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Cours 1.06. Les « Anges Déchus »


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Les « anges déchus »

 

Le mot hébreu traduit par « ange » est mal’ak et il signifie, littéralement, « messager ». Mais mal’ak n’a pas toujours le sens d’ange du ciel. En fait, dans la moitié des cas, il s’applique à un messager humain (voir, par ex. 1 Samuel 23.27, 2 Chroniques 35.21). Par conséquent, les traducteurs ont dû décider, d’après le contexte, quand traduire le mot mal’ak par le mot « ange », ou plus simplement par les termes « messager » ou « envoyé ».

 

Nous sommes à même de connaître certaines caractéristiques des anges :

 

• ils ne peuvent mourir (Luc 20.36)

• ils ne se marient pas (Matthieu 22.30)

• ils existent en grand nombre (Matthieu 26.53)

• dans les cieux, ils voient sans cesse la face du Père (Matthieu 18.10)

• ils étaient à la Création (Job 38.7, Genèse 1.26)

 

Genèse 3.22 suggère qu’ils aient pu avoir à faire leurs preuves pendant un certain temps : si tel fut le cas, ils auraient pu, à une certaine époque, être mortels, et même selon certains, avoir occupé la terre avant nous.

 

Cependant, ce sont les « anges déchus » qui nous préoccupent.

 

Des anges pécheurs ?

 

Les anges mauvais existent‑ils ? C’est là une question primordiale, car nous aurions alors à faire face d’une part, au problème d’un mal indestructible, et d’autre part, à la possibilité d’échouer après avoir été acceptés par Dieu et avoir reçu la vie éternelle. L’idée même de révolte au ciel et de l’existence du mal dans la Maison de Dieu est répugnante, parce qu’elle nous prive d’un critère ultime de pureté.

 

Le Seigneur Jésus nous a enseigné de prier pour que la volonté de Dieu soit faite sur la terre comme au ciel. Considérant les croyances de certains, nous pourrions finir par demander que la volonté de Dieu soit faite au ciel, pour que nous ne soyons pas empêchés de la faire sur la terre à cause de l’extension du mal du ciel à la terre. Cette conclusion n’est pas tirée de la Bible, mais d’une croyance perse en une divinité des ténèbres, en rivalité avec Dieu. Voici le message de Dieu à Cyrus :

 

Je forme la lumière et je crée les ténèbres ; je réalise la paix et je crée le malheur ; moi, l’Éternel, je fais toutes ces choses (Ésaïe 45.7).

 

Le Satan de Job

 

Comment expliquer la tolérance apparente de Dieu envers ce qui paraît être une présence mauvaise parmi les fils de Dieu qui se présentèrent devant l’Éternel pour le consulter (Job 1.6) ?

 

Nous allons partir du point de vue selon lequel Satan fut un ange du ciel, mais il aurait tout aussi bien pu être un des compagnons de Job qui mit en question son intégrité. Si Satan était un ange, alors il avait reçu une mission spéciale : un genre d’ange de malheur, ayant reçu un pouvoir limité pour mettre Job à l’épreuve (voir aussi Psaume 78.49). Ceci expliquerait ce qui devait arriver à Pierre : « Simon, Simon, Satan vous a réclamé pour vous passer au crible comme le blé » (Luc 22.31). De même, le méchant à Corinthe devait être « livré à Satan pour la destruction de la chair » (1 Corinthiens 5.5). Paul livra Hyménée et Alexandre « à Satan, afin qu’ils apprennent à ne pas blasphémer » (1 Timothée 1.20). Dans tous ces cas, l’œuvre de Satan fut salutaire. Job, sortant de son épreuve, rendit gloire à Dieu : « maintenant mon œil t’a vu » (42.5), et il reconnut que c’était l’Éternel qui avait fait venir tous ces maux sur lui (42.11).

 

Satan contre Israël

 

Bien que les circonstances soient différentes, nous pourrions nous demander quelle fut l’identité du Satan qui excita David à faire le recensement d’Israël (1 Chroniques 21.1). C’est Dieu qui excita David contre les Israélites, selon la description du même événement à 2 Samuel 24.1.

 

Le mot hébreu satan signifie simplement « adversaire », qu’il soit bon ou mauvais. L’ange qui se tint sur le chemin de Balaam était un satan (Nombres 22.31‑32) : « voici que je suis sorti pour m’opposer à toi ».

 

Lucifer

 

Quoi donc ! tu es tombé du ciel, astre brillant, fils de l’aurore ! (Ésaïe 14.12)

 

Voilà la description, en langage figuratif, du roi de Babylone : « cet homme… » (verset 16). Daniel avait dit à ce même roi :

 

C’est toi‑même, ô roi, qui es devenu grand et puissant, dont la grandeur s’est accrue au point d’atteindre le ciel, et dont la domination s’étend jusqu’aux extrémités de la terre (Daniel 4.19).

 

Lucifer est le nom latin pour Vénus, quand elle précède le soleil : c’est‑à‑dire l’étoile du matin. Le Christ est destiné à être « l’étoile brillante du matin » (Apocalypse 22.16) dans les « nouveaux cieux » qu’il fondera et la « terre nouvelle » qu’il formera (Ésaïe 51.16 ; 2 Pierre 3.10‑13 ; Apocalypse 20.11, 21.1).

 

S’il fallait en croire les explications de certains, il paraîtrait étrange de parler de Lucifer se levant dans nos cœurs (2 Pierres 1.19).

 

D’aucuns voient en Lucifer le fils aîné de Dieu, et en Michel—qu’ils croient être le Christ—le second fils de Dieu. Nous ne ferons aucun commentaire, si ce n’est de souligner que, dans ce cas, Marie ne serait pas la vraie mère de Jésus, et qu’il n’aurait pas alors été un véritable être humain : un fils ne peut pas être plus âgé que sa mère.

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Les anges qui avaient péché

 

Car si Dieu n’a pas épargné les anges qui avaient péché, mais les a livrés et précipités dans des abîmes de ténèbres (2 Pierre 2.4)

 

Nous sommes maintenant dans le Nouveau Testament où, différemment de l’Ancien, les traducteurs se servent du mot « ange » sans toujours faire ressortir la différence entre êtres célestes et êtres humains.

 

Les anges des sept églises de l’Apocalypse en faisaient partie et en étaient membres responsables. Dans certains cas, ils étaient enjoints à la repentance. Lorsque Jacques fait allusion dans sa lettre aux espions que Rahab a reçus (Jacques 2.25, cf. Josué 2.1), il parle des « messagers », en se servant du même mot grec, angeloi.

 

La description de Jude, des événements manifestement les mêmes que ceux auxquels Pierre fait allusion dans sa 2e lettre, s’avère encore plus dramatique : Jude 6 parle d’« incrédules » parmi ceux du peuple délivré d’Égypte. Il s’agit clairement de Coré, Dathan et Abiram (Nombres 16.1), princes d’Israël qui se soulevèrent contre Moïse et Aaron « anges, supérieurs en force et en puissance » (2 Pierre 2.11) les ayant conduits au désert, l’accusation se résumant ainsi : « afin de nous faire mourir dans le désert » et « t’imposer sur nous » (Nombres 16.13). Nous connaissons tous le dénouement tragique : ces « anges qui n’ont pas gardé leur rang » (Jude 6) furent engloutis, alors que la terre s’entr’ouvrit (Nombres 16.32).

 

Le dragon apocalyptique

 

Alors il y eut un combat dans le ciel. Michel et ses anges combattirent le dragon. Le dragon combattit, lui et ses anges… (Apocalypse 12.7).

 

L’Apocalypse est un livre au langage imagé. Qui pourrait croire qu’un monstre à sept têtes descendrait vraiment sur la terre ? De même, en lisant les paroles du Christ, il ne nous viendrait pas à l’idée de considérer Capernaüm comme ayant été littéralement « élevée jusqu’au ciel » (Luc 10.15). De toute façon le livre de l’Apocalypse est prophétique et ne se rapporte pas, comme on le suppose, à la pré‑histoire. En effet, la voix dit à Jean : « je te ferai voir ce qui doit arriver dans la suite » (Apocalypse 4.1).

 

Toutefois, les Écritures parlent de Michel et de ses anges livrant bataille à des armées humaines (les livres de Josué, des Juges et de Daniel le confirment). Les adversaires de Michel d’Apocalypse 12, ne pourraient‑ils pas être les Juifs fanatiques, que le Christ nomma la postérité du serpent, blasphémateurs et accusateurs de nos frères (voir, par ex. Matthieu 23.33) ? Occupant une place privilégiée (dans les lieux célestes) en tant que peuple de Dieu, ils furent précipités parmi les nations. Le Judaïsme, cependant, devait rester la grande puissance corruptrice et persécutrice qui poursuivit la femme jusqu’au désert. Ces paroles du Christ sont des plus significatives :

 

[Dieu] envoya son armée, fit périr ces meurtriers et brûla leur ville (Matthieu 22.7).

 

Est‑ce que Michel, l’archange, mena la campagne romaine pour aboutir aux conditions extraordinaires du siège de Jérusalem de l’an 70 après Jésus‑Christ ?

 

En conclusion, les anges de l’armée céleste, « ne sont‑ils pas tous des esprits au service de Dieu, envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut ? » (Hébreux 1.14). Lorsqu’un ange n’est pas envoyé par Dieu, il cesse d’avoir droit au titre d’ange. Tous les anges sont envoyés, et ne peuvent donc pas être mauvais.

 

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http://www.christadelphes.fr/

http://www.lisezlabible.fr/

http://www.cbm.org.uk/france.htm

http://www.acbm.org.au/

 

CBMRDH6AngesDéchus.pdf

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