, l’Empereur romain Vespasien l’épargna et plus tard lui rendit sa liberté. Il écrivit le récit de ce qu’il avait témoigné dans un ouvrage entitré Les Guerres juives. Nous pouvons lire l’œuvre de Flavius Josèphe encore aujourd’hui et elle confirme tous les détails de Deutéronome. La destruction complète de Jérusalem est dépeinte sur l’arche de Tite à Rome où les trophies et les captifs de la destruction de la ville sont sculptés en bas‑relief. Les livres d’histoire et les encyclopédies vérifient aussi les faits que la Bible prédit.

 

Depuis la destruction de Jérusalem jusqu’à notre époque, la parole prophétique de Dieu continue d’être accomplie. Les Juifs continuent de souffrir dans tous les pays. Nous connaissons tous les événements affreux de l’holocauste en Europe sous les Nazis, où six millions de Juifs furent tués systématiquement. Mais ces atrocités ne sont que les dernières dans une série d’horreurs qui remontent à l’époque de l’Empire romain. L’antisémitisme sévit à travers le monde et les Juifs furent obligés d’errer de pays en pays en cherchant un lieu de repos. Et pourtant, ils ne furent jamais exterminés et ils restèrent distincts et séparés des peuples parmi lesquels ils séjournaient. Ce fait extraordinaire accomplit également la prophétie que Dieu avait prononcée :

 

J’exterminerai toutes les nations parmi lesquelles je t’ai disséminé, mais toi, je ne t’exterminerai pas ; je te punirai selon le droit, je ne puis pas t’innocenter (Jérémie 30.11).

 

De nos jours, il n’y a plus de Babyloniens ; les Empires grec et romain sont disparus depuis longtemps. Mais Dieu a préservé son peuple, les Juifs, selon sa promesse.

 

Dans le présent article, nous n’avons considéré que les prophéties concernant la dispersion et la destruction de la nation d’Israël. Nous sommes tous témoins du fait que les Juifs ont été rassemblés dans leur pays et sont maintenant installés dans leur propre territoire. Dieu a prédit ceci à maintes reprises dans sa Parole ; nous ne citons ici qu’une seule parmi ces prophéties :

 

Quand tu serais banni à l’extrémité du ciel, l’Éternel, ton Dieu, te rassemblera de là, et c’est de là qu’il te prendra. L’Éternel, ton Dieu, te fera revenir dans le pays que possédaient tes pères, et tu en prendras possession ; il te fera du bien et te rendra plus nombreux que tes pères (Deutéronome 30.4‑5).

 

Nous trouvons la promesse de ce rassemblement immédiatement après la promesse de la dispersion que nous avons considérée. Le Nouveau Testament nous explique que ce rassemblement annonce le retour du Fils de Dieu à la terre. Si notre Seigneur reste absent, nous examinerons cette prophétie dans notre prochain article.

 

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http://www.christadelphes.fr/

http://www.lisezlabible.fr/

http://www.cbm.org.uk/france.htm

http://www.acbm.org.au/

 

CBMRDL3PeupleElu1.pdf

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